Sortie ABMS du 3 octobre 2012 Col de Braus
Comment trouver le temps de faire tout ce qui est en attente ? Raccourcir les papotages ? Cela ne suffira pas pour approfondir les bonnes questions posées lors des sorties.
Un exemple concret est la photo du calcaire coquillier jointe : quelques recherches orientent vers des foraminifères, peut-être vers les alvéolines. Mais comme il en existe des dizaines de milliers, c'est du grand pif de chez pif…
Une autre affaire en suspens est la plante qui avait été notée comme Polygonum bellardii dans le CR précédent, très probablement une erreur, détectée par Patrice D., merci à lui de signaler les boulettes commises dans la précipitation.
Lors de cette sortie, nous aurions pu espérer une belle poussée fongique après les dernières pluies, mais ce sont surtout des PMS qui ont retenu l'attention, par exemple le petit exemplaire de nidulariacée trouvé par Ulrike qui pourrait être Nidularia farcta. Peu de choses pour la casserole, pas de quoi en faire un plat, même en rajoutant les petits Sphaerobolus stellatus. Toutefois les exemplaires emportés donneront peut-être l'occasion d'ajouter quelques lignes au prochain rapport, si les experts reviennent à temps de toutes les manifestations qui vont se tenir prochainement.
Par contre la botanique apporte encore de belles satisfactions, Cirsium ferox en fleurs, trouvé par Nicole, identifié par Philippe B., Cirsium tuberosum qui a été reconnu malgré ses tiges fanées.
Le groupe se penche un peu plus sur la nature du terrain pour y relier le type de végétation, un sol à tendance calcaire sur le versant sud de la Cime du petit Braus, où l'on découvre Fraxinus ornus, et plutôt acide sur le versant nord où se trouve Castanea sativa, par contre pour Fraxinus excelsior, c'est le climat plus frais qui favorise sa croissance.
Et puis un nouveau pas en arrière qui nous en fait faire un autre plus grand en avant : l'étude de Scabiosa triandra. C'est de la communication que jaillit la lumière, Jacques L. avait signalé, lors d'une conversation, la rareté des repérages de cette plante dans les archives de l'Abms. C'est la confusion avec Scabiosa columbaria qui en est la cause. Il faut dire que le critère différenciateur principal est la taille des arêtes du calice, et qu'il faut donc attendre les floraisons pour les nommer avec certitude. Toutefois pour les observateurs invétérés de salades sauvages que nous sommes, il est à peu près certain que nous trouverons d'autres différences dans l'aspect végétatif de ces deux espèces.
La cerise sur le gâteau (bientôt d'anniversaire) est apportée par Ulrike : l'identification et les photos d'une sauterelle et d'une punaise.
Toutes ces découvertes correspondent bien à la vocation d'ouverture de notre association, qui trouvera toujours quelque chose à étudier dans la nature, même si les plantes sont fanées, les champignons cachés sous terre, les oiseaux partis en voyage, les insectes recroquevillés par le froid, il restera encore les roches qui nous attendent depuis des millions d'années…
A l'école !
Scabiosa triandra Arêtes du calice courtes, 1 à 2 fois la couronne membraneuse de l'involucelle.
Scabiosa columbaria Arêtes du calice longues, 2 à 5 fois la couronne membraneuse de l'involucelle.
Cirsium ferox Capitules entourés de feuilles plus longues qu’eux, fleurs blanches, bractées étroites et aiguës, feuilles bordées de cils piquants, à divisions étroites terminées en fortes épines. Les feuilles de la tige, dont les segments sont disposés sur plusieurs plans, ressemblent un peu à celles de Cirsium eriophorum, mais les capitules sont moins volumineux.
Fraxinus ornus : Feuilles souvent arrondies, peu dentées, bourgeons gris, fleurs en grappes terminales blanches.
Suillus collinitus: Bolet visqueux, chapeau foncé, ressemble à S. granulatus, mais la base du pied présente des taches roses comme la couleur de son mycélium, sous les pins à 2 aiguilles, purgatif comme la plupart des "pissacans".
Physcia adscendens Lobes du thalle gris clair, avec des poils de 0,4 à 2 mm, pâles sur le côté et foncés au sommet, dessous blanc, rhizines et apothécies peu nombreuses, réaction : K+ jaune.
Sphaerobolus stellatus Fructification sphérique de 1-2 mm, à maturité la masse qui contient les spores est expulsée lors de la déchirure de l'exopéridium, sous l'effet de la pression osmotique.
JB
2 à l’est et au nord de NICE2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
174 Col de BRAUS 05/07 6/6_3/10
Col de Braus, sur la D 2204, en face du monument Vietto. Coordonnées sur Google Earth : 43°52'21.61"N 7°23'56.89"E.