Sortie du 13 mai Saorge


Pour changer un peu, une nouvelle promenade a été proposée par Ulrike. C’était une bonne idée car le village de Saorge qui surplombe la route allant à la vallée des Merveilles a toujours semblé inaccessible lors de nos passages, pourtant ce lieu vaut le détour.

Quatre gouttes de pluie à l’arrivée sur le parking, puis le ciel s’est dégagé, faisant sortir les insectes et ranger les pulls.

Les photos témoignent des recherches d’Ulrike, merci à elle de nous apprendre ces petites bêtes qui méritent plus qu’un regard distrait. Leurs couleurs et leurs formes sont de véritables chefs-d’œuvre artistiques.

Un petit rappel d’Eliane sur les lichens qui ont eux aussi une fâcheuse tendance à s’échapper de la mémoire.

La mycologie n’a pas été très favorisée, seule une cloque du pêcher, Taphrina deformans, posée sur un amandier a représenté timidement les ascomycètes.

Par contre le joli mois de mai est celui de la profusion botanique. On dit aussi qu’il est le mois de Marie, certains mécréants ont d’ailleurs chanté des cantiques, plus ou moins justes, sous le porche de la chapelle visitée dans l’après-midi…

Une partie du groupe a bien bronzé au soleil en tentant de déterminer une apiacée qui est passée par plusieurs propositions allant de Bunium à Torilis, un accord fragile semblant se faire sur ce dernier genre. La plante examinée à la maison a remis les pendules à l’heure, mais il en a fallu plusieurs pour démêler une nomenclature bien déroutante pour les amateurs que nous sommes à l’Abms. Le nom retenu dans la liste est celui de la Bdnff 2005, qui est utilisée dans les comptes rendus : Orlaya intermedia. Pour Reduron et Fournier = Orlaya platycarpos, pour Jauzein et Bernard = Orlaya daucoides, pour Bonnier = Caucalis platycarpos (qui existe mais qui est différente…). On y perd son latin, mais les connaissances en botanique progressent néanmoins !

Note en passant : même après consultation des flores, les noms donnés sur le terrain n’engagent que ceux qui les croient…

Un problème similaire a été résolu plus rapidement grâce à des échanges récents : Cytisus triflorus Lam. a été repéré dans plusieurs flores avec des noms différents = Cytisus hirsutus L., = Chamaecytisus elongatus (Waldst. & Kit.) Link, = Cytisus alpestris sensu H. J. Coste

Et puis jamais 2 sans 3, une poacée dont les caractéristiques correspondent à Catapodium rigidum subsp. hemipoa a été découverte, mais ceci bien loin des sables maritimes donnés comme son habitat naturel dans Fournier. Le réchauffement de la planète aurait-il fait monter le niveau de la mer jusqu’à Saorge sans que l’on s’en rende compte ?…


A l'école !

Orlaya intermedia Tiges glabres ou velues, ombelles à 2-4 rayons, involucre et involucelles de bractées bordées de blanc, sépales très aigus, pétales échancrés, les extérieurs 2-3 fois plus grands que internes, fruits à aiguillons crochus. Annuelle, 10-50 cm, sur calcaire.

Cytisus triflorus Feuilles à 3 folioles, à peu près égales, velues dessous, parfois velues dessus, fleurs à l'aisselle des feuilles, jaunes à pourpres, pédoncule court, corolle noircissant à la dessiccation, calice velu, plus long que large, fruit très velu, plante dressée de 30-60 cm.

Catapodium rigidum subsp. hemipoa Glumelle inférieure aiguë, fortement carénée, tige lisse en bas, scabre en haut, d’après Fournier sur sables maritimes.

Catapodium rigidum subsp. rigidum Glumelle inférieure obtuse, faiblement carénée, tige lisse, d’après Fournier sur calcaire.

Helianthemum nummularium Feuilles à poils dressés au dessus et étoilés au dessous, nervures du calice à poils dressés, le reste à poils étoilés, fleurs jaune à jaune clair.

JB


2 A L'EST ET AU NORD DE NICE 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

193 SAORGE vers Peiremont 13/05

A 8 jusqu'à Vintimille, remonter la vallée de la Roya jusqu'à Fontan, dans le village tourner à droite vers Saorge. Parking avant le village Coordonnées du parking : N 4871,850 E 383,950.