Leucojum et cultures anciennes


- Dimanche 22. Il y a un bout de temps que je voulais retourner à Opio, là où je croyais avoir vu des nivéoles notamment depuis que je les avais vues dans le mémento de la flore protégée des Alpes-Maritimes (ONF). Bien m'en a pris puisque j'en ai retrouvé certaines en fleurs. Flora Gallica indique Leucojum pulchellum en espèce à part entière tout en soulignant que ce rang est controversé, et pour d'autres, pulchellum n'est qu'une sous espèce de Leucojum aestivum. Toujours d'après Flora gallica, des tépales blancs "un peu translucides" à macule apicale "vert jaune " et supérieurs à 15 mm caractériseraient L. aestivum, alors que des tépales de 8-15 mm, d'un blanc opaque, et à macules apicales vert vif signeraient un L. pulchellum. Ici, les tépales ont une macule vert vif (pulchellum) , mais une longueur supérieure à 15 mm (aestivum) , quand au degré de transparence, difficile à évaluer sans comparaison directe. Bref il faudra revenir plus tard pour les voir en graine et pouvoir juger de la présence d'un arille (L. aestivum)... Ou pas (L. pulchellum).

- Lundi 23. En effet il s'agirait bien de L. pulchellum (alias L. aestivum subsp. pulchellum)

1. L'inflorescence multiflorale exclurait L. vernum

2. La phénologie donnée dans Flora Gallica donnant une floraison de février à avril pour L. pulchellum, contre avril à mai pour L. aestivalis.

En l'occurrence, en février il n'y aurait donc plus d'ambiguïté ! Amicalement, Emmanuel T.


- Bravo Emmanuel de t'attaquer à ce problème de nivéole, dont la solution sera probablement dans les graines. Nous l'avons déjà rencontré dans le Jardin Hanbury le 10 mars 2016, et la conclusion provisoire était aestivum compte tenu de la taille, avec la résolution de revenir voir les graines... On semble s'orienter maintenant vers L. pulchellum; et le temps passe, mais la prudence augmente. D'où une première opinion : dans le cas d'une plante, qui a été classée en protection nationale, il est difficile pour des amateurs de prendre position sur sa présence dans le 06, en raison des critères discutables sur son origine horticole ou naturelle et une modernisation de la nomenclature avec la V14 qui remet pulchellum en espèce type. Sa rareté chez nous, bien qu'ayant été largement cultivée autrefois, ne serait-elle pas due à une hybridation qui diminuerait son taux de reproduction et qui modifierait ses caractères botaniques ? Les notes dans les flores modernes s'accordent sur l'idée suivante : c'est un problème à étudier ! Le génome de toutes les plantes protégées chez nous a-t-il été séquencé ?... Tout bouge, il faut fuir les certitudes, utiliser un texte réglementaire pour protéger une plante qui est peut-être un cultivar ne semblerait-il pas relever d'un certain dogmatisme ? JB


Hommage à Jacques Trimbach

J'ai recensé les espèces nommées par Jacques Trimbach, et celles crées à son nom :

Pachyella subisabellina (Le Gal) Trimbach = Galactinia subisabellina Le Gal, 1967

Pachyella lazzariana Trimbach

Peziza ninguis Donadini & Trimbach

Peziza subisabellina var. ianthina (Grélet ex Le Gal) Trimbach

Lepiota speciosa (Trimbach) Trimbach & Auzias

Lepiota pallida var. barbularum Trimbach = Lepiota sublaevigata M. Bon & Boiffard

Inocybe boltonii var. giacomi (J. Favre) Trimbach, = Inocybe giacomi J. Favre ex Bon

Leucoagaricus melanotrichus (Malençon & Bertault) Trimbach 1975

Omphalina velutipes var. depauperata (Singer & Clémençon) Trimbach 1978 = Arrhenia pauxilla (Clémençon) Redhead, Lutzoni, Moncalvo & Vilgalys, 2002

Omphalina mercantorica Trimbach 1983 = Omphalina rivulicola (J. Favre) Lamoure, 1974

Tubaria hiemalis var. major Bon & Trimbach, 1973 = Tubaria major (Bon & Trimbach) P. Roux & P.-A. Moreau

Amanita verna var. decipiens Trimbach 1970 = Amanita decipiens (Trimbach) Jacquet.

Amanita tarda (Trimbach) Contu, 2000 = Amanita phalloides var. alba Costantin & L.M.Dufour, 1895

Entoloma cistophilum Trimbach 1981

Entoloma hebes (Romagn.) Trimbach 1981

Entoloma nitriolens (Kühner) Trimbach 1981

Entoloma pernitrosum (P.D. Orton) Trimbach

Lactarius cistophilus Bon & Trimbach 1978

Russula cistoadelpha Moser & Trimbach 1981

Russula trimbachii Bon 1997

Russula trimbachii f. gigas (Romagn.) P.-A. Moreau, X. Carteret & Francini

Charles A