Sortie ABMS du 25 novembre 2021 Valmasque, Mougins


Des prévisions météo exécrables, mais avec l’espoir d’une éclaircie éventuelle, il n’en fallait pas plus pour que six personnes tentent une sortie en vue de profiter de la petite période de l’année durant laquelle il est possible d’observer des champignons. Entre le matin et une partie de l’après-midi, un peu plus d’une vingtaine d’espèces identifiées ont récompensé le courage d’affronter cette froide fin d’automne. Malgré cela, nous avons été un peu déçus ce jeudi, nous cherchions un lieu ensoleillé en vue de répéter le scénario de la semaine précédente, mais le ciel était bien trop chargé, une consolation tout de même : les quelques gouttes durant le pique-nique n’ont pas trop altéré le gout du beaujolais nouveau.

Les recherches étaient donc orientées vers la mycologie, les difficultés n’ont pas manqué, notamment avec les cortinaires dont aucune espèce n’a pu être identifiée, ce genre est trop complexe et les espèces trop nombreuses. Nous devrions remettre en activité le «table et chaises» de manière à pouvoir les étudier avec les livres sur le terrain, mais à condition qu’il ne pleuve pas et qu’il ne fasse pas trop froid…

Les habituelles PMS n’ont pas manqué non plus, mais on ne peut pas passer une heure pour essayer d’identifier un individu de 2 cm au maximum, et qui a peu de chances de figurer dans les livres de terrain. Il semble que dans cette discipline il existe des limites infranchissables pour les amateurs que nous sommes, alors nous restons aux grands champignons qui pourraient éventuellement intéresser les mycophages.

Un coup d’œil en passant devant des espèces botaniques a permis de compléter un peu la liste, avec parfois quelques hésitations, par exemple de jeunes exemplaires de Prunus avium qui n’ont été reconnus que grâce aux nectaires sur les feuilles et à l’odeur cyanhydrique de l’écorce grattée des jeunes rameaux. Et oui, la myco n’a pas l’apanage de la détermination au pif.

Et une info complémentaire concernant le passage à «Questions pour un champion» de Rose-Aimée mercredi 24 sur FR3 : il est possible de revoir l’émission en replay. Elle aurait pu réussir la finale si elle avait eu une adversaire moins calée, cette dernière a gagné la cagnotte de plus de 20 000 € après 5 finales comme championne. Bravo à notre trésorière qui a réalisé un bel exploit contre des adversaires redoutables !


A l'école !

Bjerkandera adusta Polypore poussant sur souches de feuillus, souvent en groupes, chapeau à dessus feutré, un peu zoné, gris brun, dessous gris à pores fins arrondis, marge blanche dessus et dessous, chair coriace.

Clitopilus prunulus Chapeau blanc sale, visqueux par temps humide, 2-10 cm, chair fragile à odeur de farine, d’où son nom de «meunier», lames décurrentes, blanches à sporée rose. C’est un champignon comestible, mais il est réservé aux mycologues avertis car il peut être confondu avec des clitocybes blancs très toxiques.

Crepidotus mollis Petit champignon blanc puis brun, sans pied, poussant sur des branches mortes de feuillus, chapeau couvert d’une pellicule gélatineuse séparable, on voit une différence de teinte entre le bord et le centre.

Hygrophorus nemoreus Chapeau 8-10 cm, marge enroulée, orange plus foncé au centre, lames blanches à teintes rosâtres, peu serrées, pied jusqu’à 8 cm, granuleux, sous feuillus, donné comme comestible.

Leotia lubrica Curieux petit ascomycète que l'on pourrait confondre avec la chanterelle jaune le soir au fond des bois... Elle n'est pas réputée très toxique, mais il vaut mieux faire des cueillettes en plein jour.

Lepiota clypeolaria Chapeau à sommet foncé, lames blanches, pied pelucheux, anneau diffus.

Macrolepiota procera Chapeau jusqu’à 15 cm, à squames assez fines et régulières, pied jusqu’à 40 cm, chiné sur fond pâle, anneau double, coulissant, bon comestible. Trois critères simples pour bien l'identifier : plus de 20 cm de haut, anneau coulissant, pied chiné.

Mycena pura Couleur variable, du rose lilas au violet, chapeau à marge striée, odeur de radis ou de navet. Ce champignon aurait des propriétés hallucinogènes, mais sa toxicité décourage toute consommation, comme quoi la nature est parfois bien faite... Une confusion avec Laccaria amethystina pourrait se produire, bien que cette dernière espèce ait des lames plus espacées et d'une couleur plus foncée.

Trichaptum biforme Dessus zoné à marge violette, dessous à pores violets, de plus en plus déchirés (irpicoïdes) en allant vers le centre. Sur écorce de Quercus suber mort.


Définitions ornitho. Verdier : aime les vers et pas les mers...

JB


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Rdv à l’entrée du stade de la Valmasque, en face du refuge de la SPA.