Sortie ABMS du 14 février 2019 Exflora et Thuret, Antibes


Le parc Exflora, situé en pleine zone urbaine ne semblait pas justifier une sortie d'étude de la journée et pourtant des questions restent encore à résoudre, par exemple au niveau des roseaux. L'après-midi à la Villa Thuret n'échappe pas à cette remarque, compte tenu du nombre important d'espèces exotiques.

La liste est établie en prenant La V12 et Plant List comme référentiels, les lecteurs éventuels remarqueront quelques modifications par rapport aux étiquettes ou aux noms donnés sur le terrain.

Il faut remercier Philippe S. pour la communication de ses connaissances en botanique horticole.


A l'école !

Acacia cyclops Facile à identifier grâce à l'allure spectaculaire de sa graine.

Acacia hanburyana La forme particulière de ses cladodes (n. m.), d'abord entiers puis pennés suggère une hybridation, d'où la mention "plun" (Plant List unresolved).

Arbutus andrachne Arbre pouvant devenir très grand, écorce lisse, rougeoyante, douce au toucher.

Banksia serrata Feuilles étroites dentées en scie.

Berberis lomariifolia Feuilles plus rigides et piquantes que celles du commun Berberis aquifolium. La nomenclature est à vérifier...

Buddleja officinalis Fleurs plus roses et taille plus petite que le commun B. davidii.

Callistemon citrinus Nouveau nom de C. laevis.

Cestrum aurantiacum Fleurs peu parfumées.

Cestrum nocturnum Fleurs parfumées la nuit en été, fruits devenant clairs en murissant.

Chamaerops humilis Seul palmier naturalisé en Provence, rachis de la palme avec des piquants.

Chimonanthus praecox Fleurs au parfum délicat, viennent avant les feuilles.

Corythucha ciliata Petit hémiptère nommé aussi "Tigre du platane"

Malpolon monspessulanus La fraicheur ne lui donnait pas toute sa vivacité, mais elle sentait le printemps !

Quercus coccifera Les stations de chêne kermès se comptent sur les doigts de la main dans le 06, en voici une de plus dans la liste de l'Abms...

Rosa "sénateur Lafolette" Hybride splendide créé par le jardinier de Lord Brougham à Cannes

Trachycarpus fortunei Ressemble à Chamaerops humilis, mais rachis de la palme sans piquants.

Umbellularia californica Odeur de laurier tellement forte qu'elle peut causer des nausées, poil au nez...


Ec. incl. : Un.e fort.e.fait.sse...

Les nouveaux pluriels : Une chienlit des pyjamas jaunes...... JB


Arocatus roeselii Merci à Emmanuel pour l'étude détaillée de la punaise et pour les photos repérées phET.

La photo de la punaise noire et rouge trouvée sous une écorce de platane a été faite au parc Exaflora. Il s'agit d'un Lygaeidae du genre Arocatus. D'après l'INPN, il n'y a que 2 taxons actuellement reconnus sur le territoire français : Arocatus melanocephalus (dont l'apex des cories est noir) et Arocatus roeselii (dont les taches noires des cories ne vont pas jusqu'à l'apex qui reste rouge/rougeâtre). Notre individu est donc Arocatus roeselii. Néanmoins la situation réelle est un peu plus compliquée. En effet, il y a actuellement un débat dans la communauté des "punaiseux" à propos d'un troisième taxon mentionné par certains auteurs : Arocatus longiceps qui serait très proche du taxon Arocatus roeselii. Les principales différences seraient : une taille plus petite et une forme plus élancée que chez A. roeselii qui est plus grand et plus trapu, un rapport ( longueur de tête / écartement oculaire ) qui serait plus grand chez A. longiceps que chez A. roeselii, des appendices (pattes, antennes, et tylus) plus clairs chez A. longiceps que chez A. roeselii. La longueur du rostre serait également un critère. Hoffmann s'est penché sur la question de la séparation de ces taxons en 2012 en étudiant les mutations génétiques mais le résultat n'a pas été concluant. Il se pourrait donc qu'il y ait eu un isolement reproductif d'une population qui n'a pas eu le temps de subir suffisamment de mutations génétiques pour donner naissance à une espèce à part entière, (mais assez pour présenter les quelques caractéristiques évoquées plus haut) et que pour une raison inconnue (réchauffement climatique?) cet isolement reproductif ait pris fin. Les populations se sont donc retrouvées et reproduites, donnant des individus d'une grande variabilité mais sans que l'éloignement génétique soit suffisant pour en faire une nouvelle espèce. La nomenclature veut que la priorité soit donné au taxon le plus ancien d'où le "Arocatus roeselii" de notre individu, bien qu'il présente certaines caractéristiques morphologiques de type "A. longiceps" comme les appendices clairs. ET


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270 Exflora 14/029

44 ANTIBES villa Thuret 22/02 20/113 16/117 14/029

Sur Google maps taper "parc exflora antibes" et "villa thuret antibes".