Sortie du 27 décembre Vinaigrier


A Cap 3000, nous avons retrouvé le courant d'air froid, qui descend des montagnes, s'engouffre dans les vallées et se jette dans la mer comme l'eau qui a creusé lesdites vallées. Au Vinaigrier, situé en hauteur, la température était bien plus douce. Le lieu de rendez-vous semblait connu mais des indications insuffisamment précises ont entraîné de mauvaises interprétations, tout est finalement rentré dans l'ordre grâce à Jean-Louis dont la moto a pu le transformer en estafette de liaison entre les différents parkings donnant accès au parc.

C'est Marie-Claude qui nous avait indiqué la station d'Ophrys massiliensis en fleurs, la recherche de l'année précédente était restée négative, elle fut couronnée de succès cette fois. De belles plantes en fleurs mais aussi la difficulté pour repérer des différences avec d'autres Ophrys proches surtout en tenant compte des variations observées entre les divers échantillons photographiés. Mais l'essentiel ne serait-il pas tout simplement de trouver des orchidées sauvages fleurissant en décembre ? Une autre orchidée, beaucoup plus fréquente, donc un peu sous évaluée, était également en pleine floraison : Himantoglossum robertianum. Rien d'étonnant pour nous, les petits privilégiés de la douceur de vivre, elle est rencontrée à chaque tournant de chemin, mais pour nos amis des climats septentrionaux cela pourrait les surprendre...

Encore une indication de la douceur du climat : de jeunes Fraxinus ornus avaient un feuillage comme au printemps. Ils poussaient à l'ombre de grands arbres, dont des chênes verts, et essayaient probablement de capter encore quelques brins de lumière, surtout grâce à l'orientation du soleil plus basse qu'en été. Mais rassurons-nous, les journées recommencent à augmenter, un exemplaire de Sambucus nigra avait déjà de nouvelles feuilles, le printemps n'est plus loin...

Peu de découvertes mycologiques spectaculaires à part Peziza succosa, Fuligo megaspora. Les mercredis se suivent mais ne se ressemblent pas.

En botanique, la petite plante qui sentait le choux, sur le mur près du lieu de repas et dont personne n'avait retrouvé l'identité, est classée dans les théligonacées : Theligonum cynocrambe, pas étonnant qu'un tel nom ne soit pas resté dans les mémoires, on va essayer de l'y faire entrer à l'aide de l'étymologie.

Tout près du parking, la station de Petasites pyrenaicus montrait la plante fleurie. Dans les livres elle est donnée comme sentant la vanille, après être passée de nez en nez les commentaires étaient mitigés : oui elle sent un peu cela mais ce n'est pas flagrant (ancien nom P. fragrans). Il n'est pas impossible que le parfum ait été altéré, compte tenu du nombre de chiens qui sortent des voitures à cet endroit...

A propos d'arrosage, bon réveillon à toutes et tous, et pour les Alpins maritimes, rendez-vous habituel pour arroser la nouvelle année comme d'habitude à Cap d'Ail mercredi prochain...


A l'école !

Theligonum cynocrambe Plante à odeur de choux, glabre, un peu charnue, fleurs mâles par 1-3, les femelles par 2, sur le même pied, tiges noueuses plus ou moins couchées, ressemble un peu à Stellaria media.

Petasites pyrenaicus Fleurs violet pâle, à odeur de vanille (pas des îles a dit Patrick...) feuilles petites, rondes, à petites dents régulières, vertes sur les 2 faces, apparaissant en hiver en même temps que les fleurs.


Etymologie !

olusatrum : du latin olus : légume, herbe potagère et ater, atra, atrum : noir. (Smyrnium olusatrum, le maceron était cultivé comme légume autrefois.)

Theligonum : du grec θήλυς : féminin et γονυ : genou; l'ovaire est courbé ainsi que la graine

cynocrambe : du grec κυνος : de chien et du latin crambe : espèce de chou

JB


Peziza succosa : lait jaunissant (on ne l'a pas remarqué sur le terrain mais sur un morceau de mouchoir en papier c'est évident)

CA


2 A L'EST ET AU NORD DE NICE 2001 2002 2003 2004 2005 2006

125 PARC DU VINAIGRIER 03/10 -22/01-15/10 13/10 18/01-27/12

Promenade des anglais, tunnel du Paillon, sortie vers Carrefour-parc des expos, grande corniche (D 2564). Prendre la petite route à droite, une centaine de mètres après les deux routes qui partent du même endroit et qui mènent, l'une à l'observatoire, l'autre à la maison du garde. Parking à gauche avant la barrière.

Suivre la piste qui monte, arrivés au sommet prendre le petit chemin qui descend du coté Nice. Pique nique sur les restanques près des puits. Retour par la maison du garde et la route sur quelques centaines de mètres.