Hybride du 30 mai 2021

Des informations et précisions qui sont les bienvenues pour ce résumé hebdomadaire.


Communication d'Emmanuel :

- Voici mes observations du 17 au 24 mai :

Une chasse aux papillons de nuit m'a permis de voir quelques espèces que je n'avais pas encore observées.

Une promenade autour du Cap d'Antibes, m'a également permis de voir des plantes que je n'avais pas encore "cochées": Frankenia hirsuta, Limonium cordatum, Valantia muralis (V. hispida serait à rechercher) .

Dans mon jardin, Trifolium scabrum, Campanula erinus, et Veronica polita, qui ont ensuite disparu sous la tonte meurtrière du jardinier commandité par la maîtresse du domaine... ET


/ Les photos jointes nous ouvrent les yeux sur la richesse en espèces de notre environnement, il sera difficile de tout apprendre, mais ce n'est pas une raison pour ne pas essayer... JB

Arctia villica Ecaille fermière. Ailes antérieures brunes, tachées de points blancs, les postérieures oranges, visibles lors de la fuite. Principalement nocturne.

Campanula erinus Petite plante poilue, fleurs dressées, plus courtes que le calice, souvent sur les vieux murs calcaires.

Cassida vittata Petit coléoptère avec 2 bandes vertes brillantes caractéristiques, dans le sud, c'est un ravageur des plantations de betteraves dont les larves mangent les feuilles.

Clepsis consimilana Les larves de ce papillon se nourrissent des feuilles et des bourgeons de divers buissons, troènes, chèvrefeuilles, etc

Eilema sororcula Manteau jaune. La chenille se nourrit de lichens arboricoles.

Idaea aversata Acidalie détournée. Peut être dérangée le jour, mais vole la nuit, deux formes, l'une avec rayures, l'autre sans. Plantes hôtes : pissenlits, stellaires.

Tortrix viridana Tordeuse verte du chêne. La chenille enroule les feuilles en tube. Les attaques massives peuvent déforester complètement un secteur.

Trifolium scabrum Fleurs blanches, plus courtes que le calice à dents divergentes, capitules latéraux et terminaux sessiles, folioles à nervures secondaires arquées, épaissies à l’extrémité.


Communication de Marianne :

- Ci-joint Salix integra ''Hakuro Nishiki'', une pure création japonaise à feuilles décussées, contrairement à mon Salix caprea aux bourgeons alternes. En vente à 8€90 sur le site du picvert ! MB

- Le Carex acutiformis (150) est beaucoup plus grand que flacca ( 60 cm, cespiteux). Feuilles glauques dessous. A voir sur place en sachant ce qu'il faut contrôler avec une bino... MB


/ Merci Marianne pour la bonne réponse à la bonne question du CR précédent. JB


Communication de Solange :

- Voici la photo d'un très grand pin côtoyant un très grand hêtre, il a décidé de ne laisser pousser ses branches que d'un seul côté pour ne pas gêner son voisin.... Gréolières les neiges le 17 mai 2021. SD


/ Ou bien cet arbre pressent que les écologistes vont se brancher du côté gauche pour les élections ?... JB


Communication de Philippe S. :

- Pour la plante nommée 'bonne question', je pense voir un saule crevette ou saule arlequin, Salix integra ''Hakuro Nishiki'' ou ''Flamingo'' PhS.


/ Merci Philippe, cela confirme l'info de Marianne, on peut donc prendre comme réponse à la bonne question Salix integra qui est un saule japonais et coréen avec les cultivars ci-dessus. Il ressemble un peu à notre Salix purpurea qui est le seul saule indigène en France ayant certains bourgeons subopposés. Le saule cendré, Salix cinerea a des bourgeons alternes. Les saules sont un groupe difficile à cause de l'hybridation, sur V14 il y a 360 lignes qui concernent ces hybrides, et de plus les cultivars ne sont pas mentionnés. JB


Communication de Nadine :

- J'ai enfin pris le temps de regarder les photos et les plantes ramassées à Caille. Voici mes observations et les photos.

J'avais un doute pour la violette à cause de l'éperon fin et recourbé. Il semblerait que la forme de l'éperon ne soit pas déterminante pour Viola odorata. J'ai comparé avec des photos de Benoît Bock qui montre aussi des éperons fins et recourbés aussi bien que des éperons épais et droits. Je pense qu'il s'agit donc de Viola odorata.

La rosette non identifiée en fin de matinée, avec des feuilles obovales, pétiolées et poilues me paraît être la fausse pâquerette : Bellidiastrum michelii.

Les feuilles de raiponce me semblent correspondre à Phyteuma spicatum avec des feuilles basales moins de 2 fois plus longues que larges.

La graminée rapportée est le vulpin des prés : Alopecurus pratensis. Les inflorescences mesurent entre 5 et 6 cm. Les glumes très carénées sont régulièrement atténuées vers le sommet et longuement ciliées tout autour. NC


/ Oui Nadine, la retraite est un beau métier malgré la quantité d'activités qui occupent notre planning ! Tes remarques confirment que nous devrons retourner sur ce site pour compléter nos observations, et que les noms cités dans les CR doivent toujours être assortis de doutes. C'est ainsi que nous avons progressé depuis le début de l'Abms : une proposition reste valable jusqu'à ce qu'elle soit modifiée par des infos plus précises.

Bravo pour ton étude des bonnes questions, dont Viola odorata cette jolie petite plante que l'on avait l'habitude de déterminer au pif à partir du mois de janvier, mais qui en mai avait perdu un peu de ses qualités olfactives. Heureusement que ton utilisation des clés nous remet sur la bonne voie. JB


Communication 2 d'Emmanuel :

- Juste un complément pour Legousia : genre dédié au botaniste Bénigne Legouz de Gerland, qui fonda en 1773 le Jardin Botanique de la ville de Dijon.

- Les Stenocephalidae ont une prédilection pour les euphorbes. Oui, nous avons bien 2 espèces : Dicranocephalus albipes n'a pas d'anneau sombre au milieu de l'article antennaire II.

Pour l'autre, Dicranocephalus agilis, le rostre n'atteint pas les métacoxas ce qui permet d'exclure Dicranocephalus medius avec lequel il peut être confondu.

Dicranocephalus marginicollis aurait les bords du pronotum blancs et Dicranocephalus setulosus aurait des poils plus longs (plusieurs fois le diamètre antennaire), et préférerait le littoral. ET


/ Merci Emmanuel d'avoir répondu à la question de la différence entre D. agilis et D. albipes. Elle empêchait de dormir les aimables correspondants qui ne s'étaient pas déjà endormis lors de la lecture du CR précédent...

La bota est compliquée, la myco un peu plus, mais l'entomo atteint des sommets, par contre rien n'interdit aux amateurs que nous sommes à l'Abms de lever les yeux pour apprendre ! JB