Sortie du 24 juin 2009 Gordolasque


Comment résister à l’attrait de la montagne par une belle journée ensoleillée ? Difficile, alors nous sommes allés en bordure du Parc du Mercantour, histoire de se torturer un peu les méninges en essayant d’identifier des espèces d’altitude.

Le site du lac de St Grat est assez particulier car le torrent qui s’y jette a formé un galetas sur lequel des graines emportées par les crues permettent de découvrir des espèces croissant plus haut. C’est probablement le cas pour Trifolium thalii, déterminé par Eliane, le groupe ne l’avait rencontré qu’une fois à Castérino, il en va sans doute de même pour le génépi jaune découvert par Philippe A., Artemisia umbelliformis que l’on peut différencier de celui des glaciers notamment par ses corolles et réceptacle poilus.

Des fougères ont été identifiées grâce aux recherches d’Antoine, Phegopteris connectilis, et Gymnocarpium robertianum.

Quelques noms ont valsé avant d’entraîner l’accord de la majorité, par exemple Sagina subulata, Veronica fruticans, mais les censeurs veillent au grain et c’est une bonne chose !

En plus du classique Bovista nigrescens qui risque à tous moments de passer sous une semelle, un champignon trônant sur une souche de mélèze défendra l’honneur de la mycologie : Lentinus lepideus.

Les observations d’Ulrike nous apportent deux photos de bestioles avec leur nom : Chrysotoxum fasciatum et Rana lessonae, l’un pouvant manger l’autre mais il aurait fallu que La Fontaine ait inventé la fable de l’insecte voulant se faire aussi gros que la grenouille pour imaginer l’inverse.

Et puis les questions restant à résoudre ne sont pas absentes, le silène indiqué par Clément près de la cascade du Ray demandera une étude complémentaire, ainsi que ceux qui lui ressemblaient, trouvés vers le lac, les échantillons prélevés n’ont pas permis de les baptiser.

Le problème récurrent des poils appliqués de la potentille à pétales ayant une tache dorée et 3 folioles, s’est naturellement posé à nouveau. Le plus simple étant le moins compliqué, on adoptera Potentilla grandiflora car il est plus facile de compter les folioles que de dépendre de l’humeur des poils…


A l'école !

Trifolium thalii Entièrement glabre, pétioles et pédoncules longs partant de la base, fleurs blanches puis roses, restant dressées, pédicelles plus courts que le tube du calice, celui-ci à 10 nervures, folioles à 7 – 10 paires de nervures, stipules aiguës.

Phegopteris connectilis Feuille triangulaire sur un pétiole finement poilu, pennes inférieures redressées et dirigées vers le bas, base des pennes soudée au rachis par une petite aile, sores ronds, sans indusie.

Gymnocarpium robertianum Feuille triangulaire, poils glanduleux dégageant la même odeur que celle de Geranium robertianum.

Campanula rotundifolia Boutons floraux dressés puis s’inclinant un peu avant la floraison, tige poilue à la base, feuilles de la tige non cillées sauf celles de la base, rosette de feuilles pétiolées disparaissant à la floraison.

Barbarea verna Fleurs jaunes, feuilles toutes profondément divisées, les basales à plus de 5 paires de divisions sur les plants robustes, siliques quadrangulaires, écartées de la tige, goût piquant de cresson. (amer pour Barbarea intermedia)

JB


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N 202, vallée de la Vésubie jusqu'au carrefour en pointe qui mène à Belvédère (après Lantosque avant Roquebillière vieux). Passer en dehors du village de Belvédère par la droite, dépasser la cascade du Ray. Aller jusqu’au niveau du lac de St Grat. Parking sur la route près du lac.