Sortie ABMS du 18 décembre 2013 Dramont


Encore de belles découvertes instructives ! Les discussions de la semaine précédente au sujet de Lotus cytisoides ont permis à Nadine et Jacques L. de montrer leur ténacité dans l'étude d'une plante. Le premier nom lancé avait provoqué des hésitations compte tenu de la taille de l'exemplaire remarqué. C'est une nouvelle fois la petite Bonnier et les loupes qui ont orienté le choix, des feuilles densément poilues ? Ce sera donc Lotus (*) ! Mais le dicton célèbre "la science consiste à douter des certitudes" ne devra pas être négligé, il faudra regarder dans les mêmes conditions le Lotus cytisoides souvent rencontré dans le 06. (*) erreur, voir CR du 8 janvier 2014, il s'agit de L. cytisoides

Et la petite Bufonia perennis que l'on remarque seulement de temps à autre, juste le temps d'oublier son nom, heureusement, Philippe B. était là ! Alors à propos de noms, la liste est mise à jour de la V7. Des murmures dans les rangs ? Il faudra s'y faire, d'autant plus facilement qu'il y a pas mal de retours aux sources, par exemple la mauve arborescente qui redevient Malva arborea, Sedum anopetalum qui revient à ochroleucum, mais notre bon vieux Piptatherum miliaceum passe dans le genre Oloptum, et la célèbre pimprenelle redevient Poterium sanguisorba comme le grand Linné avait eu le génie de la nommer.


PS : Un grand merci à Jacques L. et Patrice N. pour les textes ci-dessous. Un petit complément pour celui de Patrice : le prédateur de la mouche de l'olive est Eupelmus urozonus, cet hyménoptère utilise la mouche de l'inule pour faire passer l'hiver à ses larves. A la saison suivante ces dernières iront parasiter ou consommer d'autres bestioles, dont la mouche de l'olive. Wikipedia a un article bien documenté sur Eupelmus urozonus. Les noms de ces insectes ont été vérifiés avec la V7 et placés dans la liste, non pas pour chercher la petite bête, mais pour essayer de s'en souvenir…

JB


Sémaphore du Dramont D'après Wikipedia : À sa création en 1806 par Louis Jacob sous Napoléon Ier, le sémaphore était un poste de guet établi sur la côte, chargé de surveiller les approches maritimes et de signaler par signaux optiques toute activité ennemie (le mot sémaphore vient du grec sema : signe et phoros : qui porte).

Aujourd'hui, le sémaphore est un poste de surveillance en bord de côte qui assure des missions diversifiées qui vont de l'assistance à la navigation jusqu'à la surveillance du territoire en passant par la régulation du trafic maritime et de la pêche.

Pour exercer ces missions, le personnel du sémaphore dispose d'une chambre de veille équipée de larges baies vitrées et de puissantes paires de jumelles (et éventuellement d'un télescope) donnant sur la zone maritime à surveiller, d'un radar et de moyens de radiocommunication. Le sémaphore est installé sur un point culminant de la côte si le relief s'y prête. La chambre de veille est généralement au sommet d'un bâtiment qui parfois s'apparente à une tour . Les sémaphores sont échelonnés tout au long des côtes françaises, chacun couvrant un secteur maritime défini. Et la création est en 1806

Le réseau des sémaphores est de la responsabilité de la Marine nationale qui les arme en personnels militaires spécialisés : les guetteurs sémaphoriques.

JL


Dittrichia viscosa Utilisation en lutte biologique : L'inule visqueuse est réputée être un "insecticide végétal" qui combat la mouche de l'olive. En fait, la plante abrite un parasitoïde de Bactrocera oleae. C'est une plante relais dont les inflorescences sont parasitées par la larve d'une mouche (Myopites stylatus) qui provoque des galles sur les inflorescences. La larve de Myopites est à son tour parasitée en hiver par un parasitoïde (Eupelmus urozonus, travaux du GRAB, François Warlop, 2005, Avignon). La larve de la mouche de l'olive sera parasitée, à son tour, en été !

On la trouvait fréquemment dans les oliveraies avant qu'elle ne soit arrachée comme "mauvaise herbe" envahissante et encombrante. Des observations faites en Grèce montrent que dans une oliveraie "rénovée", l'arrachage de l'inule a été suivie d'une attaque de mouche de l'olive sans précédent. Après réintroduction de l'inule, il faut compter 4 à 5 ans pour que le cycle de la plante relais s'amorce avec l'olivier. C'est un travail à long terme qui exclut l'emploi d'insecticides "durs". En Catalan .: olivarda, ce qui indique bien la relation inule-olivier connue intuitivement par les anciens. En langue corse, Pecita.

PN


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Itinéraire : Depuis Mandelieu-La Napoule prendre la route du bord de mer ( D559) en direction de St Raphaël, passer Agay, avant le Dramont tourner à gauche pour prendre la rue Robinson qui conduit à un grand parking. Coordonnées sur Google Earth : 43°25'9.80"N 6°51'28.75"E