Sortie ABMS du 3 août 2011 Gréolières les Neiges
Les sorties se suivent, mais ne se ressemblent pas, pour celle-ci, de la pluie sur la route, à l'arrivée, seulement des nuages, puis un chaud soleil durant le reste de la journée, celui des prévisions météo.
Les observations botaniques ont bien fait progresser les connaissances du groupe, notamment en raison de la perspicacité de Hasso et de sa consultation de la flore de Rothmaler. La nouvelle règle d'être au moins à 4 pour les sorties de perfectionnement est ainsi pleinement justifiée.
En premier, l'identification de Matricaria recutita. Oui d'accord, il n'y a pas de quoi pavoiser lorsque l'on a déterminé la camomille, mais bien malin celui qui en est sûr au premier coup d'œil, et qui donne le nom correct actuel !
A ce propos, les botanistes français ont enfin réussi à s'entendre pour rédiger la version 5 de la Base de Données Nomenclaturale de la Flore de France (Bdnff v5). Jean Z. l'a mise sur son site, un grand merci à lui. On remarquera une nouvelle colonne dans les listes jointes, avec les mêmes repères que pour les changements dus à APG III, c'est à dire A = nom inchangé de l'ancienne nomenclature, N= nouveau nom. Il faudra un certain temps pour s'y faire petit à petit…
Par la même occasion, la colonne donnant les N° de Bonnier est supprimée dans les listes, elle contient probablement beaucoup de corrections à effectuer.
Pour cette fois une seule modification : Dianthus sylvestris subsp. longicaulis est devenu Dianthus caryophyllus subsp. longicaulis. Cette espèce a fait l'objet de discussions à partir des observations de Hasso, il avait bien raison de douter du nom donné : Dianthus sylvestris, en effet plusieurs critères orientent vers la sous-espèce longicaulis, voir ci-dessous.
Toujours la vérification dans la flore de Rothmaler, Hieracium pilosella ne correspondait pas vraiment, c'est Fournier qui a permis de donner le bon nom : Hieracium pseudopilosella.
Un autre enseignement : lors des sorties en montagne, les genévriers rampants ont souvent été nommés Juniperus sibirica, il y a probablement eu ici aussi pas mal d'erreurs. Toujours à l'aide des figures de la flore de Hasso, un critère simple permet de le différencier de Juniperus communis. La nouvelle nomenclature le remet en sous-espèce nana.
Les dernières pluies ont réveillé la mycologie, quelques Calocybe gambosa et Macrolepiota procera ont fini leur voyage dans la casserole. La saison des champignons serait-elle en avance sur le calendrier ?
Quand on parle de calendrier, il remet en mémoire une question restée en suspens lors des conversations générales. Durant combien de temps le calendrier républicain a-t-il été employé ? Réponse : 13 ans. Institué le 24 octobre 1793, avec effet au 22 septembre 1792 (an 1), il fut officiellement remplacé par le calendrier grégorien le 1er janvier 1806. Les historiens doivent employer un tableau de concordance pour faire le parallèle entre les deux calendriers, par exemple le 26 pluviôse de l'an VI correspond au 15 février 1798. Rien à voir avec les sciences naturelles, mais c'est amusant, et cela ne coûte rien…
A l'école !
Matricaria recutita Lanières des feuilles non creusées en dessous, plante à forte odeur de camomille, réceptacle en cône allongé à maturité, creux, fruits jaunâtres, lisses.
Dianthus caryophyllus subsp. longicaulis Calice très long, calicule à 4-6 petites écailles, fleurs odorantes, pétales non contigus, feuilles fines en alène, parfois finement dentées.
Hieracium pilosella Involucre et tige ayant presque toujours des poils glanduleux mêlés de poils non glanduleux, dessous des feuilles poilu et farineux.
Hieracium pseudopilosella Involucre et tige n'ayant pas de poils glanduleux, feuilles couvertes de longs poils blancs soyeux.
Juniperus communis subsp. nana Feuilles ne dépassant pas le fruit, plus courtes que 1 cm, c'est le contraire pour Juniperus communis.
Clitocybe maxima Ressemble à Clitocybe geotropa, mais sans le mamelon caractéristique.
JB
Ephippiger sur la photo ne pond pas. Elle porte le spermatophore que le mâle a déposé à l'extrémité abdominale de la femelle. Plus tard - après la consommation du spermatophore - elle va pondre, l'ovipositeur enfoncé dans la terre.
UvH
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D2 en direction de Thorenc. Au Plan du Peyron prendre la D 802 vers Gréolières les Neiges.