Sortie ABMS du 9 octobre 2013 Les Clausonnes


L'Abms essaye timidement de devenir une société savante comme il en existait autrefois, c'est à dire composée de curieux de connaissances dans toutes les disciplines, et déconnectée des objectifs financiers. Pour cette seconde partie l'objectif est atteint puisque le montant de la cotisation qui sera à payer en 2014 passe de 6 à 4 euros. Par contre pour la première il nous reste encore beaucoup de travail à accomplir, compte tenu de la quantité de choses à apprendre…

Ce CR et le précédent, avec les compléments, montrent une collaboration exemplaire avec les différents intervenants, pour les photos, ou les identifications : Colette D., Mylène U., Nadine C., Charles A., Claude B., Emmanuel T., Jacques T., merci à eux.


- Le petit coprin omniprésent est après micro Coprinus leiocephalus Orton.

JT


- Je n'ai pas photographié le coprin, dommage ! Je t'envoie des photos d'araignées : Pisaura mirabilis, je crois, et Mitopus morio.

La femelle Pisaure transporte son cocon contenant ses oeufs suspendu à ses chélicères. Au moment où les oeufs sont prêts à éclore, elle fixe le cocon sur une plante, tisse au-dessus un petit abri en soie et monte la garde jusqu'à ce que les jeunes se soient dispersés.

NC


- Suite à nos questionnements voici les informations que j'ai pu avoir :

Le genre Stereum fait effectivement partie des Russulales. La base de ce rapprochement (déjà supposé par quelques mycologues avant l'utilisation de la de bio moléculaire) est justement le résultat des recherches phylogénétiques surtout menées par le suédois Larsson. La parenté étant ainsi bien établie, on peut trouver les spores amyloïdes comme caractère prédominant dans l'ensemble des Russulales et présent chez les stereum . Un autre trait important qui rassemble les Russulales (on parle d'un caractère synapomorphique) est la présence d'hyphes gloéoplères ou (et) de gloéocystides qui peuvent cependant prendre des aspects variés. Elles sont absentes chez les stereum, mais présentes chez des genres voisins (du même "clade"). Le genre Stereum possède cependant un système d'hyphes conductrices, responsable du "saignement" bien connu de certaines espèces, qui se rapproche beaucoup de ces hyphes gloeopléres, tout en n'ayant pas vraiment leurs caractéristiques.

Pour plus de détails consulter deux articles en accès libre sur Mycologia : Mycologia, 95(6), 2003, pp. 1037–1065 et Mycologia , 98(6), 2006, pp. 960-970

MU


Alors ce dernier sujet concernant la nomenclature fera encore couler beaucoup de salive ! Lors de nos sorties le but est de mettre un nom sur les espèces rencontrées, et si possible un nom valide. Nous devons donc en tant qu'amateurs nous baser sur une référence publiée. C'est ici que les difficultés commencent car dans chaque nouveau livre les noms ont changé, on y perd son latin ! Mais heureusement que nous avons maintenant un outil fabuleux à notre disposition : le référentiel taxinomique du Muséum National d'Histoire Naturelle. Il est téléchargeable librement, et surtout il permet de ne pas se perdre dans tous les synonymes. Il ne faut pas se priver d'en faire bon usage ! Le texte envoyé par Mylène concerne une classification issue de recherches biomoléculaires, les dernières avancées dans ce domaine ne sont pas toujours prises en compte par le MNHN. C'est un chapitre en évolution constante, dans lequel il serait prétentieux pour les amateurs que nous sommes de prendre position. De toutes manières il est plus utile pour nous de savoir, par exemple, différencier Stereum hirsutum de Stereum subtomentosum à partir des caractères morphologiques. Les études biomoléculaires concernent plus particulièrement les niveaux de classification élevés, et ici on peut se poser des questions sur les choix effectués, par exemple les nouvelles sous-classes de Hibett terminant par idae, alors que c'est le repère des familles dans Animalia. Les mycologues sont pourtant aussi concernés par la zoologie, notamment à cause des vers qui grignotent sans complexes les champignons…

JB


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213 Les Clausonnes 19/01 09/103

Itinéraire : parking à l'entrée de la piste st Philippe à droite, sur la D 103 en direction des Bouillides, une cinquantaine de mètres après la D 35 qui part à gauche vers Mougins, et avant le marchand de bois situé avant la route qui mène à Biot par Sophia. Sur Google Earth : 43°36'29.97"N 7°3'18.60"E.