Sortie ABMS du 12 mars 2015 Croix des Gardes

Sur la proposition de Pierre-André Cottrant, trois visites sont prévues en mars afin de surveiller la population de plantes protégées dans le parc. Comme c'est la tradition à l'Abms, ces études sont entièrement bénévoles.

Lors de cette première sortie nous avons parcouru le vallon de Roquebillière le long du ruisseau, depuis le boulevard du Soleil jusqu'au dépôt de matériaux inertes.

La conclusion générale est que le nombre de plantes protégées est en augmentation, la cause pouvant être attribuée à la pluviosité abondante de ces derniers mois.

- Polystichum setiferum est toujours présent le long du ruisseau, les jeunes plants sont plus nombreux le long du chemin.

- Isoetes duriei a été rencontré dans une plus grande proportion que lors des explorations de 2014, sans avoir fait un comptage rigoureux on peut affirmer que ce site contient plusieurs centaines d'exemplaires.

- Romulea rollii a été vue en fleurs sur la station historique, mais comme le soleil était voilé, les corolles étaient fermées.

- Pour ce qui concerne les carex il faudra revenir faire un saut en mai au moment de la floraison. Même remarque pour Symphytum bulbosum ou tuberosum.

Parmi les plantes envahissantes : Cortaderia selloana dont le développement est maitrisé dans le secteur pâturé par les ânes, Ligustrum lucidum n'a pas été noté, Lonicera japonica semble régresser, Asparagus asparagoides a diminué dans le secteur débroussaillé, la petite station de Robinia pseudoacacia est contenue, ainsi que les quelques pieds de Pyracantha coccinea, le maitre des lieux reste et restera pour longtemps encore Acacia dealbata…

Une petite nouvelle dans la liste : Teesdalia coronopifolia, elle n'est pas protégée bien que peu remarquée.

Les coordonnées GPS ont été relevées par Dominique. Ont participé à la sortie : Nadine Castel, Dominique Gillet, Coralie Hugues, , Jean Bossu, Philippe Boullenger, Pierre-André Cottrant, Jacques Lovet.

Et maintenant une petite note pour provoquer des recherches : Pierre-André a observé une altération des rameaux dans une plantation de jeunes Pinus pinea. Un premier examen à la maison s'oriente vers l'attaque d'un petit charançon nommé Brachonyx pineti, mais il faudra que des spécialistes confirment.

Ce coléoptère va lors de sa ponte créer une galle qui consiste à accoler les feuilles qui sont mises en faisceau. Cet état a effectivement été observé, voir la photo jointe. L'examen à la bino des quelques échantillons emportés n'a pas révélé la présence d'œufs ou de larves lors de la séparation des feuilles au scalpel.

Sur Google on peut trouver des photos de cette bestiole qui est inventoriée par INPN dans la région parisienne et dans les Pyrénées. Des références bibliographiques sont mentionnées dans "Les galles de France" (un ouvrage remarquable) :

- Houard C. 1908-1913 Les zoocécidies des plantes d'Europe, Hermann, Paris, 3 vol. 1550 pages

- Buhr H. 1964 Bestimmungstabellen der Gallen und Pflanzen, Gustav Fischer, Jena. 2 vol, 1572 pages

- Hoffmann publication non citée.

Voici donc de la lecture pour les longues soirées de la fin de l'hiver, pour ceux qui se sentent concernés…

JB