Sortie ABMS du 8 décembre 2016 Parc de Vaugrenier, Villeneuve-Loubet


Ce n'est pas la première fois que nous trainons nos bottes dans ce lieu, et pourtant il y a encore des sujets de discussions, ainsi que des questions sans réponse.

La rencontre avec Pistacia x saportae a posé le problème suivant : un hybride peut-il produire des fruits ? L'exemplaire observé présentait tous les caractères de cette hybridation, des feuilles imparipennées avec un lobe terminal étroit, rigides comme celles de Pistacia lentiscus, majoritairement persistantes, mais partiellement caduques sur certains rameaux, des fruits comme sur Pistacia terebinthus. Les conversations qui ont suivi ont concerné tous les pistachiers, voir ci-dessous.

Dans la liste jointe on trouvera des plantes exotiques, certaines sont mentionnées dans Floremed car depuis le temps qu'elles sont utilisées en décoration dans notre belle région, elles font maintenant partie de la famille, comme beaucoup d'individus qui sont venus y passer leur retraite...

D'autres plantes n'ont pas trouvé de nom, une exotique horticole, une astéracée poussant près de l'observatoire des oiseaux, il faudra revenir à une autre saison.

Une galle du chêne ressemblant à un artichaut, Andricus foecundatrix, nous facilite l'entrée dans le domaine des petites bestioles.

Les poussées mycologiques n'étaient pas plus brillantes ici qu'ailleurs, une mauvaise année pour l'étude des champignons, heureusement que Charles a pu rectifier quelques noms donnés à la volée, il a confirmé Scleroderma areolatum malgré des descriptions pas très précises dans les flores au sujet des aréoles. Lepista panaeolus est nommé avec les réserves d'usage, s'il se trouve un aimable correspondant pour vérifier la photo. (mais la détermination sur photo etc, etc...)


A l'école !

Andricus foecundatrix Galle en forme d'artichaut, env. 15 x 10 mm, hyménoptère, fréquente sur Quercus pubescens.

Feijoa sellowiana Feuilles tomenteuses dessous, avec des nervures secondaires bifurquées au sommet.

Ginkgo biloba Cette espèce appartient à la plus ancienne famille d'arbres connue, soit plus de 270 millions d'années, dioïque, (pieds mâles et femelles séparés). Sur les arbres femelles ce ne sont pas des fruits, mais des ovules qui germeront à terre une fois fécondés par du pollen. Ils ressemblent à des drupes à cause de la partie interne coriace, le tégument externe est toxique, en automne il dégage une mauvaise odeur.

Liriodendron tulipifera Comme son épithète le dit, cet arbre porte des fleurs ayant vaguement une forme de tulipe, d'où son nom de tulipier. Il se reconnait facilement au sommet échancré en triangle de ses feuilles. Utilisé en ornementation, le tulipier de Virginie est originaire d'Amérique du Nord. La variété chinense, originaire de Chine a des feuilles à lobes latéraux moins pointus et à dessous plus glauque.

Pistacia lentiscus Feuilles persistantes, ayant généralement un nombre pair de folioles, fruits contenant une toute petite amande, fleurs dioïques. Cette plante produit une résine au gemmage, se figeant en larmes, elle était récoltée autrefois dans les iles grecques et vendue sous le nom de mastic de Chios. Il existe une autre espèce, plus grande, Pistacia atlantica, ayant la même propriété et poussant sur le pourtour méditerranéen. Pistacia chia a été synonymysé avec Pistacia lentiscus dans la V10.

Pistacia terebinthus Arbrisseau pouvant devenir un arbuste, feuilles caduques ayant un nombre impair de folioles, fleurs dioïques. Le gemmage produit une résine fluide, c'était la térébenthine de Chios, baume naturel connu et recherché déjà dans l'Antiquité. Comparable à la térébenthine de Venise issue du mélèze.

Pistacia x saportae (P. lentiscus x terebinthus), 1 foliole terminale, feuilles persistantes. La réponse à la question ci-dessus est arrivée en cherchant dans les livres, et Philippe avait raison : cet hybride produit des fruits, mais ils sont stériles, A noter qu'ils restent fixés alors qu'ils sont déjà tombés chez les parents.

Pistacia vera Arbre à feuilles caduques, les bourgeons sont moins odorants que ceux de Pistacia terebinthus.

Sequoia sempervirens Le plus grand arbre vivant, il atteint 114 m dans la Redwood Creek en Californie. Diamètre du tronc jusqu'à 2 m, celui-ci est couvert d'une écorce fibreuse très douce au toucher. Les arbres situés le long du parking ont été plantés lors de la construction de la ligne de chemin de fer afin d'assécher la zone humide de Vaugrenier. Une espèce proche, Sequoiadendron giganteum, est moins grande, mais son diamètre atteint 3 m, elle se différencie notamment par des cônes environ deux fois plus gros, 4-5 cm.


Les nouveaux pluriels : Un air. Des confits...

JB


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Rdv sur le parking situé au croisement de l'avenue de Bonneau et de la D 6007 (ancienne N 7),. Plan en tapant " Parc de Vaugrenier " sur Google maps.