Chantier Abms de la berce du Caucase du 6 juillet 2017 N° 60


Il faut battre la berce quand il fait beau !...


Participants : Abms : Babeth, Jacques, Jean, Patrice. Et pour fêter l'anniversaire de Babeth : Nicole et Charles...


Secteurs traités :

Matin :

- 5) La Source

Après-midi :

- 10) Sana


Résultats :

Plus de 1000 plants ont été traités, la plupart par arrachage à la bêche ou à la pioche.

- 5) Aucune hampe, un deuxième passage cette année confirme qu'il n'y aura pas de floraison en 2017.

- 10) Aucune hampe, un passage sur les 2 planches les plus contaminées a permis d'affaiblir les repousses par arrachage partiel, ou fauchage car l'accès est difficile dans les gravats et les buissons. Sur la planche du bas, bien couverte par Elytrigia repens, l'arrachage des repousses de berce favorisera les poacées. L'idée de faire une récolte de graines de chiendent a été mise en pratique par Babeth, celles-ci ont ensuite été réparties dans des secteurs où cette plante est absente .

La curiosité de Babeth et Nicole a fait découvrir un nouveau secteur infecté derrière les bâtiments principaux, il a naturellement été traité immédiatement, bravo à elles.


Remarques :

- 5) Un troisième passage ne semble pas utile cette année.

- 10) Compte tenu de l'importance de la pollution passée, il faudra revenir sur ce site le plus souvent possible, notamment sur la planche basse à gauche, pour arrachage à la pioche ou la bêche.


Une fois de plus un motif de satisfaction : la constatation que, comme l'a dit Patrice, "le bon sens semble revenir au sud de la D2". Les plants qui se développaient joyeusement à proximité de la zone sanitaire ont été traités, il en reste encore 2 au milieu de la zone de pique-nique au pied d'arbres, ce n'est pas l'envie qui nous manque de leur donner un coup de pioche. Nous le ferions volontiers avec un signal positif des responsables de la zone sud...


Jacques a apporté plusieurs propositions :

- il faudrait savoir si la berce préfère un terrain acide ou calcaire, Charles se chargera de l'étude,

- dans le planning joint une erreur a été rectifiée, ce qui était nommé IV bas est en fait l'affluent principal de la Ravinette en rive droite, en aval du secteur dit d'expérimentation, il faudra explorer le vrai vallon de la IVième.


Et maintenant une chose plus urgente et importante à notre avis : le risque de rupture de la digue qui retient l'eau du lac de Thorenc. En allant constater la progression des hampes florales situées près du barrage, plus d'une trentaine sur environ 1 are, nous avons pris conscience qu'une crue pouvait terminer brutalement l'érosion bien entamée d'un bord du lac. Il faudrait très rapidement rehausser le niveau de la terre à cet endroit afin que l'eau en surplus ne s'y échappe plus et passe par dessus le barrage. Des orages violents de types tropicaux se sont produits récemment, voir Mandelieu et Antibes il y a peu, la rupture de la digue aurait pour conséquence d'amplifier la crue et d'emporter au loin toutes les graines matures et les racines de la zone ci-dessus et de tout l'aval du barrage. Quelques camions de remblais seraient une mesure provisoire en attendant une étude plus sérieuse de la situation. Quelles pourraient être les conséquences de l'absence du lac de Thorenc sur l'économie locale en comparaison du cout de cette opération de prudence ?...


Conclusions :

Les lanceurs d'alerte sont souvent sous-estimés par les autorités qui "savent", la constatation de la réalité montre malheureusement, après coup, qui a eu raison et qui a eu tort...


Une chose plus en rapport avec la vocation naturaliste de l'Abms : lors de ce chantier, derrière le local communal situé à côté du ruisseau de La Source, sur la route de Thorenc, à l'occasion de l'arrachage de quelques berces, une campanule aux fleurs blanches a été remarquée. Du fait de la position unilatérale des fleurs elle a été nommée au vol Campanula rapunculoides; de forme blanche, comme beaucoup d'espèces le sont. Heureusement que Jacques l'a emportée pour étude à la maison, et la nouvelle est arrivée le soir même, il s'agit d'une plante repérée par Rodié il y a 70 ans, donnée comme disparue depuis : Campanula alliariifolia. Bravo Jacques et merci de faire grimper la réputation de notre association d'un cran !...


Et toujours la même chose : bravo et merci à ceux qui agissent de manière bénévole, les outils à la main pour lutter contre la berce du Caucase. Au prochain chantier si la météo le permet.

JB