Sortie du 19 mars 2008 La Clémandine


Pas de chance, nous espérions du soleil, c’est la pluie qui est arrivée. Mais la Clémandine, ce petit coin de paradis, dispose de moyens permettant de passer entre les gouttes.

Une éclaircie à l’arrivée a suffit pour que le groupe fasse l’inventaire des zones de test ensemencées. Des échantillons pouvant prêter à discussion ont été emportés et aux premières gouttes de l’averse suivante, la véranda de la cuisine d’été a servi de refuge.

Après un repas convivial, les conditions météorologiques donnant la tendance, c’est à dire bien arrosé, les livres sont sortis des sacs.

Plusieurs points ont été confirmés ou infirmés ou pire encore, ne furent élucidés qu’à la maison. En premier il faut noter une rectification à effectuer aux listes antérieures : la plante répertoriée en Senecio rupestris doit être remplacée par Senecio vulgaris, il s’agissait d’une forme un peu hors normes de cette dernière espèce.

La discussion la plus animée eut lieu pour Lamium purpureum. Qui aurait pu croire que pour ce taxon que l’on reconnaît de loin au pas de course il aura fallu piocher dans tous les livres disponibles ! La cause ? Des dessins dans des flores récentes (Jauzein, Rothmaler) insuffisamment précis et mal interprétés. Le casque de la corolle de Lamium purpureum est poilu et les anthères sont poilues, ce qui peut entraîner une confusion avec Lamium maculatum, mais ces caractères ne sont pas différentiateurs entre les deux espèces. En refaisant la clef avec soin, et par élimination, on est conduit au résultat. Mais il ne faut retenir que le côté positif : c’est comme cela que l’on progresse et il ne faut surtout pas perdre la bonne habitude de tout vérifier en détail.

Ulrike a identifié la plante fleurie au bord de la piscine : Polygonum comosum, c’est une horticole employée en décoration.

Francis et Jean-Louis ont confirmé une détermination précédente : Verrucaria nigrescens, s’il avait fait beau la liste des lichens serait évidemment bien plus longue…

Dans les semis, la principale observation est la multiplication de Tanacetum vulgare, il y en a sur toutes les planches, lors du premier inventaire seul un exemplaire avait été observé.

La pluie n’a pas permis de continuer l’étude systématique de l’oliveraie mais, compte tenu de l’accueil sympathique qui nous est toujours réservé, nous espérons pouvoir revenir encore quelques fois afin la compléter.


A l'école !

Cirsium vulgare Aigrettes à soies plumeuses, fleurs purpurines, feuilles hérissées en dessus de petites épines, se prolongeant le long de la tige, très piquantes et découpées en segments lancéolés.

Verrucaria nigrescens Thalle superficiel, brun-noir, périthèces 0,2 à 0,4 mm de diamètre, à demi ou aux trois quart immergés, souvent sur roche calcaire.

Silybum marianum Feuilles luisantes, marbrées de blanc, embrassantes, capitule de 4 à 8 cm, fleurs purpurines.

JB


Pas d’itinéraire, c’est une propriété privée