Sortie du 3 juin 2009 Roquebrune sur Argens


Le choix des circuits du mercredi dépend de nombreux facteurs, un peu comme l’hérédité… Celui qui a emporté la décision d’aller visiter le rocher de Roquebrune a été le passage à St Raphaël de Steve Kelly, un mycologue anglais. Cela faisait d’ailleurs de nombreuses années que l’on projetait de visiter le lieu, notamment lors de chaque passage sur l'A 8. Pourquoi n’y étions-nous encore jamais allés ? Tout bêtement parce que personne ne savait par où entamer le parcours !

Une fois sur place, les bonnes surprises se sont produites avec comme conclusion : il faudra revenir ici au début du printemps et en automne. Pour les morilles ce n’était ni le moment ni le terrain, par contre quelques champignons ont été emportés pour confirmation.

Les découvertes botaniques ont été nombreuses, depuis Lavatera olbia en fleurs jusqu’à Echium creticum, en passant par Parentucellia viscosa, cette dernière ayant été identifiée rapidement car elle avait été rencontrée aux récentes journées botaniques de Bédarieux (comme quoi le proverbe « les voyages forment la jeunesse » est bien vérifié…)

Trois autres espèces, mentionnées ci-dessous, ont été étudiées à la maison. La question posée par Charles lors de la découverte d’un bulbe dans la zone humide est probablement résolue, c’est sans doute celui de Cyperus rotundus. Il n’est pas comestible car trop amer par contre celui de Cyperus esculentus sert à confectionner une boisson recherchée en Espagne : l’horchata da chufa, l’orgeat de souchet.

Le groupe a remarqué des chênes liège dont les feuilles avaient pratiquement toutes été dévorées. C’est Charles qui s’est attaché à résoudre cette question avec l’aide d’Ulrike à distance, la coupable est la chenille de Lymantria dispar, encore une fois c’est la communication de chacun qui fait progresser la connaissance de tous.

Le rocher de Roquebrune est d’origine sédimentaire, c’est un conglomérat comprenant gneiss, granite et galets de rhyolite. Ces roches proviennent-elles de l’altération du massif des Maures ou de celui de l’Estérel ? La présence de granite ferait plutôt pencher vers le premier, si un distingué géologue pouvait apporter des précisions.

En fin de parcours, la visite de formations spectaculaires a montré que pour certain(e)s participant(e)s les ans n’avaient aucune influence sur leurs capacités à grimper comme des chamois ou des chèvres sur les rochers, les vieux boucs sont restés, eux, sur des niveaux moins acrobatiques…

A l'école !

Senecio erucifolius : Souche rampante émettant des stolons; fleurs jaunes, capitules à 13 bractées, calicule à 4-6 bractées, feuilles profondément découpées mais pas en lanières minces, un peu aranéeuses en dessous.

Trifolium ochroleucon Fleurs blanc jaunâtre, en groupe terminal, un sac à la base de chaque aile, calice à 10 nervures, 5 dents pointues dont une très longue, tube du calice peu velu, folioles velues dessous et dessus, plante vivace.

Cyperus rotundus Epillets en plusieurs glomérules à rameaux inégaux, feuilles étroites 2-6 mm, épillets rouge brun longs de 1-2 cm, 3 étamines, écailles brunes à bord blanchâtre et 3 nervures centrales vertes, rhizomes filiformes terminés par un tubercule.

Lavatera olbia Feuilles tomenteuses, en cœur à la base, lobe terminal en triangle aigu, les supérieures en triangle, fleurs rouges, solitaires à l'aisselle des feuilles, brièvement pédonculées, plante ligneuse pouvant atteindre 2 m 50.

JB


La belle chenille vue hier est une chenille de Lymantria dispar (dét. Ulrike v. H.), c'est elle qui mange les feuilles de chênes. Marc Dufaut ( l'Inspecteur phytosanitaire de Saorge) m'a dit qu'en général les arbres défoliés résistent - ils refont des feuilles.

Pour le Pisolithus, c'est arrhizus qui a la priorité (in Delic. Fl. Faun. Insubr. 1: 40 (1786) ! sub Lycoperdon arrizon . Vient ensuite tinctorius Persoon 1801 sub Scleroderma tinctorium, puis arenarius Alb. et Schwein. in Consp. Fung 1805 etc.. etc.. (il y a encore une douzaine de synonymes)

CA


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208 Rocher de Roquebrune sur Argens 03/06

A 8, sortie 36, Le Muy, après le péage prendre la D125 vers Sainte-Maxime. Peu après avoir traversé l’A 8, prendre à gauche la petite route qui longe l’autoroute, au carrefour prendre à droite la D 25, passer le pont sur l’Argens, au croisement situé peu après, on peut garer la voiture à droite et prendre à gauche la route goudronnée horizontale, à pieds, le chemin de randonnée part un peu plus loin à droite.