Sortie ABMS du 28 janvier 2015 Vaugrenier


La recherche d'un pré afin de confirmer la connaissance des salades sauvages apprises lors de l'exposition du dernier week-end nous orientait tout droit vers ce parc situé en bord de mer. Mais on croit savoir, et les nouvelles Flores à la main viennent semer le doute, les différences de descriptions entre les rosettes des trois Erodium, cicutarium, ciconium, moschatum ont laissé le groupe perplexe. D'accord, les vrais botanistes ne se hasardent pas à donner le nom d'une plante en se référant à l'allure générale, ce dogme n'est pas toujours respecté par les électrons libres de l'Abms, nous avons tellement été échaudés par des descriptions qui ne concordaient pas d'un livre à l'autre…

Si les journées avaient plus de 24 heures elles laisseraient le temps d'approfondir la détermination, puis de la certifier lors de l'apparition des fleurs et des fruits. Il faudra probablement désigner un volontaire pour ce travail.

En dehors des salades sauvages il y a eu quelques nouveautés : par exemple ce frêne mis en photo jointe. Ici il est possible de constater un cheminement qui se produit de plus en plus, un nom jaillit par élimination : Fraxinus angustifolia, bourgeon foncé donc ce n'est pas ornus, excelsior à proximité de la mer, peu probable, Nadine constate que les bourgeons ne sont pas tous opposés décussés, mais en majorité verticillés par trois. Les livres sont ouverts, quelqu'un lit dans la toute nouvelle Flore : c'est mentionné pour excelsior, on ferme les livres. Toutefois, à la maison, une petite vérification montre que ce caractère n'est indiqué nulle part ailleurs pour excelsior. Nous sommes donc repartis pour un tour, et accessoirement nous allons vérifier l'appellation Fraxinus angustifolia subsp oxycarpa que l'on trimballe ici de père en fils, y compris sur des étiquettes vues dans des arboretums…

Echium italicum en rosettes et tiges sèches de l'année passée a occupé les passionnés de bota un certain temps dans une zone ensoleillée, le groupe ramait un peu, le repas venait de s'achever et le petit vent frais réduisait la fluidité dans les artères du crâne.

Un bon point pour Marianne qui au premier coup d'œil a identifié une rosette d'Hedypnois rhagadioloides, ce qui prouve que les expos doivent continuer dans l'avenir, et pas seulement pour le plaisir de se retrouver tous ensemble autour d'un repas convivial.

Les grands Sequoia sempervirens identifiés l'année dernière par Rose-Aimée ont encore grandi un peu, espérons qu'une tempête ne viendra pas les coucher au sol.

Charles, notre mycologue de service, n'a pas chômé grâce aux découvertes d'Ulrike, il a même fallu qu'il emporte du travail à la maison, pas facile les champignons sur le terrain !

Las de baisser la tête pour identifier les plantes plaquées au sol, nous avons fait un peu de gymnastique cervicale, en usage externe, en regardant les oiseaux. Il faut remercier Claude B. qui a transmis ses photos de ces volatiles. Personne n'avait jamais rencontré le râle d'eau qu'il a identifié. A noter que le cri de cet oiseau n'a rien de commun avec celui d'un baigneur en train de se noyer…


A l'école !

Echium italicum Feuilles et tiges hérissées de poils piquants, étamines saillantes à filet glabre, feuilles inférieures sans pétiole, rameaux inférieurs divisés, les supérieurs souvent par deux, port pyramidal.

Feijoa sellowiana Feuilles tomenteuses dessous, avec des nervures secondaires bifurquées au sommet.

Pistacia x saportae (P. lentiscus x terebinthus), 1 foliole terminale, feuilles persistantes

Elaeagnus pungens feuilles vert brillant dessus, blanc doré dessous, floraison très odorante à l'automne, suivie de fructification au printemps.

Tremella mesenterica Joli champignon qui fait fleurir les branches en hiver, mou gélatineux, sur feuillus, jaune clair.

Lactarius atlanticus Lait aqueux, odeur de punaise, lierre, chicorée en séchant, avec des poils au pied, sous chênes verts.. La forme strigipes a été synonymisée dans la V8.

Rallus aquaticus Long bec rouge, flancs rayés, dessous de la queue blanc, niche dans les roseaux.

JB


Le volatile au long bec rouge pourrait être un râle d'eau (à confirmer)

CB


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Itinéraire : RN 7 d'Antibes à Villeneuve-Loubet, avant Villeneuve et à la limite du parc tourner à gauche pour prendre la route qui ceinture le parc, puis peu après, le parking à gauche, situé dans le coin nord-est du parc . Coordonnées sur Google Earth : 43°37'29.38"N 7°7'48.26"E.