Sortie du 8 août Thorenc- Valderoure


Une sortie un peu particulière en raison de la météo. La perturbation ayant traversé le pays avait envie de prolonger ses vacances sur la Côte d’Azur, elle nous a donc gratifiés d’une belle averse aux environs de midi. Le groupe avait heureusement une position de repli : la résidence secondaire d’Eliane et Jean-Louis, nous avons donc pris le repas en rigolant et en regardant tomber la pluie dehors… Le bar de nos hôtes a également permis de vaincre la sécheresse dans les gosiers notamment avec une liqueur spéciale aux 15 herbes, connue des seuls mycologues de haut niveau. Une petite précision à ce sujet : l’un des composants, Agastache foeniculum, est une plante exotique cultivée en décoration pour la beauté de ses épis.

Avant et après la pluie, des observations intéressantes ont eu lieu, des doutes aussi, par exemple pour une punaise baptisée Staria lunata qui demanderait la confirmation d’un spécialiste.

Les choses sérieuses arrivent maintenant : il faut que l’Abms tire le signal d’alarme !

Les environs du lac de Thorenc ont été parcourus depuis plusieurs années, un plant d’Heracleum mantegazzianum avait été repéré mais ne suscitait qu’un intérêt de curiosité car nous ne connaissions pas d’autre station dans les Alpes Maritimes. Les discussions et les moyens de communication aidant, il s’avère que cette plante est dangereuse en raison de sa toxicité allergisante. Eliane a recherché des informations sur Internet, le résultat dépasse la prudence que l’on observait vis à vis de cette espèce. La conclusion est simple : il faut agir vite. Le lac de Thorenc est situé sur la Lane, affluent de l’Artuby qui se jette dans le Verdon. Si aucune mesure d’éradication n’est prise, les magnifiques Gorges du Verdon seront un piège sanitaire pour ses visiteurs dans les années à venir. Compte tenu du relief il sera impossible de s’en séparer lorsque les semences auront été emportées par les cours d’eau.

Le plant repéré il y a 4 ans a déjà essaimé car de nouvelles stations ont été vues en aval, il faudrait agir avant que les dizaines de milliers de graines n’arrivent à maturité. L’Abms va envoyer des courriers aux autorités, mais si parmi les honorables correspondants figurant dans le groupe de messagerie il se trouve quelqu’un pouvant faire avancer le schmilblick concrètement, ses messages seront les bienvenus.

Ci dessous un extrait de textes fournis par Eliane. Parmi ceux-ci et pour une information plus complète l’excellent « Manuel pratique de la berce géante » que l’on peut consulter sur le site suivant : www.giant-alien.dk


« Marc-André Thiébaud Conservateur, responsable des Ateliers Verts, secteur éducation environnementale aux Conservatoire et Jardin botaniques de Genève :

La grande berce du Caucase peut se rappeler à votre “bon” souvenir durant toute votre vie !

Si vous touchez la plante, les toxines qu’elle contient agiront sur votre peau aux points d’impacts, mais n’entreront en action qu’après exposition au rayonnement solaire, et les premières brûlures ne se développeront parfois que plusieurs jours après la contamination. Cette phytophotodermatose est donc sournoise, c’est pourquoi elle a été longtemps méconnue, et souvent assimilée à une affection provenant d’une hypothétique chenille urticante. Selon l’intensité des lésions cutanées, et selon la résistance du patient à l’allergie, les symptômes peuvent se limiter à de banales rougeurs, ou au contraire développer d’énormes cloques de plusieurs centimètres. Même après guérison, les lésions des cellules épidermiques, au niveau de leur pigmentation, pourront durer de nombreuses années ou même s’installer définitivement. Ainsi, sans aucun nouveau contact avec la plante, les symptômes pourront se révéler et se répéter à chaque irradiation solaire. Cette plante est un fléau médico-social en Irlande et en Angleterre ; il commence à le devenir en Suède ainsi qu’en Europe de l’Est. Si l’on n’agit pas rapidement chez nous, il finira tôt ou tard par nous concerner également. »


A l'école !

Heracleum mantegazzianum Grande plante vivace, atteignant 3,5 m de haut, à tiges d'un diamètre jusqu'à 10 cm, creuses, feuilles profondément découpées en 3 à 5 divisions, celles de la base atteignent avec le pétiole jusqu'à 3 m, fleurs blanches, en ombelles atteignant 50 cm de diamètre, 50 à 150 rayons, fruits longs de 10-14 mm et larges de 6-8 mm, floraison en juillet – août, un plant peut produire jusqu’à 80 000 graines. Cette plante représente un risque sérieux pour la santé humaine car elle contient des furanocoumarines photosensibles activées par les UV solaires. Tout contact doit être évité sous peine de voir apparaître des brûlures plus ou moins graves suivant la sensibilité des sujets.

Tipula maxima Insecte à grandes pattes, envergure 55-65 mm, ailes transparentes à bord antérieur avec 3 taches nettes, marques grises floues sur le bord postérieur, inoffensif.

JB


1 A L'OUEST DE NICE 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

50 THORENC et VALDEROURE 24/07 22/06 08/08

A8, direction Cannes, sortie Cagnes sur mer, prendre la pénétrante en direction de St-Paul de Vence Prendre la D6 en direction des gorges du Loup et de Gréolières. Dans les gorges à Bramafan, rejoindre la D3 venant de Gourdon en direction de Gréolières et suivre la D2 en direction de Thorenc et Valderoure. Le lac de Thorenc se trouve sur la gauche avant le village.

En continuant sur la D2 on atteint Valderoure. 800 m après l'embranchement de Valderoure, juste après une haie de peupliers, un petit chemin à gauche rejoint la Lane. Une belle promenade par le chemin qui va vers la rivière par la gauche, on la passe sur un gué, ou par la droite et on y trouve un pont. Elle forme une boucle en partie ombragée et passe par de nombreux milieux botaniques différents. Ou par la petite route à gauche à environ 1 km plus loin.