Sortie ABMS du 10 septembre 2014 Parc de la Valmasque


Entre les averses annoncées et les gouttes reçues il y avait une marge confortable qui a permis au petit groupe d'enregistrer de nouvelles connaissances.

En botanique, une hépatique identifiée par Gérard W. : Frullania dilatata, c'est une espèce de plus dans la besace. Par ailleurs des choses habituelles dont il est toujours bon de répéter le nom afin de le faire jaillir comme si on appuyait sur une touche de PC. Juste une mention pour Ajuga iva qui montrait une petite fleur rose, pas trop souvent observée. Et puis les traditionnels ajustements dus aux langues qui fourchent : ce n'était pas Lotus corniculatus, mais Oxalis corniculata, les participants assidus qui ont rectifié spontanément sur leurs carnets recevront une médaille en chocolat…

Malgré une météo favorisant la mise à l'abri des insectes, Ulrike a tout de même repéré Ameles decolor. Une mante allant à l'eau ?…

C'est la mycologie qui a occupé une bonne partie des conversations, et ensuite des recherches à la maison. Gérard W. nous a montré comment repérer Ganoderma lipsiense dont les spores sont déplacées par la convection qui les fait recouvrir la face supérieure et les environs. Il a également identifié les bolets bien avancés comme étant Boletus impolitus et Boletus radicans.

Un curieux champignon exsudant des gouttes rouges a été nommé Hydnellum peckii sur le terrain, pour passer à Hydnellum ferrugineum à la maison, après étude de Jacques L. et consultation de la littérature.

Mais la recherche la plus pointue concerne la nomenclature d'un parasite des bolets dont le dernier nom est Apiocrea chrysosperma. Comment le misérable rapporteur-amateur peut-il rédiger une liste se rapprochant le plus possible de l'actualité scientifique ? Réponse : il faut une référence de nomenclature et une seule. A l'Abms nous avons choisi l'INPN. Le site du MNHN permet de télécharger les noms valides actuels et leurs synonymes dans la V7 lorsque l'échantillon est clairement catalogué. Mais la connaissance de la nature est en constante évolution, les études continuent, la V7 a été publiée en 2013, depuis les choses ont avancé, ce qui n'y figure pas encore est accessible en faisant une recherche en ligne sur l'espèce, en attendant la V8. Le nom ci-dessus a pour synonymes : Hypomyces chrysospermus et le plus ancien, Sepedonium chrysospermum. Le I dans la colonne V7 de la liste jointe indique qu'il ne figure pas dans la V7, mais dans la base de données taxonomique actualisée de l'INPN.

Les chamailleries concernant la nomenclature sont désuètes. En tant qu'amateurs il nous est impossible de dire quel est le nom le plus valide entre les différentes références internationales. Pas plus d'entrer dans des considérations approfondies comme des qualificatifs d'anamorphe ou téléomorphe afin d'en tirer des conclusions sur la validité d'un nom. C'est une affaire de spécialistes de haut niveau qui n'arrivent pas toujours à se mettre d'accord. Ne désespérons pas, lorsque les "ego" seront surmontés, la science triomphera, les amateurs disposeront de descriptions précises et de références indiscutables, tout sera alors pour le mieux dans un monde encore meilleur !…


A l'école !

Une nouvelle sous-rubrique afin de se familiariser avec les changements dans la nomenclature (N = V7, A = V6) :

(N) Betonica officinalis = (A) Stachys officinalis

(N) Cytisus spinosus = (A) Calicotome spinosa

(N) Lotus glaber = (A) Lotus corniculatus subsp. tenuis

(N) Pilosella officinarum = (A) Hieracium pilosella

(N) Poterium sanguisorba = (A) Sanguisorba minor

(N) Setaria italica subsp viridis = (A) Setaria viridis


Frullania dilatata Hépatique bien appliquée sur l'écorce des arbres, notamment des chênes, en taches vertes à brunes, tige 2-6 cm, pennées irrégulièrement.

JB


Pour l'Hydnellum, j'ai consulté le Collins, Courtecuisse en plus d'Essartier, la différence entre ferrugineum et peckii est l'odeur et le goût (le second sent mauvais et est très amer).

JL


La mantidée que j'ai vue était très probablement Ameles decolor, un mâle. Les mâles sont pourvus d'ailes, les ailes des femelles sont réduites.

UvH


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231 Valmasque est 22/01 10/094

Itinéraire : D35 de Mougins à Antibes, passer le rond-point de la route de Vallauris, environ 200 m plus loin, le stade est à gauche, juste en face du refuge de la Spa à droite. Sur Google earth : 43°36'10.37"N, 7°2'20.62"E.