Sortie ABMS du 12 juin 2020 Parc de la Croix des Gardes, Cannes.


Quelle époque ! Il faut jongler avec la météo, les disponibilités de chacun, le covid, mais cette sortie en petit comité a été très instructive. Des plantes comme Lotus glaber et Lotus angustissimus passent inaperçues dans la végétation printanière, c'est pourquoi il a fallu sortir les livres pour les identifier.


A l'école !

Brachypodium rupestre plante vert jaunâtre, épis aplatis, arêtes longues, feuilles luisantes dessous.

Hypochaeris achyrophorus Feuilles presque entières, très poilues, petits mamelons orientant vers une porcelle, tige ramifiée, bractées de même longueur à poils raides, surtout sur la nervure, plante grêle ramifiée.

Lotus angustissimus Gousses cylindracées, à L/l > 8, min. 15 mm, + de 15 graines, poils hérissés, silice.

Lotus glaber Folioles des feuilles médianes L/l >4, fleurs par 2-6, plante de 5 à 80 cm, poils fins appliqués.

Plantago afra Sépales tous aigus, épis à bractées toutes semblables, grande tige aérienne.

Plantago bellardii Annuelle, feuilles étroites, dressées, velues, tige non striée, épi allongé, bractées inf. >5 mm.

Polycarpon tetraphyllum Feuilles moyennes semblant verticillées par 4, légèrement pétiolées, plante gracile, rameuse dès le début.

Rhamnus alaternus Dioïque, feuilles persistantes, alternes, à marge translucide, fruits toxiques purgatifs.

Rumex pulcher Feuilles souvent en violon, marge des 3 valves finement dentées, 3 tubercules dont 1 plus gros.

Trifolium arvense Corolle rose blanc, plus courte que le calice, inflorescence duveteuse typique.


Ec. incl. : Un.e chauve souri.t.s...

Les nouveaux pluriels : Un confiné déconfiné... JB


Et un commentaire d'Emmanuel au sujet du conte communiqué par Maryse dans l'avant dernier CR :

"Un jour, l'Amour et la Folie tombèrent sur Bienveillance qui, prise de pitié devant la cécité de l'Amour, leur conseilla d'aller voir Mariage qui, en bon sacrement était doté de pouvoirs divins. Dès qu'ils mirent un pied dans la demeure de Dieu, la rencontre avec Mariage eu un effet instantané, et l'Amour retrouva la vue.

Moralité : l'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue..."


Avec en plus un complément d'Emmanuel au CR précédent, pour aller un peu plus loin dans l'initiation !

- Il existe d'autres espèces d'Aelia. A. acuminata se reconnaît aux 2 points noirs sur la partie apicale des fémurs.

- Pour la Gnaphosidae, il existe 3 genres qui se ressemblent : Aphantaulax, Poecilochroa, et Kishidaia. Ils se différencient par la taille, l'emplacement, la forme des taches, et par la présence ou non d'une strie prosomiale (chez les arachnides, le céphalothorax est appelé prosoma et l'abdomen opisthosoma)... Bref, cette strie prosomiale donc est un peu comme une raie dans les cheveux, elle est (P)résente chez les Kishidaia et les (P)oecilochroa, mais (A)bsente chez les (A)phantaulax (moyen mnémotechnique). Un luxe de détails de détermination est discuté ici : https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?f=42&t=57849

Les Kishidaia ont aussi des taches opisthosomiales blanches plus rondes. https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=138997 Celle prise lors de la sortie n'avait pas de strie thoracique et - de ce que j'ai pu voir - correspondait en tous points à : https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=143779 . D'où la détermination.

- Pour les Coriomeris aussi, la détermination n'est pas évidente, il faut regarder les dents sur les bords latéraux du pronotum (8 ou moins pour C. affinis ce qui est le cas du nôtre, 10 ou plus pour C. denticulatus), la pilosité des antennes (poils perpendiculaires et de longueur supérieure à la largeur des antennes pour C. hirticornis) , ainsi que le nombre et la formes des dents sur la partie apicale des métafémurs, la taille, ainsi que la longueur du rostre. Bref... Coriomeris c'est pas le genre le plus simple pour démarrer dans les hétéroptères, mais le critère des dents pronotonales pour le genre Coriomeris méritait d'être mentionné.

- Les Deraeocoris sont très variés et très variables et des formes de Deraeocoris peuvent être très difficiles à différencier de certaines formes de Deraeocoris d'espèces différentes cela peut par exemple être le cas pour : D. ruber et D. olivaceus ou certaines formes mélaniques de D. ribauti ou de D. rutilus vs D. morio, etc...

Cette repasse me permet de corriger une erreur de détermination--mea culpa - notre orange à tête noire est en fait Deraeocoris punctum (et non ruber) normalement cette espèce présente des points noirs au dessus de ses cuneus (l'apex des cories) (cories=élytres chez les hétéroptères) ... Nous avons donc là une forme très particulière sans ses points ! (c'est la première fois que je la rencontre, j'ai corrigé la détermination dans mon application). Toute une galerie de Deraeocoris peut être visitée ici : https://www.galerie-insecte.org/galerie/Fam_Miridae_05.html Je m'arrête ici, voilà qui sera déjà pas mal pour une "initiation"...

ET

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