Sortie ABMS du 21 avril 2016 Valbonne.
C'est la saison des orchidées, même si leur détermination reste un exercice de haute volée, il n'est pas interdit d'essayer de s'y lancer, d'autant plus que des espèces rares ont été signalées par Jacques et Philippe.
La journée a été divisée en plusieurs sites, 1 le matin, 2 l'après-midi, le tout sur la commune de Valbonne.
- Matin Val d'Azur.
En examinant à tête reposée les photos prises par Marie-Josée et Emmanuel, il semble que certains noms donnés sur le terrain ne pourront pas être pris en compte. Par exemple Ophrys exaltata ou splendida, que les images placeraient plutôt en Ophrys arachnitiformis. La confusion n'est pas étonnante compte tenu des multiples changements opérés dans la nomenclature, c'est ici que la référence à la V9 de Taxref devient un outil indispensable.
Des progrès dans l'étude de Myosotis arvensis et Lysimachia arvensis subsp. parviflora ont été enregistrés, ainsi que pour les orchidées mentionnées à l'école. Nicole a découvert la petite Parentucellia latifolia, baptisée d'abord viscosa à cause de ses poils glanduleux, mais elle avait des fleurs roses.
- Après-midi Sophia vers Bayer.
La vedette a été Ophrys speculum, jamais vue, et qu'on ne rencontrera peut-être plus, Il y avait aussi Cephalanthera longifolia et damasonium qui viennent augmenter la liste des orchidées.
- Après-midi Sophia St-Philippe.
De belles rencontres avec Ophrys bombyliflora Link, 1800, ici il faut rendre justice à Philippe qui défendait ce nom valide contre le synonyme Ophrys bombylifera Willd., 1805. Et naturellement des hésitations avec Ophrys provincialis pas facile à distinguer d'Ophrys incubacea. Pour finir, la discrète Neotinea maculata qui n'a pas échappé aux regards inquisiteurs et de lynx en même temps.
Au total 14 espèces d'orchidées identifiées avec de bonnes chances de ne pas s'être trop trompés, sauf si des hybrides se sont mêlés à la foule, mais là c'est un autre chapitre qu'il faudra ouvrir un peu plus tard.
Alors un grand merci à Jacques et Philippe B. pour avoir emmené le groupe sur ces sites et à Marie-Josée et Emmanuel pour les photos et le nom de la bestiole grignotant un Fomitopsis pinicola, beurk !...
A l'école !
Ophrys arachnitiformis Périanthe (tépales externes) blanc à rose, tépales latéraux internes bicolores, de la même couleur que le périanthe, à bord frangé de jaune, labelle à marge jaune, plus tardif que O. exaltata.
Myosotis arvensis Le pédicelle est plus long que le calice à maturité, (pour Myosotis ramosissima c'est le contraire), inflorescence fourchue au dessus de la dernière feuille, corolle de 2 à 4 mm, poils crochus.
Serapias vomeracea Deux callosités, de formes et couleurs variables, parfois soudées à leur extrémité, épichile plus de 2 fois plus long que large, à base garnie de poils blancs, souvent rabattu en arrière, lobes latéraux de l'hypochile ne débordant pas du casque, de couleur plus foncée que le reste de l'hypochile.
Ophrys scolopax Labelle à 3 lobes et gibbosités, périanthe blanc à rose, tépales latéraux internes roses, ciliés, à base élargie, L.< à 1/2 des externes, L/l >2, appendice large orienté vers l'avant.
Ophrys bertolonii Labelle foncé, concave, L >12,5 mm, appendice large de plus de 1,5 mm.
Fuligo septica Masse jaune qui brunit rapidement, ce myxomycète fait partie d'un règne intermédiaire entre les champignons et les animaux, il peut se déplacer pour se nourrir.
Ophrys speculum Espèce occasionnelle, remarquable par sa macule bordée de jaune, les graines sont apportées par un agent extérieur, par ex. le vent. Elle ne peut pas se reproduire car le pollinisateur, Campsoscolia ciliata, est absent en France continentale.
Neotinea maculata Feuilles de la base ponctuées ou non, fleurs roses ou jaunes d'environ 4 mm.
Ophrys bombyliflora Périanthe vert, gibbosités fortes, labelle brun, brillant, macule non délimitée.
Ophrys incubacea Périanthe vert, gibbosités à face interne brillante, labelle sombre à bords poilus jusqu'en bas, appendice faible, macule souvent à 2 bandes.
Ophrys provincialis Périanthe vert, gibbosités faibles, labelle à bords poilus en haut, champ basal rougeâtre, appendice jusqu'à 1 mm.
Lysimachia arvensis subsp. parviflora Plus de 30 poils glanduleux sur les pétales, corolle < 1 cm, sépales < 4 mm, cette sous-espèce ne serait qu'un écotype suivant Floremed. Avec le mouron on tourne en rond…
Les nouveaux pluriels : Un Mouron. Des petits patapons…
JB
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245 Valbonne ile verte 21/046
Rdv sur le parking proche de la salle de danse de l'Ile verte. Plan sur Google map en tapant "salle de danse de l'ile verte Valbonne". De là on peut aller sur le parking de Val d'Azur.