Journées botaniques 2016 de Bédarieux


Après la session de Puget, où les participants de l'Abms ont pu bénéficier d'un enseignement pointu, ceux qui sont venus à Bédarieux sont repartis contents d'avoir complété leur apprentissage. Il faut rester modestes, le fait d'être n+x redoublant n'empêche pas d'avoir encore pas mal de cases vides…

Une météo favorable a permis d'effectuer les sorties suivantes, où des espèces peu rencontrées chez nous, ou non citées dans les CR habituels parce que non connues, ont été observées :


Dimanche matin : Le Caylar. Déjà une question de nomenclature provenant de descriptions différentes entre les flores. N'étant pas d'un niveau suffisant pour trancher, l'Abms a choisi le référentiel MNHN Taxref version 9, mis en ligne en novembre 2015. Alors pour ce qui a été nommé Ornithogalum angustifolium, la V9 cite ce nom sous Boreau 1847 en synonyme du nom valide Ornithogalum umbellatum L. 1753. Si la V10 modifie cette classification, nous nous adapterons sans rechigner. D'autres espèces dans la liste ont également profité d'un petit voyage, un synonyme figure parfois dans la colonne "divers". Ces changements de noms ne sont pas importants, la plante s'en moque, elle est restée la même, c'est encore heureux !… Nous avons donc pu observer : Anemone rubra var. serotina, Leucanthemum graminifolium, Linum leonii, Podospermum purpureum, Thymus dolomiticus.


Dimanche après-midi : Le Caylar. Linum narbonense, Iberis pinnata, et une découverte avec Aethionema saxatile, la plante que l'on a l'habitude de nommer ainsi chez nous est la subsp. ovalifolium, il faudra rectifier le tir lors des prochaines sorties.


Lundi matin : Graissesac. Ce haut lieu des sorties avec Jacques Salabert avait un peu une allure de pèlerinage, nous avons revu les plantes qu'il aimait montrer : Asplenium adiantum-nigrum, Paeonia officinalis subsp. microcarpa, Saxifraga fragosoi, Thymus nitens,


Lundi midi : une halte à la cascade avec Myosotis discolor, Ranunculus monspeliacus, Teesdalia nudicaulis, et une plante à l'état végétatif faisant hésiter entre Leucanthemum et Cota. Malgré un sifflet énergique, Guy n'a pas réussi à rassembler tous les participants pour une photo de groupe, ils étaient trop absorbés par les plantes bordant la piste, ou par des conversations diverses…


Lundi après-midi : La Caumette. Une vue fantastique depuis le sommet, et beaucoup de nouvelles espèces à apprendre, entre autres : Anthemis cretica subsp. saxatilis, Aphanes australis, Arnoseris minima, Cruciata pedemontana, Cytisus oromediterraneus, Erica cinerea, Logfia minima, Micropyrum tenellum, Ornithopus perpusillus, Plantago holosteum, Viola canina.


Lundi après-midi : un arrêt en descendant de La Caumette pour observer une plante rare et spectaculaire : Reseda jacquini.


Mardi matin : Fos. Une végétation plus proche de celle qui est rencontrée chez nous, avec des exceptions : Poterium verrucosum, Trigonella elegans, Lathyrus ochrus, Lupinus angustifolius, les fruits de cette espèce sont plus volumineux que pour celle qui se trouve dans le 06, nous devrons donc préciser que nous avons la subsp. reticulatus.


Mardi après-midi : Fos. Même terrain un peu plus loin avec : Lathyrus angulatus, Vicia eriocarpa, Trifolium hirtum, Trigonella wojciechowskii (ancien Melilotus neapolitanus, mais oui on a le droit d'en sourire !…)


Mardi après-midi : Roquessels. Un saut de puce afin de voir les plantes rares situées dans l'ancienne carrière : Anagyris foetida, Carthamus caeruleus, Galium setaceum, Phlomis lychnitis. Une ambiguïté sur Sedum glaucum, synonyme de deux noms valides : S. dasyphyllum et S. hispanicum.


Mercredi matin : Vias. Ce terrain en friches au milieu des vignobles vaut le détour, avec : Cistus crispus, Centaurea melitensis, Lythrum borysthenicum, Lythrum thymifolium, Reseda luteola.


Et comme toujours le chapitre des remerciements : les membres présents de l'Abms les doivent aux organisateurs qui ne comptent pas leurs heures ni leur salive pour communiquer leur savoir. Nous avons à nouveau appris à bader dans la garrigue et à guetter le sifflet signalant le repas. On ne cesse de le répéter : l'Ambhhc est un modèle pour la connaissance et la convivialité. Avec nos petites jambes nous essayons de sauter pour atteindre ce niveau, mais il faudra encore sauter souvent pour rattraper les 40 ans de retard...

On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même, alors un grand merci à Claude de notre équipe qui arrive à embellir encore la nature avec ses photos, c'est un peu magique non ?


JB