Sortie ABMS du 14 novembre 2012 Terme Blanc
Deux mercredis ensoleillés de suite, quelle chance de pouvoir se promener en bras de chemise à la mi-novembre ! La végétation commence tout de même à prendre ses quartiers d'hiver, cela ne réduit pas les sujets d'études et de discussions.
Premier exemple : un pied de Pistacia lentiscus qui comprend un mélange de feuilles paripennées et imparipennées, la question à résoudre est de savoir si ce sont des anomalies dues à une hybridation partielle, ou bien à des accidents mécaniques. A part ces détails, tout dans l'allure correspond à notre bon vieux lentisque de base, nettement différent de Pistacia x saportae.
Puis un polypode vient, avec ses gros sabots, semer le trouble dans les esprits, cambricum ou interjectum ? Aucune paraphyse n'est visible à la loupe, on pourrait s'orienter vers interjectum, mais les sores n'ont pas atteint la maturité, et la preuve par l'absence est moins fiable que par la présence, surtout sans l'aide du microscope. Prudence, ne dit-on pas que les absents ont toujours tort ? Ce Polypodium est repéré, nous irons essayer de l'identifier un peu plus tard.
Il faudra également revenir pour examiner une pimprenelle hors normes qui doit être une sous-espèce de Sanguisorba minor.
Un bel effort de mémoire pour retrouver le nom d'Hyparrhenia hirta, et quelques instants plus tard celui d'Andropogon distachyos, deux graminées à l'allure générale un peu ressemblante du fait de leurs deux épis en V. V comme vérification, effectuée par Nadine, voir ci-dessous…
Passons sur Cheilanthes maderensis, une fougère bien connue maintenant, et sur Verbascum boerhavii que le groupe est capable d'identifier à l'état de vestige sec, pour arriver aux vraies surprises mycologiques .
L'équipe doit à Jacques T. l'identification de plusieurs champignons dont Leccinum corsicum, Polyporus meridionalis, Hebeloma cistophilum. Il a également retrouvé la petite lépiote qu'il avait décrite et nommée Lepiota pallida var. barbularum. Mais ici intervient un échange de courriers intéressant : la consultation de l'INPN du Muséum national montre ce taxon classé en synonyme de Lepiota sublaevigata, d'où la réponse finale de Jacques T. ci-dessous.
Conclusion valorisante pour notre groupe : les petits amateurs de l'Abms arrivent à se glisser dans des débats de niveaux élevés. Merci à Jacques de nous tirer vers le haut…
A l'école !
Polypodium interjectum Feuilles à limbe plus allongé que P. cambricum, absence de paraphyses, sporanges à 7-11 cellules, ne brunissant qu'à maturité, spores nombreuses, grandes.
Leccinum corsicum Chapeau brun foncé, un peu rougissant aux blessures, pied en fuseau, sous cistes.
Hyparrhenia hirta Plante en touffe, tiges rameuses, épis disposés par deux sur chaque rameau, épillets velus, par deux, le stérile sans arête, le fertile à arête de 2-3 cm
JB
- Je te donne la description originale de Lepiota sublaevigata. C'est un champignon que certains mycologues trouvent dans les dunes calcaires des départements du Nord. (ndlr :en pièce jointe dans le CR)
- Mon taxon a le niveau de variété (var. barbularum) liée aux mousses barbula (anciennement). Si quelqu'un pense qu'elle doit se rattacher à Lepiota sublaevigata plutôt qu'à Lepiota pallida, il fera sans problèmes la nouvelle combinaison - Lepiota sublaevigata var. barbularum - mais une synonymie avec un taxon des dunes calcaires (sans barbula !) est à exclure.
JT
J'ai cherché la signification du mot "terme" ; il signifiait une borne, une limite. Cette borne était représentée par un pilier surmonté d'une statue représentant le dieu Terme, chez les Romains. Je ne sais pas si c'est l'origine de l'expression "terme blanc" désignant ce lieu ?
Andropogon distachyon Plusieurs épis d'épillets réunis au même point, glumes presque égales, épillets de plus de 4 mm de large et glumes velues à la base. C'est donc bien un Andropogon. Pas de feuilles dans l'inflorescence et arête environ 6 fois plus longue que la glumelle. Pas de tige souterraine rampante. Inflorescence à 2 épis. Cela correspond à Andropogon distachyon.
NC
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Parking au sommet du chemin des Aspres, vers le camping des oliviers. Itinéraire : depuis Marineland, aller vers Biot. Au niveau de la verrerie prendre la petite route qui monte vers le camping des oliviers. Coordonnées du rdv sur Google Earth : 43°38'18.87" N 7°6'1.75" E