Compte-rendu annuel Abms 2013 concernant la berce du Caucase


Une mauvaise année pour la berce, sauf si une station encore inconnue existe, cette plante envahissante n'aura produit aucune graine en 2013 dans les secteurs traités par les bénévoles de l'Abms, de plus sa prolifération a été nettement réduite. Pour ce qui concerne les chantiers effectués, les rapports détaillés sont accessibles et téléchargeables librement en ouvrant la page "archives" sur le site www.abms06jb.info .


Résultats :

Par des fauches renouvelées avec des intervalles de 3 à 4 semaines, aucune hampe, ou repousse de hampe n'est arrivée à produire des graines, les boutons floraux ayant été coupés avant ce stade. Au passage, les feuilles de plus de 40 cm ont été également été supprimées d'un coup de scie ou de sécateur. Cette action a permis à la végétation normale de progresser. Des racines ont été malmenées par les scies, les pioches, et en aout par les bêches prêtées par Force 06. Dans le feu de l'action, aucune comptabilisation précise n'a été effectuée, mais on peut estimer à plusieurs milliers les individus qui ne survivront pas à ces traitements.

Constatations :

Le nombre de plantes ayant produit des hampes est bien inférieur à celui de 2012. La taille des feuilles atteignait très rarement 1 m, celle des hampes, moins de la moitié de celle constatée durant les années précédentes. Les observations effectuées lors de plusieurs chantiers sont confirmées, la fauche répétée des hampes fait souvent pourrir la racine. Les boutons floraux tranchés menu, ainsi que les racines disposées en hauteur deviennent rapidement inertes. Par contre la quantité de jeunes plants est encore très importante, ce qui veut dire que le stock de graines n'est pas négligeable. Mais ces jeunes plants sont éliminés rapidement d'un coup de bêche "Maurin" qui est un outil très efficace.

Remarques :

L'option du fauchage systématique et renouvelé, contestée par certaines personnes du Cenpaca et Cbnmed, s'avère pourtant efficace dans les résultats. Elle a pour conséquence de ne pas permettre à la racine d'accumuler des réserves suffisantes pour produire des inflorescences puissantes. Les racines étant moins développées, elles seront également plus faciles à couper à la bêche, si elles n'ont pas pourri entre-temps. L'affirmation, entendue parfois, que la fauche répétée des feuilles favoriserait le développement des racines ne repose à notre connaissance sur aucune étude scientifique rigoureuse.

Stratégie préconisée pour 2014 :

- Tant qu’il y aura des graines sur le site il y aura des jeunes plants, d’où la première option vitale : éviter la production de nouvelles graines.

- Tant qu’il y aura des racines elles vont essayer de produire des graines, d’où la deuxième option vitale : les arracher, ou les empêcher d’arriver au stade de la floraison.

Partant de ces deux données, et compte tenu des moyens financiers, s'il en reste encore, il est impératif de les concentrer sur les opérations d'arrachages effectuées par Force 06. Espérer éliminer la berce simplement en capturant les graines matures nous semble utopique, c'est un pis-aller plus couteux et risqué que la coupe avant la floraison. La solution est l'arrachage systématique, mais compte tenu de la quantité de plantes, seule l'utilisation par des pros de la pioche et de la bêche est envisageable. A notre avis l'heure n'est plus aux études et expérimentations, mais à l'action. Pour ce qui concerne notre groupe, nous pensons renouveler de manière bénévole l'option 1 dans le secteur au dessus de la D2, et dans la mesure des possibilités, d'y continuer les arrachages, en attendant que Force 06 ait traité complètement les zones en aval.


Conclusions :

C'est l'action de Force 06 qui sera déterminante dans le succès du programme d'éradication. Dominique, qui a effectué un travail exemplaire, avait indiqué la voie à suivre en liant l'arrachage aux coupes des hampes dans la zone en aval du lac.

Une autre action pourrait être développée : la mise à contribution des habitants de la vallée. Plusieurs propriétaires rencontrés ont accepté de donner quelques coups de pioche sur les exemplaires poussant chez eux. Ici, il faudrait ne plus laisser intervenir des personnes qui n'ont aucune notion de la situation, comme cela s'est produit avec la correspondante du Cenpaca auprès du Pnrpa, qui par son courrier a cassé une ébauche de participation de bénévoles locaux. Seules les personnes qui viennent un outil à la main devraient avoir la possibilité de s'exprimer !…

A part cela tout va très bien, sauf pour la berce qui commence, après quelques années de tranquillité, à voir le sol se dérober sous ses pieds…


JB