Sortie du 26 novembre 2008 rade de Villefranche


On passe rapidement d’une saison à l’autre. Après un mercredi estival en voici un hivernal. Une dizaine de centimètres de neige à Antibes à la suite d’un violent orage mais dans les sites refuges comme Villefranche il fallait tomber la veste. Des personnes se faisant bronzer ont même été vues sur la plage. Curieux contrastes, une pagaille monstre en repassant à Antibes le soir : la neige n’avait pas encore fondu !

Il y a évidemment moins de fleurs qu’au printemps, par contre, celles qui restent n’en sont que plus admirées.

Pauvres mycologues qui n’avaient rien à se mettre sous le Bon, à force de chercher, Jean-Louis a fini par dénicher une volvaire, un ascomycète qui fera couler de la salive dans les forums et pour terminer les botanistes qui ont trouvé une pièce de collection : Inonotus tamaricis, on est loin de la récolte à Ste Marguerite !

Les lichens étaient particulièrement rares, seul un Xanthoria non identifié montrait que ce genre résiste mieux à la pollution que les autres. La rade de Villefranche, située à proximité de Nice, prend l’air de la ville de plein fouet lorsque le vent vient de l’ouest.

La botanique a apporté, comme toujours, des nouveautés pour le groupe : devant une plante inconnue Eliane a trouvé la solution : Plumbago europaea. Une petite euphorbe couchée a été contrainte d’avouer son nom sous la lumière intense de la bino : Euphorbia prostrata. Des restes de l’année passée et un début pour cette année de Hyoscyamus albus ont été identifiés par élimination.

De grandes discussions au sujet d’une roquette qui a fini par être classée en Diplotaxis tenuifolia bien que certains de ses caractères auraient pu aussi la placer en D. muralis. Hasso avait émis l’hypothèse d’un hybride entre les deux, en cherchant dans la nomenclature on est rassuré, le problème n’est pas récent puisque des botanistes ont nommé des exemplaires Eruca muralis et Brassica muralis qui sont maintenant D. tenuifolia et inversement D. intermedia qui est devenu D. muralis. Un grand brassage dans ces brassicacées peut être envisagé raisonnablement.

Après le repas au soleil, Hasso a servi une nouvelle liqueur d’origine allemande : Bärwurz préparée en Bavière avec Meum athamanticum (ne pas confondre Bärwurz, racine d’ours avec Bärwurst, saucisse d’ours…) et pour ne pas laisser le midi en reste, Philippe a sorti sa liqueur d’Artemisia genepi. La botanique avait aussi sa place dans les gosiers…


A l'école !

Euphorbia prostrata Petite euphorbe rampante, se distingue des autres rampantes par ses capsules poilues seulement sur les arêtes et ses graines ayant au moins 5 rides transversales. (bino)

Plumbago europaea Fleur à 5 pétales, calice glanduleux, plante rameuse, 0,3 - 1,2 m.

Hyoscyamus albus Fleurs jaune pâle non veinées, à l’aisselle des feuilles, celles-ci toutes pétiolées, sur calcaire.

Inonotus tamaricis Pores fins, anguleux, fructification largement adhérente, décurrente, sur blessure de Tamarix.


Compléments !

La question posée dans le rapport précédent a déjà reçu une réponse depuis l’Hérault par Daniel F. Il a consulté le projet de Flore Méd en cours de réalisation qui place Solanum aviculare en synonyme de Solanum laciniatum, ce dernier étant considéré comme nom « officiel ». Merci Daniel.

(espérons que les listes Inpi/Mnhn et Bdnff accorderont leurs violons sur la même note… à suivre !)

JB


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192 VILLEFRANCHE la rade ouest 26/11

Promenade des anglais, continuer vers le port en longeant la mer. A la fin du port, prendre la basse corniche jusqu'à Villefranche. Au centre de Villefranche, prendre la petite rue qui descend vers la plage, ensuite prendre à droite vers la citadelle, on passe devant l'entrée du fort où un pont-levis donne accès à la mairie de Villefranche. Continuer sur la route qui encercle le fort pour trouver une place. Le parking est gratuit

Les coordonnées UTM approximatives de la citadelle sont : E 363 875 N 4840 125