Sortie ABMS du 10 novembre 2016 Auribeau-Peymeinade, La Siagne


Après quelques jours de mistral c'est la botanique qui reprend le dessus sur la mycologie. Une poignée de champignons seulement, mais parmi eux une belle trouvaille de Marie-Josée, identifiée par Charles : Rhodotus palmatus, bravo et merci à eux. Cette espèce est peu fréquente, à tel point que sa classification dans la V10 est incomplète, ni la classe, ni l'ordre ne sont mentionnés. On voit ici que la nomenclature est en pleine évolution, par rapport à la V9, ces deux colonnes subiront quelques modifications dans les prochaines listes des comptes-rendus.

Pour la botanique ce fut simplement un rappel pour des espèces sans surprise, mais cela ne fait de mal à personne de se remémorer les caractères qui permettent une identification rapide des individus rencontrés.

Notre belle région est un peu à l'écart des évolutions saisonnières habituelles, certaines espèces fleurissent comme au printemps, des plantes consommées comme salades sauvages en février mars le seraient déjà maintenant, Diplotaxis tenuifolia est en fleurs, Paliurus spina-christi développe des boutons floraux, ces anomalies se produisaient déjà il y a belle lurette. Il était de bon ton alors de dire que c'était la faute à la bombe atomique. Se trouvera-t-il des esprits subtils pour dire qu'il faut maintenant engager la responsabilité de nos gouvernants ?...

Il ne faisait pas trop chaud dans les zones ventées, pour compenser la perte de calories due à la baisse de la température, le repas de midi a rempli les panses de sucreries diverses et délicieuses, c'est bon pour le moral, mais pour la santé ? Bof !...


A l'école !

Conocybe pilosella Chapeau brun, pâle au sec, marge striée, lames ocres rouillées, pied finement strié, à base un peu bulbeuse, couverte de poils blancs. Sur débris pourris.

Rhodotus palmatus Champignon lignicole, rencontré ici sur le tronc d'un Populus nigra visiblement tué par une touffe d'Armillaria mellea qui se développait à sa base. Est donné pour avoir une odeur d'abricot, dont il a la couleur. Exsude des gouttes de même couleur, souvent en groupes.

Schizophyllum commune Se reconnait facilement à ses lames formant comme des rails de chemin de fer. Il ne faut pas le respirer car ses spores peuvent germer dans les voies respiratoires. Il a été dit qu'à Bornéo, un patient portait ce champignon ayant poussé sur sa colonne vertébrale.

Volvariella gloiocephala Chapeau gluant jeune, lames blanches puis légèrement roses, pied en massue entouré d'une volve blanche, odeur raphanoïde, peut atteindre 20 cm, surtout dans l'herbe.

Saponaria officinalis Cette espèce forme des massifs qui se développent par des tiges souterraines. Elle possède la particularité de mousser comme du savon lorsqu'elle est froissée dans l'eau. En économie de pénurie les linges délicats étaient lavés avec cette plante. Son nom indique qu'elle a aussi été employée comme médicament, notamment contre les rhumatismes, la goutte, les maladies de peau.

Chrysomela populi Comme il y a deux ou trois générations par été, on peut trouver des oeufs, des larves, des chrysalides et des adultes en même temps. Se reconnait à ses élytres rouge brillant ayant une petite tache noire à l'extrémité. Vit principalement sur les peupliers mais aussi sur les saules. Les larves dévorent allègrement les jeunes feuilles, elles peuvent causer des dégâts importants. Menacées, elles sécrètent un liquide nauséabond, un aldéhyde salicylique. (Ancienne Melasoma populi).


Les nouveaux pluriels : Une grosse. Des panses...

JB


Il s'agit de Rhodotus palmatus - intéressant car peu commun et très joli, les spécimens d'hier n'étaient pas très typiques car le chapeau n'était pas réticulé comme d'habitude et l'odeur fruitée n'était guère perceptible. Mais les spores sont très typiques - 6-8 µm, avec une belle ornementation.

CA


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250 La Siagne l'Appié 10/116

Le début de la piste DFCI qui va de la Siagne à Peymeinade, sur le chemin de l'Appié partant d'Auribeau, le long de la Siagne, un peu avant l'usine de traitement d'eau de l'Appié. Plan en tapant " 80 chemin de l'Appié Peymeinade " sur Google maps. Bien que proche d'Auribeau cette usine est sur la commune de Peymeinade. Itinéraire : Pégomas, Auribeau, ne pas monter dans le village, mais prendre la route qui longe la Siagne en direction du barrage.