Sortie ABMS du 11 janvier 2012 Lac de l'écureuil


L'activité du mois de janvier démarre sur les chapeaux de roues ! (quelle expression curieuse que nos amis étrangers auront du mal à traduire…) C'est la préparation de la prochaine exposition de salades sauvages qui retarde la rédaction du compte rendu.

La sortie de ce mercredi nous a permis de dépenser quelques calories stockées lors des fêtes, mais comme pour les espèces naturelles à apprendre : il en reste encore pas mal.

Le joli petit lac de l'écureuil n'existe plus, le barrage en terre présentait des faiblesses, il avait été partiellement ouvert, les derniers orages l'ont libéré totalement. Lors de la dernière visite, des panneaux annonçant son rétablissement avaient été remarqués, ils ont disparu. Triste constatation : il ne sera pas reconstruit avant longtemps, les caisses sont vides, donc il le restera également. Tant pis pour la découverte faite en juin 2010 de Marsilea drummondii, ses traces ont été recherchées sans succès. Il faut dire que le site n'a pas été mis en eau depuis, des conditions difficiles pour une plante semi-aquatique.

Nous avons été impressionnés par les érosions dues aux dernières pluies, le fond vaseux de l'ancien lac était presque totalement recouvert de galets charriés par des torrents qui ne sont plus maintenant qu'un petit filet d'eau, la plupart du temps souterrain.

La botanique commence à se recroqueviller, on passe dans la phase d'identification dite "légale". Ce fut le cas notamment pour des restes de Succisa pratensis. Il y a toujours un côté positif dans toute chose, la connaissance des espèces dans tous leurs états est indispensable aux naturalistes de terrain amateurs que nous sommes. Les descriptions figurant dans les flores tiennent compte de caractères comme les fleurs ou les fruits, qui ne sont pas toujours disponibles au moment de la rencontre avec un échantillon. L'aspect végétatif d'une plante n'y est pas toujours mentionné.

C'est ici que le retour à la connaissance empirique retrouve son importance, les arpenteurs de garrigues et autres maquis vont, par exemple, identifier du premier coup d'œil une salade sauvage, comme on reconnaît Paul de Pierre.

Cette face de la botanique présente également l'avantage d'ouvrir des débats avec ceux qui se réfèrent aux clés des flores. Qui dit débats dit communication entre les individus, ne serait-ce pas ceci la chose la plus importante pour que les connaissances de chacun progressent ?

Et puis une mention particulière pour Rose-Aimée qui, a force de chercher la petite bête sur les graminées, a fini par y remarquer une tique. Quelle coïncidence curieuse que cet acarien, - ce n'est pas un insecte -, appelé tique du chien, vienne essayer de se nourrir sur un épi de graminée nommé queue de chien. Il faut préciser que cette espèce présente beaucoup de tares : elle n'a pas d'yeux, donc aveugle, méchante, elle transmet des maladies, et en plus bête au point de confondre la queue d'une graminée avec celle d'un mammifère…


A l'école !

Ixodes ricinus Nommée parfois tique du chien, cette sale bestiole se fixe aussi sur l'homme (ou la femme). Les tiques peuvent transmettre la maladie de Lyme et une méningo-encéphalite à virus. Il est donc recommandé de faire une inspection du corps après chaque sortie dans les broussailles, les risques d'infection restant faibles si la présence de cet acarien est détectée rapidement.

Succisa pratensis Feuilles entières lancéolées, calice à arêtes noires après la floraison, aime les lieux humides.

Cephalaria leucantha Feuilles découpées et segments dentés, involucre à bractées membraneuses; calice à 10-12 dents poilues.

Cynosurus echinatus Panicule dissymétrique, lemmes des épillets stériles avec une arête, glumes stériles de plus de 0,8 mm, feuilles inférieures larges de plus de 3,5 mm, glabres (velues dessus pour Cynosurus effusus). Nommée aussi queue de chien, du grec cynos, chien et oura, queue.

JB


1A L'OUEST DE NICE 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

1 ECUREUIL Mal infernet04/12 15/12 30/06 11/01

Mandelieu, La Napoule, Théoule, direction Fréjus par le bord de mer. A Agay, après l'auberge de la plage, au rond point, prendre à droite la D 100 en direction de Valescure. Dans le grand virage qui franchit la Garonne prendre à droite la route forestière de l'Estérel (ou du pic de l'Ours). Quelques centaines de mètres après la maison forestière des Gratadis, prendre la route Roussiveau à gauche (ne pas prendre celle qui descend vers le gué). Parking : Au col de Belle barbe. Prendre la piste en face du parking et longer la rivière qui vient du lac. On la franchit 2 fois sur des plots.