Sortie du 22 novembre Col du Pilon


Le ciel est dégagé par un petit vent d'ouest, la vue est superbe sur la baie de Cannes, des érables affichent leurs couleurs chaudes. Les premiers pas laissent espérer une belle moisson mycologique avec la découverte d'Amanita citrina par Jean-Louis. Par la suite ce sont plutôt les plantes qui ont repris la vedette car le sol était un peu trop rocailleux.

Une rosette aux feuilles crassulescentes intrigue le groupe, il s'agit de Sedum cepaea, ce nom est facile à retenir, en cas de doute, ou quand on ne le sait pas, il suffit de penser à Hamlet : c'est ou ce n'est pas cepaea...

Le repas en bras de chemise, au soleil, en fin novembre, nous fait apprécier le privilège d'habiter dans cette belle région. La douceur de vivre ne fait pas perdre au groupe le goût des discussions linguistiques, on peut par exemple rouvrir les débats sur la chèvre que j'ai vue manger (c'est la chèvre qui mange) ou la chèvre que j'ai vu manger (c'est la chèvre qui est mangée ). Pourquoi ces subtilités dans la langue écrite alors que par définition une langue est parlée et l'écriture devrait en être le reflet fidèle ? Des exemples ont été rapportés, comme : les poules du couvent couvent, mais elles se sont échappées dès qu'on leur avait ouvert la porte, a complété Eliane...

Une belle station de Colutea arborescens a été remarquée, quelques fruits étaient encore en place et ont provoqué les explications d'Antoine sur les différences entre gousse et silique.

La gousse vésiculaire du baguenaudier est à l'origine du verbe baguenauder : s'amuser à des frivolités. Ceci à cause des enfants qui jouaient dans ces buissons à faire éclater les fruits encore verts en les comprimant. Les jeunes gens et les jeunes filles du groupe connaissent maintenant un endroit pour aller baguenauder dans les fourrés...


A l'école !

Aethionema saxatile Feuilles coriaces, vert glauque, glabres, fleurs roses à violettes, silicules arrondies à la base, échancrées au sommet

Coronilla minima Tiges sous-ligneuses à la base, feuilles vert glauque, munies d'un rebord cartilagineux clair, paire inférieure de folioles ramenées vars la tige, gousse à 4 angles.

Lactuca perennis Fleurs bleues ou violacées, feuilles glauques, aigrette blanche, fruits noirs à côtes saillantes, longs de 1,5 cm bec compris, sur calcaire.

Leuzea conifera Capitule gros, en forme de cône de résineux, fleurs purpurines, feuilles profondément découpées, blanches en dessous.

Pseudoclitocybe expallens Chapeau en entonnoir, strié, gris pâle, pied plus petit que 6 x 0,5 cm, dans les taillis herbeux.

Tricholoma terreum Chapeau gris feutré, lames blanc grisâtre à grises, saveur douce, pratiquement inodore, principalement sous pins.


Des mots pour le dire!

Gousse : n. f. chez les fabacées, s'ouvre à maturité en deux valves grâce à deux lignes de fission, ex. Robinia pseudoacacia

Silique : n. f. chez les brassicacées, fruit plus long que large, avec une fausse cloison intermédiaire, ex. Erysimum

Silicule : n. f. chez les brassicacées, fruit presque aussi large que long, avec une fausse cloison intermédiaire, ex. Lunaria annua

Lomentacé : adjectif caractérisant une gousse ou silique présentant des étranglements pouvant empêcher la déhiscence, ex. Raphanus raphanistrum

JB


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81 LE COL DU PILON par Grasse 21/04 22/11

Autoroute A 8 direction Aix jusqu'à la sortie Villeneuve-Loubet. (la deuxième, péage 0,6€) Prendre la direction de Grasse par la D 2085. En arrivant à Grasse tourner à droite direction Digne par la N 85. Aller jusqu’au parking situé à droite avant d’arriver au col du Pilon.

Prendre la piste qui part à droite et la suivre jusqu’à la zone anciennement cultivée. (assez caillouteuse)