Sortie ABMS du 26 mars 2015 Croix des Gardes

1) Troisième visite de recherche des plantes à l'origine de l'arrêté de protection du biotope dans le parc. Comme la semaine précédente elle a été combinée avec la sortie de perfectionnement hebdomadaire.

Nous avons parcouru le secteur nord ouest en passant par les environs du Bd Brougham.

Plantes protégées remarquées :

- Isoetes duriei plusieurs nouvelles stations ont été observées en plus de celles connues.

- Romulea rollii a été vue en fleurs dans plusieurs nouvelles stations.

- Ophioglossum lusitanicum est bien présent dans la station découverte l'année dernière.

- Serapias neglecta sur le point de fleurir, à proximité.

- Spiranthes spiralis en rosette.

Parmi les plantes envahissantes : mis à part Acacia dealbata, quelques exemplaires de Cortaderia selloana, Erigeron sumatrensis, Paspalum dilatatum, Veronica persica, rien de grave.

Les coordonnées GPS ont été relevées par Dominique. Ont participé à l'inventaire : Jocelyne Amingual, Nadine Castel, Dominique Gillet, Coralie Hugues, Mylène Uygun, Jean Bossu, Philippe Boullenger, Pierre-André Cottrant, Jacques Lovet, Philippe Younes.

2) Sortie classique. La belle saison commence en faisant fleurir des plantes minuscules comme, Saxifraga tridactylites, Moenchia erecta var octandra, Draba verna, et puis une petite jaunette que Jacques a identifiée : Hypochaeris glabra (voir ci-dessous). Elle a déjà été rencontrée dans des situations comparables sans que l'on puisse la nommer. Un saut pour essayer de la retrouver à Pégomas n'a pas abouti, il n'y avait que de tous jeunes Crepis sancta à un seul capitule, le piège ! Un deuxième saut à la Croix des Gardes la confirme : les écailles restent avec le fleuron. Bravo et merci Jacques, ouf ! On peut s'endormir…

Par contre les recherches concernant l'attaque dont sont victimes des plantations de jeunes Pinus pinea ont pris pas mal de temps. Les premiers résultats ne sont que des constatations, une conclusion ne pourra être tirée qu'en identifiant formellement le ou les insectes suspects.

- Les arbres sont jeunes, ils perdent leurs aiguilles sur les rameaux attaqués, les bourgeons correspondants sont atrophiés ou meurent,

- les aiguilles sont soudées entre elles par deux sur ces rameaux, d'où un suspect Brachonyx pineti (voir CR du 12 mars).

- Mais plusieurs échantillons examinés à la bino n'ont pas pu confirmer sa présence actuellement, par contre les photos jointes montrent la présence de pupes et la consommation des aiguilles par des larves. Les pupes mesurent env. 1,2 mm (photo bino recto verso sur papier mm), elles sont inertes, recouvertes par une coquille contenant de la résine, situées soit entre les aiguilles accolées, soit à la base de celles-ci sur la partie interne de la feuille. (les aiguilles des pins ne sont pas les feuilles, il y en a une petite à leur base).

- Qui est cet individu ? D'après un texte de Alf Bakke, accessible en tapant "attack of brachonyx" sur Google, l'insecte hiberne au sol, grimpe dans l'arbre en mai pour pondre dans les jeunes bourgeons, la larve vient une quinzaine de jours plus tard, la pupe environ 1 mois après, et l'adulte 1 mois plus tard. Le cycle a duré un peu plus deux mois. Ces données sont relevées sur une île en Norvège, les dates sont donc à ajuster.

- Si les pupes observées étaient celles de Brachonyx, il faudrait supposer que la ponte ait eu lieu en février, ou bien l'année dernière et qu'elle n'était pas viable, une bonne question ?

- Des rameaux atteints ont été mis à éclore dans des boites étanches, le temps peut apporter une réponse. La même opération a été effectuée par Alf Bakke, dans ses résultats une découverte surprenante : parmi les autres éclosions un parasite qui nous intéresse beaucoup : Eupelmus urozonus. De là à envisager une lutte biologique en plantant Dittrichia viscosa à la Croix des Gardes comme dans l'oliveraie de la Clémandine ?… Bon, bon, que personne ne fasse des bonds, on a bien le droit de rêver non ?…

JB

A l'école !

La petite Asteraceae jaune est probablement Hypochaeris glabra d'après FM : si le genre est bon (il aurait fallu voir si le réceptacle était muni d'écailles qui s'arrachent avec les fleurons), ressemble aux petits exemplaires de radicata (s'hybriderait avec radicata), racine pivotante s'arrachant facilement, capitule unique, feuilles en rosette (pas de feuilles caulinaires) +/- hispides, obovales ou spatulées, la tige et l'involucre (bractées croissantes de l'extérieur vers l'intérieur) sont glabres (ce qui la différencie d'achyrophorus), Provence siliceuse.

JL

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