Sortie ABMS du 14 avril 2016 La Trinité, Camp Lucéram, Plateau Tercier
Une proposition de Jacques bienvenue car, sans connaître ce site, personne ne l'aurait trouvé. Quelques belles observations qui nous font tous progresser : Medicago polymorpha dont les spires des fruits jeunes sont écartées, les oreilles de Coronilla scorpioides qui sont des folioles et non des stipules, Coronilla minima avec ses folioles arrondies, Ononis natrix et ses pétioles ailés. Et naturellement la pugnacité de Nadine qui a permis d'identifier Cerastium pumilum et Hippocrepis biflora.
Chaque année il faut refaire un effort de mémoire pour donner un nom à ces petits Lathyrus à fleurs rouges, ici nous avions cicera, Jacques a noté 9 caractères pour l'identifier, il faudrait se faire une liste avec 1 ou 2 traits vraiment différenciateurs pour les 4 habituels.
Et naturellement des hésitations avec des tiges épineuses sèches de l'année dernière. Les recherches de Jacques signalant la présence dans des inventaires passés d'Atractylis cancellata pourraient constituer une piste à vérifier au moment de la floraison, mais la plante inconnue encore à l'état végétatif ne semble pas avoir de point commun avec Picris pauciflora.
Il ne faut pas croire que si l'on connaît bien Galatella sedifolia on pourra nommer cette plante du premier coup lorsqu'il n'y a que des restes de tiges et des jeunes pousses ! Avant de retrouver sa véritable identité elle est passée par des noms aussi abscons qu'estragon, hysope, ces voyages ont tout de même un avantage : celui de mémoriser quelques caractères, l'estragon a une odeur forte et un gout particulier, l'hysope possède une inflorescence unilatérale, ce sont donc des contraires qui ont permis son identification.
Jacques nous a fait un cours sur ce site.
- Géologie : calcaires provenant de la limite crétacé jurassique, à proximité une carrière de calcaire de qualité exceptionnelle.
- Histoire : ce lieu a été le théâtre d'affrontements sanglants lors de la guerre de succession d'Autriche entre les austro sardes alliés aux anglais et les "gallispans" français alliés aux espagnols. Il y eu plusieurs campagnes entre 1744 et 1747 avec flux et reflux des troupes. Les guerres révolutionnaires de 1792 à 1800 ont également vu le passage de troupes dans ces lieux. C'est donc un terrain chargé d'événements historiques dont les sillons sont abreuvés, etc … On n'a pas fait beaucoup mieux depuis !
Les orchidées sont du domaine de Philippe, nous attendions son avis car deux noms avaient été envisagés : Ophrys scolopax et pseudoscolopax : résultat aucune certitude, même pas sur l'affirmation que sur un site on ne peut pas rencontrer les deux espèces ensemble. Compte tenu de la difficulté de trouver des caractères précis, de l'existence de nombreux hybrides avec des espèces proches, de notre manque d'expérience dans cette branche, c'est le nom le plus ancien qui a été choisi, 1793 plutôt que 1999.
Et pour finir, juste une petite rectification concernant le CR du 31 mars : pour vérifier Taraxacum erythrospermum il ne faut pas regarder ses spores au microscope, mais son pollen, aïe, aïe, aïe!…
A l'école !
Cephalaria leucantha A l'état végétatif : feuilles opposées, découpées, segments à dents pointues dirigées vers le haut.
Prunella hyssopifolia Feuilles étroites et entières, un peu enroulées aux bords, ciliées, 1 seule nervure, les supérieures sessiles, fleurs violet clair, plante presque glabre. A l'état végétatif ce sont les tiges anciennes qui orientent l'identification.
Lathyrus cicera Feuilles à 2 folioles, fleurs rouges, solitaires, de plus de 10 mm, sur pédoncule sans pointe, plus petit ou égal à la feuille, plante glabre, stipules égalant le pétiole, vrille ramifiée.
Urospermum picroides La forme du capitule ressemble à celle d'Urospermum dalechampii, mais les bractées sont poilues, en rosette les feuilles sont luisantes, avec des poils piquants sur les nervures.
Hippocrepis biflora Petite plante en tapis, fleurs jaunes, par 1 ou 2, pédoncule très court, à l'aisselle des feuilles, gousse à échancrures profondes, pas de glande rouge sur les stipules, folioles tronquées, autrefois sous-espèce de H. unisiliquosa.
Cerastium pumilum Espèce très variable, d'où de nombreux noms de subsp. ou variétés, velue glanduleuse, généralement 5 styles, parfois 4, pédicelles 1 à 2 fois le calice, sépales membraneux au sommet, égalant environ les pétales, ceux-ci échancrés sur plus du quart.
Les nouveaux pluriels : Un Muscari. Des nouveaux pluriels…
JB
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306 Plateau Tercier Laghet 14/046
Rdv sur le parking supérieur de Décathlon à La Trinité. Plan sur Google map en tapant "décathlon Nice La Trinité". De là prendre la petite route de Laghet jusqu'au bout.