Sortie du 12 novembre 2008 Cap d’Antibes


Les pluies récentes ont eu une fâcheuse tendance à se produire les mercredis précédents, les participants avaient donc préféré rester chez eux, au coin du feu, bercés par le ronronnement des P.C. Cette semaine, quelques courageux ont bravé les prévisions météo en choisissant un lieu disposant d’une position de repli : le porche d’une chapelle. Précaution inutile car en fait d’averse nous n’avons essuyé que quelques gouttes dans l’après-midi.

De belles surprises mycologiques dans le parc situé près du phare, Jean-Louis n’a pas chômé, ni sur place, ni à la maison, cela faisait longtemps que les champignons n’avaient pas été aussi nombreux. Une chanterelle blanche a provoqué un dialogue enrichissant même si l’éventualité d’une forme alba de la classique cibarius a effleuré l’esprit de quelque amateur…

La botanique a apporté de belles satisfactions, notamment par la communication. La plante de bord de mer que personne ne connaissait a été emportée et étudiée par tous, les messages sont arrivés en commençant par celui d’Eliane, puis Antoine, puis Clément, tous avaient reconnu Halimione portulacoides. Ce n’est pas une plante rarissime mais sur la Côte d’Azur, les bords de mer sauvages étant assez rares, elle n’avait pas encore été identifiée lors de nos sorties.

Conclusion de la journée : la Cap d’Antibes, de plus en plus urbanisé, possède encore quelques recoins préservés où des plantes rares peuvent croître comme autrefois. Pourtant les tondeuses sont à l’œuvre pour faire  « propre » et limiter les risques d’incendies, la construction de murs en bord de mer va bon train pour ne pas mélanger les acheteurs de grandes propriétés, dont l’origine de la fortune n’est pas claire, avec les doux rêveurs étudiant la nature. Mais beaucoup d’entre nous pensent qu’en y regardant de plus près, d’un côté des murs les gens sont plus heureux que de l’autre…


A l'école !

Artemisia caerulescens subsp. gallica Plante odorante, veloutée grisâtre, vivace, ligneuse, rameaux fleuris dressés, raides, capitules dressés, terrains salés du littoral.

Atriplex prostrata Feuilles inférieures hastées triangulaires, tronquées à la base ou légèrement cordées, pétiole long, tiges cannelées, valves fructifères triangulaires ou en coeur, lisses ou tuberculeuses.

Halimione portulacoides Plante des prés et rochers salés, sous ligneuse, feuilles opposées, vert gris, calice fructifère à 3 lobes, le médian au plus égal aux latéraux.

Chenopodium vulvaria Pour une fois, la détermination au pif tombe toujours juste, ceux qui ont eu la faiblesse de tripoter une feuille pour la sentir diront le nom avec une assurance doctorale et garderont un souvenir ému de cette odeur toute la journée…

JB


Cantharellus lilacinopruinatus J'avais écarté alborufescens qui est plus charnu avec une teinte blanc pur par endroit et surtout un pied moins rouillé, mais ce n'est pas non plus ferruginascens, autant pour moi, mais une espèce méridionale longtemps confondue avec cette dernière et décrite dernièrement sous le nom de Cantharellus lilacinopruinatus par Hermitte, Eyssartier & Poumarat en 2005 (voir bulletin de la Famm n° 28). Le problème est que cette espèce perd assez rapidement sa pruine lilacine et ressemble alors à Cantharellus ferruginascens (mais là l'habitat ne colle pas, bien que cette espèce soit aussi chez nous car Jean-Louis Cheype l'a photographiée dans les Basses Alpes). Eliane m'a dit qu'en prenant les photos il lui a semblé voir le blanc un peu azuré ce qui va dans le bon sens. J'ai fait la microscopie : elle correspond tout à fait avec la description de Jean-Claude, Guillaume et Serge. La pruine a disparu sous la pluie. Les spores de alborufescens sont légèrement plus petites mais surtout en forme de haricot ce que je n'ai pas observé, d'où une quasi certitude maintenant pour lilacinopruinatus. Merci d'avoir soulevé le lièvre, en Mycologie les risques de confusion sont encore plus grands qu'en botanique.

JLRA


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30 La Garoupe CAP D'ANTIBES 21/12 12/11

Antibes centre ville, prendre la route du sommet du Cap d’Antibes Tourner à gauche vers le phare et suivre en montant les routes menant au parking du phare. Le jardin du phare est en contrebas.

Coordonnées UTM du phare : E 349 138 N 4825 131

Pour le bord de mer, aller à la plage de la Garoupe, prendre le chemin des douaniers à gauche, sauf en cas de vent présent ou annoncé. Il y a des passages comportant des risques d'être emporté par des vagues importantes. Au bout du chemin, on peut rejoindre les routes intérieures du cap pour revenir aux voitures mais c'est moins joli que par le bord de mer.