Sortie du 22 février Cap Ferrat


Deux circuits possèdent un lieu de repas abrité de la pluie. Compte tenu des prévisions météo, l'un a été choisi, mais à part deux ou trois gouttes nous avons échappé aux intempéries. Est-ce un excès de prudence ou de pessimisme?

La pointe de l'Hospice n'est presque pas atteinte par les rigueurs de l'hiver, nous l'avons constaté dès la sortie des voitures. De multiples espèces végétales étaient en fleurs, bien souvent d'origine exotique, mais la xénophobie n'est pas un sentiment noble, d'autant plus que pour certaines c'est un vrai plaisir de les voir s'épanouir en toutes saisons. Au bout de quelques mètres nous sommes bloqués par des petites boules blanches sur un Spartium junceum. Examen à la loupe, certains voient des pattes, Ulrike nous promet un texte d'explications, il est le bienvenu.

Une euphorbe sera emportée pour confirmation, c'était bien Euphorbia segetalis. En bord de mer, les plantes ont souvent un aspect hors normes, dans ce cas il s'agissait probablement d'une souche vieille de plusieurs années qui avait développé des tiges multiples formant une touffe.

Un groupe de Matthiola est repéré au bord de la falaise, il reçoit rapidement l'épithète d'incana mais une vérification est jugée trop dangereuse, on en restera là... Un peu plus loin ce sera le tour des Elaeagnus avec E. angustifolia, facile à identifier, et le cultivar Ebbingei qu'il faudrait pouvoir différencier avec certitude de E. pungens. Nous devrions programmer un tour dans les jardins exotiques, la botanique est plus facile quand il y a des étiquettes...

Grâce à un petit rayon de soleil, nous pouvons nous installer sur la plage de galets à midi. Le paysage sur la côte va de St Jean à Monaco mais aucun baigneur n'est visible. Les conversations font allusion au paradis et aux jardins attenants, notamment celui des Hespérides, oui nous avons tous un vague souvenir de ce mot mais il faut préciser. Dans la mythologie grecque ce sont les nymphes du couchant, filles d'Atlas et de sa nièce Hespéris. Le jardin des Hespérides était situé aux extrémités du monde occidental, au pied des montagnes de l'Atlas. Dans la géographie ancienne, avant la découverte des Amériques, les Hespérides étaient les îles du couchant, marquant les limites occidentales du monde (tantôt les îles du Cap Vert, tantôt les Canaries). Un peu comme Pégomas pour la Côte d'Azur..


A l'école !

Galium obliquum Feuilles à 1 nervure prolongée par un mucron, en verticilles de 6-12, tige carrée, sans aiguillons sur les angles, pétales terminés par une arête, jaunes, blancs, roses, fruits un peu chagrinés.

Erodium moschatum Plante à odeur de musc, bec du fruit mûr 2-4 cm, filet des étamines fertiles élargi et portant 2 dents à la base, pétales rose lilas dépassant peu le calice, tige développée et glanduleuse.

Euphorbia segetalis Feuilles alternes, étroites, mucronées, glandes en croissant, bractées florales libres, bisannuelle ou vivace.

Elaeagnus x submacrophylla cv. Ebbingei feuilles vert foncé dessus, argentées dessous, floraison très odorante à l'automne, suivie de fructification au printemps. (il semble que ce soit un cultivar fertile)

Elaeagnus pungens feuilles vert brillant dessus, blanc doré dessous, floraison très odorante à l'automne, suivie de fructification au printemps.

Jacaranda mimosifolia feuilles bipennées caduques, fleurs bleu mauve en trompette, au printemps, suivies de gousses plates et dures. Originaire des hauts plateaux du Brésil, Paraguay, Argentine. JB


Entomologie !

Les cochenilles, dont Icerya (Pericerya) purchasi vue le 22.02.2006 à St. Hospice sur Spartium junceum :

On appelle les COCCIDES ou "COCHENILLES" aussi "Pucerons à carapace", "Poux collants", "Poux de serres" ou "Poux des plantes" (Phytophtires) ce qui rappelle les dégâts considérables qu'ils font aux plantes cultivées (serres, appartements) et aux arbres fruitiers ou non.

-Les mâles : sont plus rares et éphémères voire inconnus; ils ont des métamorphoses complètes (stade nymphe ou pupe présent); ils n'ont que 2 ailes et 2 balanciers (un peu comme les Diptères). Leur bouche est atrophiée; les larves ovales normales (rostre, pattes, antennes) puis cocon, nymphe et adulte...

-Les femelles : métamorphoses incomplètes car leurs larves, une fois fixées, se transforment et deviennent méconnaissables après l'accouplement : la segmentation disparaît, pattes et antennes s'atrophient; grâce aux exsudations de la sève pompée, il se forme une sorte de carapace cireuse ou floconneuse ou résineuse en forme de bouclier qui adhère fortement au support (feuille, tronc, branche...); la femelle pond ses oeufs sous la carapace; d'autres genres sont simplement recouverts d'une pulvérulence cireuse... et il y a des cas de parthénogenèse.

On en a beaucoup parlé, lors de l'introduction dans les régions à agrumes de la fameuse Cochenille australienne Icerya (Pericerya) purchasi vers 1913, contre laquelle on a dû introduire un prédateur australien, la Coccinelle Rodolia (Novius) cardinalis. La cochenille australienne des agrumes est devenue maintenant cosmopolite !

UvH


2 A L'EST ET AU NORD DE NICE 2001 2002 2003 2004 2005 2006

161 CAP FERRAT par la pointe St Hospice 29/10 22/02

Promenade des anglais, continuer vers le port en longeant la mer. A la fin du port, prendre la basse corniche vers Villefranche. Passer Villefranche et tourner à droite au niveau du cap en direction de St Jean. Prendre à gauche en direction du port. Il y a plusieurs parkings près du port mais ils deviennent progressivement payants. Continuer vers la pointe St-Hospice jusqu’à la plage Paloma, il y a des places de parking après le croisement avec le sens unique du retour. On peut aussi garer quelques voitures au niveau de la chapelle.

Prendre le sentier du bord de mer et faire le tour de la pointe si la mer n’est pas trop agitée.