Sortie ABMS du 16 novembre 2011 Coupières


Une journée splendide grâce à un ciel parfaitement dégagé, une vue sur la mer imprenable, cela nous change de la morosité des semaines précédentes.

Les deux heures trente avant le repas ont permis de parcourir une bonne centaine de mètres, ce n'est pas un record, ni dans un sens, ni dans l'autre. Autant dire que le site était suffisamment riche en espèces pour faire ouvrir les livres et provoquer des discussions qui ont abouti à des résultats concrets grâce à la perspicacité de Nadine, Hasso, Jacques L. Le groupe a pu enrichir ses connaissances sur plusieurs espèces, par exemple Atriplex patula, Arabis sagittata, Asperula cynanchica subsp. longiflora, et quelques autres qui figurent dans la liste.

Changer le nom d'une plante ne tient qu'à peu de choses, le classique "il y a des poils, ou il n'y en a pas" a probablement permis d'augmenter considérablement le nombre des espèces dans la nomenclature. Il en va de même avec la longueur et la forme de certains éléments, comme les oreilles des feuilles qui peuvent être pointues, arrondies, écartées, sans oublier évidemment, poilues ou pas. Heureusement que dans le genre humain on ne tient pas compte de ces caractères pour établir les papiers d'identité.

Par contre, ces petits détails vont permettre de nommer des plantes sans disposer des éléments classiques comme les fleurs et les fruits, ce qui n'est pas toujours une mince affaire ! Lors de cette sortie, nous avons rencontré une grande quantité de Cichorium intybus en rosettes et tiges sèches, une aubaine pour mettre en évidence la variabilité importante de la forme des feuilles. Jacques L. a remarqué une caractéristique constante : des poils légèrement glanduleux à la base de la nervure principale. Un grand pas pour l'Abms, cela permettra de résoudre certaines difficultés de détermination durant les expositions de salades sauvages ! (juste un petit rappel : la prochaine aura lieu le dernier week-end de janvier)

Le sol des collines surplombant le Cap Martin est très nettement caillouteux, ce qui fait que les découvertes mycologiques sont assez pauvres. Ce constat est aussi valable pour d'autres sites, il se confirme donc que 2011 n'est pas une bonne année pour l'étude des champignons. Cela ne pose pas un problème majeur pour les sorties de l'Abms puisque nous sommes tous curieux de toutes les disciplines naturalistes.

Un bel exemple de dialogue instructif et scientifique concernant une mante religieuse brune, question : il en existe des vertes, sont-elles de la même espèce ? Oui, mais elles ne sont pas encore mûres…


A l'école !

Atriplex patula Fleurs femelles toutes de même forme, valves triangulaires ou losangiques, lisses ou hérissées de pointes, cannelures de la tige vertes, séparées par des côtes saillantes blanches ou rouges, feuilles toutes lancéolées ou linéaires, à limbe en coin à la base.

Atriplex prostrata Fleurs femelles toutes de même forme, valves triangulaires ou losangiques, lisses ou hérissées de pointes, cannelures de la tige vertes, séparées par des côtes saillantes blanches ou rouges, feuilles inférieures hastées triangulaires, à limbe tronqué à la base, ou presque cordé.

Arabis sagittata Feuilles caulinaires à oreillettes pointues et écartées. Fournier place cette espèce dans le groupe hirsuta, il est vrai que les différences sont subtiles…

Asperula cynanchica subsp. longiflora Voici une plante dont la classification a été modifiée par la V5. Par rapport à cynanchica on lui trouvera un tube plus long que la corolle, dépourvu d'aspérités, subtil aussi !..

Centaurea leucophaea Feuilles découpées et blanchâtres comme Centaurea paniculata, mais plus grandes et moins collées au sol à l’état de rosettes, capitules plus gros, arrondis à la base, cil terminant les appendices des bractées plus court que les autres.

Suillus collinitus: Bolet visqueux, chapeau foncé, ressemble beaucoup à granulatus, mais la base du pied présente des taches roses comme la couleur de son mycélium, sous les pins à 2 aiguilles, purgatif comme la plupart des "pissacans".

JB


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184 MONT GROS 28/03 16/11

Autoroute A8 direction Menton, 2e sortie au péage de La Turbie (pas la première qui passe par le tunnel), direction La Turbie, passer le village, continuer sur la D 2564, passer devant le Vistério, à l'intérieur d'une grande courbe prendre la route de Gorbio (D 50) à gauche, après 1 km prendre à gauche la petite route raide qui monte au col de la Coupière (elle suit le GR 51). Parking au col.

GPS : Coordonnées en degrés du parking : N 43 46 503 E 7 26 792 altitude 173 mètres