Sortie ABMS du 18 janvier 2024, San Peyre, Mandelieu La Napoule

Une nouvelle année qui va peut-être inaugurer les propositions de changements mentionnées dans le CR du 14 décembre. Il est maintenant confirmé que la modification des sorties de perfectionnement des jeudis, mise à l'essai en 2023, est un échec. Nous allons revenir à la formule antérieure pour 2 jeudis par mois, c'est à dire : comme les sorties d'initiation, qui restent inchangées, mais en utilisant de préférence des noms latins. Afin que les pilotes puissent progresser un peu, 2 jours par mois, à définir en fonction des disponibilités, seront consacrés à une étude plus poussée sur le terrain.

Quelques découvertes sur un site qui a déjà été visité plusieurs fois. D'abord une belle surprise : de très nombreux exemplaires de Ehrharta erecta, la graminée qui n'était pas répertoriée dans le 06, découverte par Nadine le long de la Siagne en 2022. Ils se situent sur le sentier qui fait le tour de la colline, côté Est, au dessus de La Napoule. Nous avons maintenant deux sites pour retrouver cette plante avec le chemin qui longe la rive gauche de la Siagne jusqu'au pont de l'autoroute.

Au même niveau sur le sentier, merci à Jacques qui nous a montré la particularité du San Peyre : la lave de l'épisode A9, dont la rhyolite forme des prismations. Voir ci-dessous les références de l'article de Gilbert Crévola sur Internet. Le San Peyre n'est pas daté de manière précise, env. 250 Ma. Il forme un ensemble avec le rocher des Pendus, distinct du volcan de Maure Vieil.

Et la communication qui permet de progresser ! Jacques a signalé que lors de la dernière sortie de l'Annam au San Peyre Hieracium acrotrichellum avait été découvert. Il est valide dans la V16 et a pour synonyme Hieracium murorum subsp. acrotrichellum. Faute de temps et de description, la photo jointe d'un Hieracium observé près du parking a été mise en "Bonne question".

Oui, les sciences naturelles constituent un domaine d'études immense pour des amateurs, les logiciels d'identification deviennent plus performants, ainsi que les ordinateurs qui soulagent la mémoire devenue parfois moins accessible. Une connaissance approfondie des espèces rencontrées sera toujours indispensable, surtout si elles sont destinées à la casserole. Les retraités n'ont pas plus de temps pour apprendre car la machine tourne plus lentement, et la mémoire récente est plus fugace, cela reste toutefois un plaisir renouvelé à chaque sortie...

A l'école !

Auricularia auricula-judae .Oreille de Judas. En forme de coupe puis étalé comme une oreille, brun rougeâtre, ridé ou veiné, chair élastique. Se rencontre souvent sur Sambucus nigra et aussi sur d’autres feuillus. Comestible jeune, ne pas prendre des exemplaires ayant séché sur les branches, la reviviscence (*) peut les rendre toxiques. (*) faculté de reprendre les fonctions vitales après une sécheresse. Une espèce proche, plus petite et à dessus plus clair, Auriculariopsis ampla est considérée comme toxique.

Auricularia mesenterica .Oreille poilue. Dessous brun rouge, fortement veiné, dessus poilu, sur bois mort de feuillus, souvent en ligne, pouvant parfois atteindre 1 mètre.

Bonne question De mémoire il semble que nous avons déjà rencontré cette plante dans l'Estérel, mais que H. murorum et H. bifidum ne convenaient pas, bien que dans les listes passées on doit probablement retrouver ces 2 noms... S'il s'agit de H. acrotrichellum c'est un petit pas pour la botanique, mais un grand pas pour l'Abms...

Dolichandra unguis-cati .Liane patate. Plante décorative formant de grandes lianes couvrantes qui s'accrochent avec des vrilles divisées et acérées comme des griffes de chat, grandes fleurs jaunes, gousses de plus de 20 cm de long.

Ehrharta erecta .Ehrharta dressée. Une seule fleur fertile dans l'épillet entouré de 2 fleurons stériles, la lemme stérile supérieure est ridée en travers (se voit sur la photo) ; les glumes presque égales sont courtes et membraneuses ; la plante robuste à un port particulier avec des rameaux longs perpendiculaires à la tige et des rameaux courts appliqués à la tige avec une feuille engainante. Plante qui pousse en grosse touffe, très difficile à déraciner car elle se casse facilement à la base des tiges. (Texte rédigé par Nadine à la suite de la sortie du 5 mai 2022. Voir les archives du site.)

Prismation A9 Forme particulière de la lave A9, dont la viscosité ne permettait pas l'épanchement, et qui en se refroidissant a formé des prismes d'une trentaine de cm de large. (calibre = 25 cm). Pour plus de détails voir sur Internet l'article de Gilbert Crévola : Etude géologique de la colline du San Peyre et des rochers des Pendus.

Sarcoscypha coccinea .Pézize écarlate. Apothécie en coupe, rouge à orange ou jaune, sur bois, en hiver, serait comestible mais il est trop beau pour le manger...

A L'OUEST DE NICE 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 

249 Le San Peyre    26/017   30/010   18/013 