Sortie ABMS du 10 septembre Fort de la Revère


Toujours et encore la course, la participation au forum des associations de la vallée de la Siagne a mangé le week-end, mais le lundi est traditionnellement le jour de reprise du boulot.

Parmi les souvenirs qui restent de la belle sortie de jeudi, ce sera surtout le panorama allant du Cap Roux de l'Estérel à Bordighera en Italie, rien que pour cela le déplacement en valait la peine.

Malgré une sécheresse encore plus visible que sur le littoral, en raison du sol rocailleux, exposé en plein soleil, balayé par les vents, quelques espèces particulières ont été notées.

Ulrike a identifié la ponte d'une abeille solitaire, Chalicodoma parietina, qui a perdu son ancien nom de genre Megachile dans la bataille de la nouvelle nomenclature. Nous n'avions encore jamais vu cette bestiole.

La botanique est toujours une source de discussions dans le but de se perfectionner, elles ont porté par exemple sur Colchicum autumnale dont la description des variantes n'est pas évidente. Donner ce nom plutôt que Colchicum longifolium parce que les tépales extérieurs dépassent 45 mm, la plante poussant vers 700 m, dans un lieu où nous avons souvent eu froid, reste un peu acrobatique. Mais ce n'est pas grave, ce qui est certain : c'est une colchique, et que cette fleur a déjà beaucoup voyagé dans la nomenclature…

Par contre la différence entre Carlina corymbosa et Carlina vulgaris saute aux yeux : les bractées sont dorées. Mais dans Floremed, Carlina corymbosa ne serait pas présente en France continentale, ce serait plutôt Carlina hispanica (avec toutefois la mention "à préciser"). On va étudier cette histoire.

Une autre recherche devra porter sur la forme des fruits de Sorbus domestica. Ce lièvre a été soulevé par Nicole qui a signalé les avoir vus parfois en forme de petites poires, alors que sur l'arbre rencontré ils étaient à peu près sphériques. Vu de loin le cormier est identifié facilement, mais en regardant de plus près dans la V8, on peut trouver une explication : Pyrus sorbus Borkh., 1790 et Malus sorbus Borkh., 1798, sont maintenant deux synonymes de Sorbus domestica L., 1753. Ainsi plus de 200 ans avant Nicole, Moritz Balthasar Borkhausen, 1760 Giessen-1806 Darmstadt, naturaliste ayant étudié aussi le droit, avait remarqué une différence entre certains fruits du cormier, ce qui l'avait conduit à le diviser en poirier et en pommier…

Et puis, dans bien des cas il a fallu faire appel à la botanique légale, bon nombre de plantes étaient réduites à l'état de squelettes desséchés, arriver à les identifier dans ces conditions prouve un progrès des connaissances du groupe.

Martine, animée d'un fol optimisme, était venue dans l'espoir de trouver des champignons, pas de chance, pas le moindre carpophore n'a montré le bout de son chapeau. Une circonstance aggravante : devant une météo incertaine, Marie-Josée avait emporté son parapluie afin de conjurer les ondées éventuelles. Ici réussite complète, les trombes d'eau ne sont arrivées que deux jours après.

Et déjà un petit relent de fin de saison, les belles couleurs d'une branche d'Acer monspessulanum confirment le vieux proverbe canadien : "indien admirant la colchique dans les prés et l'érable aux couleurs tendres, annonce l'arrivée de l'automne vers le 22 septembre"…


A l'école !

Inula spiraeifolia Fleurs jaunes, absence de paillettes entre les fleurs, capitules groupés, bractées repliées au sommet, feuilles non embrassantes, à bord nettement denticulé, moins lisses que celles d'Inula salicina, en colonies denses.

Colchicum autumnale Feuilles paraissant plusieurs mois après les fleurs, anthères jaunes, styles dépassant les étamines, stigmates en crosse ou en crochet, insertion des étamines sur 2 étages, 6 étamines dont 3 plus hautes, 3 styles (Crocus, 3 étamines, 1 style qui se divise en 3)

Caloplaca aurantia Lichen crustacé, thalle jaune orange, plus sombre au centre, lobé en périphérie, lobes plus clairs vers le centre, apothécies nombreuses à disque orange foncé, bord jaune orangé moins visible à maturité, sur calcaire, béton, fréquent, mais sensible à la pollution au SO2.

Aspicilia calcarea Lichen crustacé, thalle gris blanc, parfois un peu ocré, fendu en aréoles, entouré d'une fine ligne noire, apothécies de formes variables, à bord comme le thalle, sur calcaire, très répandu de la mer à l'étage alpin.

JB



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Parc de la grande corniche, parking du fort de la Revère. Coordonnées sur Google Earth : 43°44'20.33"N 7°21'52.66"E