Sortie ABMS du 2 mars 2017 Parc du Sinodon, Roquefort les Pins


Bien que n'étant pas à proximité d'une zone surpeuplée, ce nouveau parc aurait plutôt mérité le nom de "Cynodrome", tout le monde aura compris que les chemins proches du parking sont parsemés de preuves concrètes et glissantes de la libération intestinale de ces chers animaux de compagnie, certains d'entre nous, plus chanceux que d'autres, ont d'ailleurs pu augmenter leurs possibilités de gagner aux jeux de hasard...

Par prudence, nos yeux étaient rivés au sol, peu de choses ont donc échappé à nos regards perçants, mais cela ne veut pas dire que tout a été identifié, par exemple une croute et un myxo trouvés par Ulrike. Pour la photo mise en bonne question, les recherches sur images pouvaient orienter vers Lindtneria trachyspora, celles plus sérieuses de Charles, qui, malgré sa bronchite a proposé Hyphoderma radula, mais comme toujours il a remis les choses à leur place en disant : on ne peut pas se prononcer sans un examen au microscope, idem pour le myxomycète qu'il place en Trichia sp. La détermination sur photo, etc, etc !...

Le vieil adage "c'est en sortant des voitures que l'on trouve les plantes rares" a une nouvelle fois été vérifié. Celui ou celle qui a eu l'idée de compter les étamines d'une Stellaria placée au vol en media a très bien fait, cela a permis de passer de longues minutes à consulter les flores, pour découvrir qu'il s'agissait de Stellaria neglecta. Par la même occasion les trois sous-espèces répertoriées dans Floremed ont été étudiées, à noter que la V10 les garde en espèces.

Cette même aventure est arrivée à Scorpiurus muricatus subsp. subvillosus qui est maintenant Scorpiurus subvillosus.

Il est ainsi possible de mieux définir une "plante rare" de la manière suivante : "espèce peu fréquente, ou mal identifiée car mal connue, située, soit dans un périmètre géographique donné, soit dans les cases encore vides ou enfouie dans les connexions neurologiques des honorables membres des associations botaniques"...

Et à quelques dizaines de mètres, une violette parfumée qui faisait penser immédiatement à Viola odorata, grave erreur, il s'est avéré, après consultation des flores par des participants sceptiques et plus rigoureux, que nous étions en présence de Viola suavis. Bravo, un exemple à suivre !

C'est sa longue racine pivotante qui a confirmé un tout jeune Pastinaca sativa var. arvensis, en excluant certaines espèces à feuilles pennées n'ayant pas ce caractère.

D'autres informations ont été enregistrées concernant des tiges ligneuses sans feuilles, des feuilles de rosettes sans tiges, quelques espèces en fleurs, les squelettes dignes de la botanique légale, et les inévitables bonnes questions qu'il faudra résoudre lors d'une nouvelle visite un peu plus tard ...


A l'école !

Pastinaca sativa subsp. arvensis Fleurs jaunes, pétales non échancrés, involucre et involucelle 0-2 bractées, ombelle à 9-20 rayons très inégaux, fruit entouré d'un rebord mince, feuilles à nervures peu visibles, les inférieures à 5-11 folioles, les supérieures entières ou à 3 dents, folioles inférieures très obtuses, dentées, souvent en coeur à la base, tige creusée de fortes cannelures, racine grêle, amère.

Prunus spinosa Pédoncules glabres, sépales appliqués, peu membraneux, légèrement ciliés, fruits bleu foncé, env. 1 cm, astringents.

Scorpiurus subvillosus Feuilles entières, très légèrement poilues, les 2 stipules sont soudées à la feuille et non à la tige.

Stellaria media 3-5 étamines, anthères rouges ou gris violet, présence d'un fil visible à la cassure de la tige, présence d'une ligne de poils sur la tige. Plante comestible crue ou cuite.

Stellaria neglecta 6-10 étamines, anthères pourpres, sépales poilus.

Stellaria pallida 1-2 étamines, anthères gris violet, pétales absents.

Viola suavis Stolonifère, parfumée, précoce, se différencie surtout de Viola odorata par ses stipules de plus de 2,5 mm de large, à poils très longs, par les onglets blancs, et par l'appendice nectarifère orienté vers le bas, (flèche sur la photo).


Les nouveaux pluriels : Un bidon Des sens...

JB


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250 Le Sinodon 02/037

Itinéraire pour le parc du Sinodon : Il faut accéder au collège César de Roquefort les Pins (1600 Route de Valbonne, 06330 Roquefort-les-Pins) en prenant la départementale RD 204 qui joint Valbonne à Roquefort les pins. Au niveau du Collège César (43 663164, 7 039037), le parc Sinodon est indiqué depuis le rond-point devant le collège : vous longez le collège entre l’établissement et des habitations sur le chemin du Peissaut, vous montez et arrivez à un petit parking, une petite vingtaine de places pour stationner.