Sortie du 29 juillet 2009 Sestrière et Col de la Moutière
Alors pour une sortie instructive on peut dire que tous les participants ont été servis ! La flore de montagne a montré sa diversité et sa richesse, on savait déjà qu’il restait beaucoup de choses à apprendre, mais les questions non résolues font reculer les limites encore bien plus loin.
En juillet et août, l’effectif est généralement réduit, certains sont en vacances, d’autres sont occupés ailleurs, il y en a qui ne sortent pas, de peur de ne plus pouvoir rentrer chez eux à cause des feux d’artifices. Heureusement que le dernier carré est encore disponible pour échanger et apprendre, l’étude de la nature est une chose à partager à plusieurs.
Cette sortie a eu lieu dans le Parc du Mercantour, les espèces repérées en majuscules dans la liste sont celles du secteur de Sestrière (2000 m), en minuscules celles du col de la Moutière (2454 m). A ce niveau une borne marque la limite entre le royaume de France et le duché de Savoie, c’est maintenant celle entre les Alpes-Maritimes et les Alpes de Haute Provence. Pour répondre à une question posée : la date de 1823, gravée dans la pierre, se situe dans le règne de Louis XVIII, frère de Louis XVI et de Charles X, il était marié à Louise de Savoie. Les querelles de succession existaient donc déjà !…
La botanique a naturellement occupé la première place, bien que quelques champignons soient venus s’ajouter aux réflexions, notamment un Scutellinia qui a perdu son prénom parmi tous ses nouveaux cousins baptisés récemment à tour de bras…
Le séjour d’Eliane au Mont Cenis il y a peu de temps lui a permis de faire avancer les connaissances du groupe plus rapidement. Elle a été la seule à reconnaître de suite Minuartia sedoides, Silene acaulis subsp. exscapa, Tofieldia calyculata. (cette dernière ressemblant à une orchidée, comme une boisson portant le nom d’un pays sec ressemble au whisky, mais ce n’est pas une orchidée). Jean-Louis a identifié Dryas octopetala en fleurs.
Un exemplaire, comme Leontodon hispidus a révélé une nouvelle fois la fragilité des descriptions dans les flores. Sur le terrain et dans un rayon de quelques dizaines de mètres, les feuilles de cette espèce étaient tantôt poilues, tantôt glabres, à plusieurs rosettes ou une seule. Dans ces conditions le choix de l’une des sous-espèces, mises dans la nomenclature à partir de ces caractères, ne semble pas à la portée des amateurs que nous sommes.
Les lecteurs qui lisent les listes, (il doit bien y en avoir quelques-uns) verront que les plantes habituellement citées ont fait de la place aux petites nouvelles. Ceux qui ne regardent que les images (on doit aussi pouvoir en compter un certain nombre) se feront une petite idée de la beauté de la végétation du lieu.
En conclusion, il faudra profiter de toutes les occasions pour retourner en montagne, d’autant plus que la moyenne d’âge du groupe augmentant chaque année, il sera moins pénible de se baisser dans les terrains en pente que sur du plat…
A l'école !
Pedicularis kerneri Fleurs rouges, à bec long, sur un pédoncule au moins aussi long que le calice, plante glabre sauf deux rangées de poils opposées sur la tige, 5 – 12 cm, en altitude.
Phyteuma globulariifolium subsp. pedemontanum Feuilles basales en forme de langue, fleurs en tête sphérique, bractées pointues, ciliées, 1 – 5 cm, en altitude.
Silene nutans Plante vivace, fleurs penchées, pétales à écailles aiguës, calice à dents aiguës, tronqué à la base, à 10 nervures rouges ou vertes, velues glanduleuses, tige pleine, velue.
Gentiana verna Plante vivace, corolle à 5 lobes aigus, beaucoup plus grands que les lobules qui les séparent, ces derniers avec une bande blanche au centre, 1 stigmate élargi en entonnoir, calice ailé, à dents aiguës, feuilles ovales.
Salix herbacea Plante rampante, feuilles par 2 – 4 sur des rameaux souvent enterrés, luisantes sur les deux faces, rondes, finement dentées, 1- 10 cm, en montagne.
Ranunculus pyrenaeus Fleurs blanches, 1 à 5 par tige, feuilles lancéolées à nervures marquées, glabres, pédoncules floraux cotonneux, en altitude.
Pinguicula vulgaris Corolle de 1,5 à 2 cm éperon compris, sépales inférieurs soudés jusqu’au milieu (divergents jusqu’à la base pour P. leptoceras) JB
2 A L'EST ET AU NORD DE NICE 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
194 SESTRIERE par la Tinée PNM 29/07
195 Col de la MOUTIERE par la Tinée PNM 29/07
N 202, vallée de la Tinée, passer St Sauveur, Isola, St Etienne, sur la route de la Bonnette tourner à gauche vers St Dalmas le Salvage, traverser le village et continuer jusqu’à l’entrée du Parc du Mercantour. Parking après le pont. Pour aller au Col de la Moutière continuer sur la petite route. Parking au col.