Sortie ABMS du 20 juin 2019 N. D. du Brusc, Châteauneuf Grasse.


Pour échapper à la chaleur, une sortie "table et chaises" a permis une nouvelle progression des connaissances des participants. Un petit tour le matin pour noter les espèces connues, suivi par une identification après le repas, assis à l'ombre, toutes flores ouvertes sur la table.

Le point le plus positif à retenir est l'apprentissage de l'utilisation avisée des différentes clefs, lorsqu'on ne dispose pas de tous les éléments en même temps, fleurs, fruits, etc. Egalement quand des termes comme "généralement" sont mentionnés, l'interprétation stricte les caractères indiqués est alors douteuse. Il en va de même avec les dessins qui peuvent conduire à des erreurs, par exemple des gousses poilues et des graines marbrées ne sont pas toujours exclusives d'une espèce.

Un Galium n'a pas pu être identifié avec précision, ses fleurs étaient presque fanées et ses fruits pas encore murs, il est en photo sous sp. Une difficulté également pour identifier un groupe d'orobanches poussant en présence de lierre et de panicaut, c'est Rothmaler qui a tranché : O. hederae a une bractée inférieure plus courte que la corolle, qui est glabre sur le dessus, mais la biomol n'a pas dit son dernier mot, voir ci-dessous...

Et pour finir un commencement, celui de la saison mycologique ! C'est Charles qui après avoir analysé les spores au microscope a rendu son verdict : Russula delica. Nom donné en premier par Nadine, mais une allure de gros lactaire bronzé, une vue de l'esprit indiquant la présence de lait, (on était dans un lieu religieux), avaient semé le doute dans la foule (toute relative) des fidèles...


A l'école !

Anisantha tectorum Panicule unilatérale, tige poilue en dessous, rameaux un peu étalés, lemmes < 14 mm.

Avena barbata Lemme à poils jaunâtres, terminée par 2 longues soies (3-6 mm), panicule souvent unilatérale.

Blackstonia perfoliata Une gentianacée qui se différencie par le nombre de pétales, 8 et plus, de la petite centaurée maritime qui n'en a que 5, ainsi que par des feuilles tirant sur le bleu.

Cephalanthera rubra Fleurs roses, labelle en gouttière, feuilles lancéolées alternes, tige poilue, sous-bois de préférence calcaires.

Cichorium intybus Les feuilles de cette chicorée comestible en salade sont très variables, la meilleure manière de les reconnaitre est de chercher une tige de l'année précédente. Elle n'est pas rectiligne, mais divariquée (angle obtus entre les étages). Sur l'image de gauche c'est la même espèce qui a subi une fasciation. Cette déformation est fréquente dans la nature, elle peut être considérée comme une galle, dont l'origine est encore inconnue, mycoplasmes, bactéries, virus, troubles nutritionnels ou hormonaux ?

Cornus sanguinea Les feuilles de cornouillers ont des nervures marquées incurvées vers le sommet du limbe, elles contiennent un latex élastique, fruits à l'extrémité des rameaux, direction aléatoire des poils sous les feuilles, (dans la même direction pour Cornus mas, observation de Nadine C.).

Morus alba Fruits blanc rosé à noirs, comestibles, feuilles à dessus glabre et lisse, dessous parfois pubescent seulement sur les nervures, (tomenteux pour Morus nigra), pédoncules > que 5 mm, cultivé autrefois pour nourrir les vers à soie, originaire d'Inde.

Orobanche amethystea Lèvre supérieure échancrée, corolle à poils glanduleux denses, stigmates passant du jaune au rouge avec l'âge, bractée inférieure à poils glanduleux, aussi longue que la corolle, parasite Eryngium campestre. Difficile à différencier de O. hederae, qui n'est pas séparable sur le plan moléculaire (FG)...

Prunella laciniata Tige et feuilles couvertes de poils blancs, épi floral contigu aux feuilles supérieures, corolle blanc jaunâtre, feuilles généralement découpées, parfois entières.

Russula delica Chapeau 12-20 cm, creux, beige, souvent sali de terre, chair blanche à odeur fruitée, puis un peu de crustacé en vieillissant. Feuillus calcaires.

Sisymbrium irio Pédicelles des siliques plus minces qu’elles, fleurs petites, jaunes, dépassées par les jeunes siliques, feuilles du milieu de la tige en fer de hallebarde.

Vicia lutea Fleurs presque sessiles, isolées, jaunâtres à nervures violettes, étendard glabre, gousse à longs poils blancs translucides ayant un tubercule à la base, comme toute la plante, graines tachées de noir, stipules entières à nectaire noir, feuilles à plus de 3 paires de folioles non tronquées.


Ec. incl. : Un.e loup.e...

Les nouveaux pluriels : Un oeuf des vieux...

JB


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Rdv sur le parking de N D du Brusc, chemin de N D du Brusc. Plan en tapant "N D du Brusc Châteauneuf Grasse" sur Google maps. GPS 43.654290 6.985011.