Sortie ABMS du 20 octobre 2016 Théoule, La Rague


Toujours cette météo imprévisible qui fait décider du lieu de sortie au dernier moment. Depuis l'ouest nous apercevions de gros nuages vers l'est de notre beau département. L'humidité du vallon choisi dans l'Estérel était censée avoir favorisé la poussée des champignons, et bien non, seuls les moustiques étaient nombreux. Il a donc fallu se rabattre sur la botanique entre quelques recherches mycologiques.

- Un Agaricus du groupe campestris, hors normes, mais pour lequel Charles a par la suite cité l'existence d'une quinzaine de sous-espèces, heureusement qu'en fin de promenade des exemplaires plus conformes à notre bon vieux rosé des prés ont été trouvés, et emportés par Philippe en vue de les cuisiner. Il faut lui dire bravo pour ce comportement courageux destiné à faire avancer la connaissance...

- Des russules non identifiées, un groupe de champignons ressemblant à Marasmius oreades, mais sans leur odeur caractéristique, quelques Armillaria socialis plus grands que la norme, des oreilles de Judas poussant sur bois mort de chêne liège, est-ce possible ? La myco de terrain n'est pas facile.

- Des conversations intéressantes en botanique. Devant Odontites luteus, Jacques a signalé l'existence de la sous-espèce provincialis. Il est dommage que nous n'ayons pas eu Floremed lors de la sortie du 5 octobre 2005 où nous n'arrivions pas à séparer luteus de lanceolatus, il s'agissait peut-être de la sous-espèce provincialis. Mais ce jour nous avions bien O. luteus (L.) Clairv 1811, ce qui fait douter de l'affirmation rapportée que nous n'aurions que la sous-espèce provincialis dans notre région.

Assez curieusement la liste comporte des plantes n'ayant aucun rapport avec la flore de l'Estérel. En plein massif peut-on trouver des propriétés privées dans lesquelles chacun plante à sa guise ?...

Et ci-dessous une précision d'Emmanuel concernant le CR de la sortie d'initiation du 16 octobre :


[ Quelques réserves toutefois quant à l'histoire des "chélicères" chez les opilions : ce sont en fait des pinces* et ils ne sont pas venimeux. (*) mais cela ne se voit que de dessous (Cela fera l'objet d'un prochain challenge "macro photo"). Voir aussi wikipedia.

« Est-il vrai que le venin des faucheux est le plus puissant du monde animal ? » En réalité, les faucheux ne produisent pas de venin. Cette légende est née probablement d'un malentendu : un article sur une araignée australienne affirmait que les « faucheux » ont des venins particulièrement puissants. Or, le même mot anglais (daddy-long-legs) qualifie aussi bien cette araignée que les faucheux, fréquents en Europe et aux Etats-Unis. Lorsque l'histoire a été reprise par des journaux américains, les faucheux ont conservé, aux Etats-Unis, une réputation de petites bêtes venimeuses. Cette anecdote illustre l'ignorance qui entoure le groupe des faucheux, proche des araignées. Au sein de la classe des arachnides, les faucheux appartiennent à l'ordre des opilions (Opiliones), un nom créé en 1833 par le naturaliste suédois Karl Sundevall (du latin opilio : berger), peut-être en référence aux échasses utilisées autrefois par les bergers. source: http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-les-faucheux-25340.php ]


Ces remarques confirment qu'une attitude qui se voudrait scientifique doit constamment douter de toutes les informations reçues, cela passe aussi par un exemple : chélicère est au féminin dans Wikipedia et au masculin dans Larousse, heureusement que l'on peut dire des chélicères car ils (elles) vont par paires...


A l'école !


Armillaria socialis (ancien A. tabescens) En touffe sur bois de feuillus, surtout chênes, pied sans anneau, chapeau à fines squamules, sporée blanche, lames à reflets roses. Certaines personnes consomment les armillaires jeunes sans problème, d'autres présentent des signes d'intoxication légère. A rejeter.

Malus sylvestris Feuilles lisses dessus, peu poilues dessous, finement dentées, rameaux fins, fruits de moins de 3 cm de diamètre, à saveur acide.

Odontites luteus Etamines et style dépassant la corolle, fleurs jaunes, feuilles à bords presque parallèles, avec au maximum 2 dents, bractées plus courtes que les fleurs, calice et filets non glanduleux.

Phellinus tuberculosus = P. pomaceus pousse principalement sur les pruniers (Prunus domestica, cerasifera, spinosa.) qu'il condamne sans appel.

Trichaptum biforme Dessus zoné à marge violette, dessous à pores violets, de plus en plus déchirés (irpicoïdes) en allant vers le centre. Sur écorce de Quercus suber mort.


Les nouveaux pluriels : Un patron Des spots…

JB


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97 la Rague 20/12 02/11 10/073  20/106

Direction Fréjus par le bord de mer. Au port de la Rague tourner à droite, parking devant la barrière.