Sortie du 17 mai St Vallier


On nous promet une canicule pour la journée, tant mieux, nous pourrons nous aventurer un peu plus en altitude. A l'arrivée, Jean-Louis propose de laisser le repas dans le sac car, au vu de la végétation exubérante, nous ne nous éloignerons sûrement pas beaucoup. Bonne idée, la distance parcourue ne dépassera pas 500 mètres aller-retour et déjà il est l'heure de manger.

Le parvis de la chapelle St Jean, à l'ombre des marronniers donnera un avant goût de l'été. Durant la matinée, nous n'avons vu que des plantes relativement classiques à part Hypericum tetrapterum, les découvertes viendront après le repas. Une surprise tout de même, des fusains dont le tronc mesurait plus de 10 cm de diamètre étaient enveloppés de toiles de chenilles, celles-ci avaient mangé toutes les feuilles. Dans le passé, Ulrike nous a donné le nom de ces dévoreuses, mais il est parti dans les oubliettes...

Le groupe est allé voir ensuite le vieux moulin de St Jean. Les vieilles pierres n'empêchent pas de trouver de nouvelles plantes. Yvette attire l'attention sur une petite fleur profitant d'un creux de rocher, impossible à nommer sur place, elle sera photographiée et étudiée à la maison. L'orientation vers Campanula erinus sera confirmée par Marie-Claude grâce aux communications par le Net.

Nous changerons de secteur un peu plus tard pour explorer les environs de la chapelle Ste Luce sous la conduite de Marie-Claude qui avait repéré des orchidées la semaine précédente. Ce fut une belle expérience, les photos réduites en montrent quelques-unes. Pour simplifier la tâche, des hybrides étaient aussi de la partie mais petit à petit on arrive à fixer un peu les idées. L'orchidophilie n'est pas simple et rejoint la mycologie en ce qu'il faut remettre le programme à jour chaque année compte tenu de la courte période de croissance. Une autre surprise avec une touffe de lamiacée ressemblant à de la sauge officinale et qui après examen à la maison se révélera être Stachys germanica, dommage que Hasso était en vacances...

Mais le bouquet fut Erodium rodiei en pleine floraison, au Pas de la Faye. Pour le trouver ainsi, nous avons eu une chance de coucou (on l'entendait d'ailleurs chanter en permanence...).


A l'école !

Stachys germanica Plante velue, feuilles gaufrées, à petites dents, rappelant celles de la sauge officinale, calice à dents larges, mucronées, inégales, dressées, corolle et calice à longs poils laineux, verticilles de fleurs roses très nombreuses, tige très poilue, 40 à 80 cm.

Erysimum ruscinonense Poils à 2 branches (en navette), tige anguleuse, sépales externes en sac à la base, 1 à 2 fois plus longs que le pédicelle, feuilles munies de petits rameaux à leur aisselle, fleurs jaune citron peu odorantes.

Astragalus hypoglottis Plante vivace, stipules soudées entre elles, poils du calices noirs ou blancs, dressés, carène obtuse, étendard plus long que les ailes arrondies au sommet, pourpre violet, préférence calcaire.

Erodium rodiei Pétales roses, fleurs de 3,5 cm, feuilles à rachis nu et lobes presque filiformes, à poils très courts, calcaire.

Joseph Rodié Né le 7 septembre 1881 à Sorèze dans le Tarn, ingénieur chimiste, licencié ès sciences. Il a fait un premier séjour à Grasse de 1903 à 1908, de 1908 à 1922, il vécut à Montpellier avec une interruption durant la guerre de 14, puis s'est installé définitivement en 1922 à Grasse jusqu'à son décès en 1973.

Il a beaucoup herborisé dans le midi et a constitué un herbier de 6500 pièces qui fait maintenant partie des très riches collections de l'Institut de Botanique de l'Université de Montpellier. Il a découvert de nombreuses stations de plantes rares ou nouvelles, dont Erodium rodiei au Pas de la Faye près de St Vallier. (cf. Burnat & Cavillier 1941 et Biocosme mésogéen N°17)


JB


1 A L'OUEST DE NICE 2001 2002 2003 2004 2005 2006

64 La CHAPELLE ST-JEAN par St Vallier 26/02 01/09 17/05

Autoroute A 8 direction Aix jusqu'à la sortie Villeneuve-Loubet. (péage 0,6€) (ou par le bord de mer et la RN 7 avant l'hippodrome) Prendre la direction de Grasse par la D 2085. En arrivant à Grasse tourner à droite direction Digne par la N 85. Dans Saint-Vallier, en face du grand pré, prendre la petite route à gauche près du jeu de boules vers la chapelle St Jean et les sources de la Siagne. Au bout de quelques kilomètres une route part à gauche vers la chapelle que l'on peut apercevoir sur la gauche. Le parking est au niveau de la barrière. Remonter pour prendre le petit sentier qui descend vers la chapelle ou bien s'il n'y a pas trop d'eau prendre celui qui est tout près du parking et qui arrive au vieux moulin situé en bas de la chapelle.

Pour aller aux sources de la Siagne reprendre la route qui longe le canal jusqu'au bout, soit à pied soit en voiture.


PS : Pas de sortie Abms le mercredi 24 mai pour cause de Journées botaniques à Bédarieux