Sortie du 5 décembre Thorenc


Curieuse idée que celle de faire une sortie à 1 200 m d’altitude en décembre, mais nous avons saisi l’opportunité offerte par la météo de concrétiser le projet d’inventaire des sites de berce du Caucase. Journée réussie au delà des espérances : nous avons trouvé l’origine de cette pollution botanique grâce à la rencontre avec Mme Rouquier lors de nos recherches dans le village. Le fautif est un colonel anglais nommé Sandeman qui a vécu à Thorenc vers 1905 et qui a fait semer toutes sortes de plantes par son jardinier.

La perspicacité d’Eliane nous a fait repérer la station de départ de la berce du Caucase qui risque de menacer maintenant les magnifiques gorges du Verdon. A partir de ces plantes qui continuent à produire quantité de graines entraînées par les rivières, car elles sont toutes situées dans ou aux abords immédiats de l’eau, le vallon de la Ravinette et la Lane sont envahis.

Nous avons repéré environ une cinquantaine de plants desséchés lors d’une exploration ponctuelle, il doit s’en trouver au moins le double sur les secteurs non visités. En comptant que chaque pied peut produire jusqu’à 80 000 graines, ce sont approximativement plusieurs millions de graines qui peuvent migrer chaque année vers l’aval, de quoi faire se dresser les cheveux des responsables de la gestion des espaces naturels protégés…

Madame Rouquier nous a dit avoir observé une progression de cette plante avec le temps mais a été surprise en apprenant que des exemplaires avaient été vus à Valderoure.

Voici un début de cartographie des stations depuis l’amont, obtenue grâce au GPS de Jean-Louis :

Thorenc UTM 323,757-4852,804 environ 22 tiges sèches, dans le cours d’eau

Ravinette UTM 324,126-4852,182 environ 3 tiges sèches, dans le cours d’eau et proches

Pont sur D2 UTM 324,158-4852,156 environ 3 tiges sèches, dans le cours d’eau et proches

Pont sur D2 UTM 324,153-4852,106 environ 3 tiges sèches, dans le cours d’eau et proches

Lane UTM 324,010-4851,969 environ 3 tiges sèches, proches du cours d’eau

Lac UTM 323,703-4851,738 environ 8 tiges sèches, proches du cours d’eau

Lane UTM 323,672-4851,710 environ 2 tiges sèches, proches du cours d’eau

Clos de Giraud UTM 320,209-4851,637 environ 5 tiges sèches, dans le cours d’eau

Clos de Giraud UTM 320,174-4851,667 environ 3 tiges sèches, dans le cours d’eau

Le parcours semble clair : Village de Thorenc, vallon de la Ravinette, Lane, et ensuite ?… Il faudra tout de même vérifier si, en amont du confluent avec la Ravinette, la Lane n’est pas polluée et essayer de trouver la dernière station en aval.

Premières conclusions : une action s’impose dès la prochaine poussée printanière, au moins en coupant les inflorescences avant leur épanouissement.

Qui peut la réaliser ? La commune d’Andon n’a pas les moyens de mettre des salariés sur ce travail. Une rencontre avec Vincent Kulesza aujourd’hui au Muséum d’Histoire Naturelle de Nice peut ouvrir des horizons : il a signalé qu’à partir du 1er janvier la gestion des sapeurs forestiers sera transférée au conseil général. Il faudrait en parler à M. Boyer responsable forestier d’Andon.

Peut-on mobiliser des bénévoles pour cette tâche ? Il faudra contacter l’ONEDA (ancien conseil supérieur de la pêche)

En résumé, on va essayer de se bouger, en espérant qu’il n’est pas trop tard…

JB


1 A L'OUEST DE NICE 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

50 THORENC et VALDEROURE 24/07 22/06 08/08-05/12

A8, direction Cannes, sortie Cagnes sur mer, prendre la pénétrante en direction de St-Paul de Vence Prendre la D6 en direction des gorges du Loup et de Gréolières. Dans les gorges à Bramafan, rejoindre la D3 venant de Gourdon en direction de Gréolières et suivre la D2 en direction de Thorenc et Valderoure. Le lac de Thorenc se trouve sur la gauche avant le village.

En continuant sur la D2 on atteint Valderoure. 800 m après l'embranchement de Valderoure, juste après une haie de peupliers, un petit chemin à gauche rejoint la Lane. Une belle promenade par le chemin qui va vers la rivière par la gauche, on la passe sur un gué, ou par la droite et on y trouve un pont. Elle forme une boucle en partie ombragée et passe par de nombreux milieux botaniques différents. Ou par la petite route à gauche à environ 1 km plus loin.


PS : La partie étude naturaliste a été sacrifiée sur l’autel de la berce du Caucase (la vengeance posthume de Staline a-t-il été dit…)