Sortie ABMS du 9 juillet 2015 Cians
Le vent attiré par les sommets nous a permis de profiter d'un climat supportable dans les magnifiques gorges supérieures du Cians. Aux environs de 1000 m, dans les pélites, une végétation particulière a attiré l'attention des quelques rescapés des voyages, vacances ou obligations de travailler.
C'est toujours Nadine qui a poussé le groupe à approfondir les recherches, avec raison, car nous avons progressé sur plusieurs sujets, les épilobes, les centaurées. La confirmation des noms extirpés tant bien que mal des mémoires est également un point positif.
Le creusement de tunnels, justifié par des éboulements constants, autorise un accès aux portions de routes délaissées. C'est un avantage très important pour des naturalistes, non seulement il est possible d'étudier des bords de routes sans perturber la circulation, ou être gênés par les voitures, mais en plus, du fait que les flancs sont abrupts, il n'est souvent pas obligatoire de se baisser ou de ramper par terre pour observer une espèce particulière. L'intelligence ne pourrait-elle pas se définir partiellement par : fournir le moins d'efforts possibles pour arriver au même résultat ?…
A l'école !
Acanthoprasium frutescens Ancienne Ballota frutescens avant la V7. Plante ligneuse, épineuse, à tige arrondie, calices à 8-10 dents inégales, fleurs en verticilles de 2-6, accompagnées de bractéoles épineuses, corolle blanche à tube plus court que le calice et à lèvre supérieure surmontée d’une élégante houppe. C'est une plante protégée en Paca.
Centaurea paniculata subsp. leucophaea Voici une espèce qui a beaucoup voyagé dans la nomenclature et qui a fait couler pas mal de salive, y compris ce jeudi. En suivant la clef de Floremed nous n'arrivions qu'à des impasses, le point d'achoppement était la largeur des capitules. Il a fallu emprunter d'autres éventualités pour s'apercevoir que dans la description de la subsp. leucophaea les capitules pouvaient atteindre 10 mm, alors que l'orientation vers paniculata allait de 4 à 8. Résultat positif : cela a été un bon apprentissage de l'usage des clefs. On peut revenir à une description sommaire de terrain permettant de différencier la sous-espèce : feuilles plus blanchâtres que celles de Centaurea paniculata, mais plus grandes et moins collées au sol à l’état de rosettes, capitules plus gros, arrondis à la base, cil terminant les appendices des bractées plus court que les autres.
Cystopteris fragilis Sores arrondies, indusies en forme de flamme, pennes plus grandes au centre du limbe qu'aux extrémités, pinnules à lobes pointus, nervures rejoignant la pointe des dents, spores ovales, aplaties d'un côté, couvertes d'épines. Note : sur la photo jointe on voit Asplenium fontanum en arrière plan.
Epilobium parviflorum (1) Les difficultés concernant la ressemblance avec Epilobium tetragonum (2), sont maintenant résolues pour les plantes développées, avec les caractères suivants :
(1) Tige ayant dans sa partie médiane des poils simples de plus de 0,7 mm.
(2) Tige ayant dans sa partie médiane des poils simples de moins de 0,5 mm.
Pour ce qui concernent les différences entre les rosettes il faudra encore chercher un peu, dans les deux cas les plantes sont données comme très variables…
Hieracium amplexicaule Plante couverte de poils glanduleux, limbe des feuilles supérieures embrassant, celui des inférieures en pétiole.
Sedum montanum Fleurs jaune foncé qui le différencient notamment de Sedum rupestre et Sedum ochroleucum, dont il avait été placé en sous-espèce par d'illustres botanistes.
JB
Et un complément à la sortie du 2 juillet : le papillon intitulé Erebia sp a été identifié par Nadine, malgré une couleur plus sombre sur la photo que sur les livres. Merci à elle.
Au sujet du papillon rencontré au col de Bleine, il doit s’agir de Erebia ligea (Linnaeus, 1758). C’est une espèce montagnarde (entre 500 et 1000 m). Il est reconnaissable à son verso : l’aile antérieure a le même dessin que sur le recto (fond brun foncé orné d’une bande orange vif avec des ocelles pupillées de blanc) mais l’orange est atténué ; sur l’aile postérieure la bande orange est très restreinte, seulement autour des ocelles dont l’alignement est bordé vers l’intérieur d’une ligne blanche irrégulière.
NC
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157 Gorges du CIANS 13/06 18/08 09/075
Itinéraire : N 202, dépasser Touet sur le Var et au pont sur le Cians tourner à droite vers Beuil. Après s'être réunis sur le parking nous irons voir les gorges supérieures en dépassant les deux premiers tunnels. Se garer au parking à droite juste avant le 3ième tunnel et faire un premier aller-retour sur l'ancienne route. On peut faire de même du 4ième au 6ième, les plus longs étant les 3ième et 6ième.