Compte-rendu annuel Abms 2015 concernant la berce du Caucase


Les décideurs susceptibles de lire ce rapport n'ont généralement que peu de temps, il faut donc dire en quelques lignes ce qui est important, la suite du texte le reprendra en détail :

- Toujours la même diatribe contre la stratégie de capture des graines matures qui ne conduira pas au but recherché de l'éradication de la berce, compte tenu des moyens financiers tendant à diminuer. Des années ont été perdues en "études" et "expérimentations", alors que des travaux de fauche et d'arrachage systématiques, effectués par des ouvriers de Force06 ou de l'Onf auraient pu résoudre le problème, ou au moins maitriser le développement de la berce comme cela a été réalisé par les bénévoles de l'Abms au nord de la D2. Les "scientifiques" ayant conseillé les acteurs de terrain devraient revoir leur copie…

Actions de l'Abms en 2015

Durant cette année l'Abms a effectué 10 chantiers bénévoles de fauche et d'arrachage dans les secteurs attribués par le département des risques du CG06. Les rapports respectifs détaillés sont accessibles sur le site www.abms06jb.info , ligne "comptes-rendus" jusqu'à la fin 2015, et ligne "archives" à partir de janvier 2016.

Résultats :

Aucune hampe n'est arrivée à produire des graines, ni même des fleurs matures, dans les secteurs traités par l'Abms, le nombre de plants arrachés est estimé à plusieurs milliers.

- 25 mai N°37 : 7 personnes de l'Abms et 8 bénévoles de la société IFF-LMR de Grasse, secteurs : une partie du sana et une partie de la Ravinette au-dessus de la D2. Aucune hampe en formation.

- 10 juin N°38 : 4 personnes de l'Abms, secteurs : (10) les abords du sana, (9) l'ancien site d'expérimentation, dans le vallon de la IVième. (10) quelques hampes < 50 cm, (9) plus de 20 hampes dont certaines ayant 150 cm et des boutons floraux. Dans le secteur "d'expérimentation", qui n'a pas subi de fauchages répétés, la situation est plus dégradée qu'elle ne l'était avant 2011.

- 23 juin N°39 : 3 personnes de l'Abms, secteurs : la IVième bas, la Ravinette bas, le pré à gauche de la route de Thorenc, La Source. Une seule hampe, mais beaucoup de jeunes plants de provenance suspecte.

- 29 juin N°40 : 4 personnes de l'Abms, secteurs : la Ravinette haut, son deuxième affluent en rive gauche, son premier affluent en rive gauche, le ruisseau partant au dessus de l'ancienne boulangerie, un passage rapide au sana. 7 repousses de hampes dans le secteur du sana. Dans les secteurs fortement infestés il faut passer toutes les 3 semaines.

- 6 juillet N°41 : 3 personnes de l'Abms, secteurs : l'ancien site d'expérimentation, un passage dans le pré à gauche de la route de Thorenc. Les résultats de "l'expérimentation" sont flagrants : plus de 20 repousses ayant formé des boutons floraux !… Aucune dans le pré ayant subi des fauchages et arrachages répétés

- 13 juillet N°42 : 3 personnes de l'Abms, secteurs : comptage, la Source, la IVième bas, la Ravinette bas. Aucune hampe, mais beaucoup de jeunes plants en bordure de la Source.

- 20 juillet N°43 : 3 personnes de l'Abms, secteurs : le sana, en partie le haut de la Ravinette, interruption par un orage. Une seule repousse de hampe, mais au sana la végétation normale reprend le dessus.

- 3 aout N°44 : 3 personnes de l'Abms, secteurs : expérimentation, la Ravinette jusqu'à la D2 avec le comptage. 2 repousses de hampes dans (9), aucune sur toute la Ravinette. Le point critique reste le secteur expérimentation.

- 13 aout N°45 : 4 personnes de l'Abms, sana, la Source, la boulangerie, le pré et la propriété au-dessus. Aucune hampe, les taille réduites ont permis beaucoup d'arrachages.

- 20 aout N°46 : 5 personnes de l'Abms, ancien secteur d'expérimentation, le bas de la Quatrième, les deux affluents en rive gauche de la Ravinette. Aucune hampe, on passe à l'arrachage systématique de tous les plants.

Constatations :

Le nombre de plantes ayant produit des hampes est bien inférieur à celui de 2014. Leur tranchage précoce, ainsi que celui de leurs repousses a évité la production de fleurs, donc de graines. Les tailles plus réduites des plantes croissantes ont permis d'en arracher plusieurs milliers à coups de bêches ou de pioches.

Remarques :

Ces résultats permettent d'espérer une éradication prochaine dans tous les secteurs au nord de la D2.

Stratégie préconisée pour 2016 :

Il faudrait commencer les chantiers d'arrachage dès le mois d'avril et repasser sur tous les secteurs dans un délai inférieur à 4 semaines. La sensibilisation des habitants et de leurs élus pourrait être envisagée au moyen d'une réunion publique. Il semble peu réaliste d'espérer voir le Pnrpa et le Pnrv participer aux arrachages, aux côtés de Force06…

JB

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Pour montrer que certains avis convergent, voici ci-dessous, un texte rédigé par Patrice, un grand merci à ce vaillant combattant antiberce, volontaire pour toutes les opérations de commando avec bêche ou pioche...




La dernière sortie d’éradication de la Berce du Caucase en date du 20 août 2015 s’est résumée en un arrachage systématique dans les vallons et sur le secteur d’expérimentation. On ne peut que constater l’efficacité des coupes répétées sur plusieurs années, qui nous ont permis aujourd’hui de parcourir et de contrôler quasiment tout le secteur de Thorenc-station. Si le travail d’arrachage est relativement pénible dans les zones sèches ou impossible dans la rocaille, il est par contre agréable dans la terre humide. Les pluies printanières de 2016 devraient nous apporter un confort d’arrachage en début de campagne.


Ci-dessous une brochure sur la Berce du Caucase éditée par l’université de Lausanne.

http://www.unil.ch/ecospat/files/live/sites/ecospat/files/shared/PDF_site/fiche_berceducaucase.pdf


Il est d’autre part souvent recommandé dans divers sites sur “l’éradication de la Berce du Caucase” de couper la plante au moment de la floraison.


C’est une opération à risques dans la mesure où :


1) il faut être certain de la date de floraison,

2) Il est impératif de ne perdre aucune graine,

3) la destruction doit se faire uniquement par incinération,

4) et arrachage obligatoire de la racine, sinon risque de repousse, donc surveillance permanente du site.


Ces opérations ne sont pas compatibles avec des visites épisodiques du site.


On peut penser arriver dans un avenir très proche, à une disparition presque totale de la berce dans le secteur réservé à l’ABMS. Souhaitons alors, de pouvoir passer le relais de la surveillance de la berce à des gens responsables, de la commune. Car après tout le village d’Andon ( une des communes du Parc Régional des Préalpes d’azur) muet jusqu’à présent, et dont Thorenc fait partie, devrait se manifester et s’impliquer dans cette éradication.