Sortie ABMS du 11 mai 2011 Saint-Vallier


La belle saison semble arrivée, même à l'ombre nous avions chaud, heureusement que les bouteilles ne manquaient pas dans les sacs à pique-nique.

C'est la saison de la botanique, et de la floraison de l'érodium de Rodié, une visite de courtoisie s'imposait à cette plante dont la seule station mondiale se trouve à proximité du lieu de promenade. Elle ne figure pas dans la liste car ses coordonnées topographiques en sont différentes.

Le mois de mai est donc également celui des bonnes questions. Le dernier compte-rendu de la sortie d'initiation a provoqué un rappel salutaire à la vigilance dans l'attribution d'un nom à une plante. Vous trouverez en pièce jointe la page 73, modifiée à la suite d'une erreur signalée par Virgile N. du Conservatoire Botanique National Méditerranéen, merci à lui, et bravo pour son suivi des CR de l'Abms. La plante nommée Medicago soleirolii n'était que le commun Medicago orbicularis.

La leçon de prudence à retenir est de ne pas baser la détermination sur un seul échantillon, et surtout pas sur la photo qui en a été prise. Mercredi, en fin de journée, sur le chemin du retour, un petit détour sur le lieu de la découverte a permis de constater la variabilité de cette plante en fonction de son stade de développement. Sur un même pied on pouvait trouver tous les types de caractères, donnés dans Fournier, et censés différencier les deux espèces.

Chat échaudé craint l'eau froide, dans les photos jointes, il y aura donc un lin affublé d'un qualificatif sp. (species en latin, sait pas en français…), seul un échantillon était présent, les recherches sur place n'ont pas emporté l'unanimité, il faudra attendre de rencontrer une population plus nombreuse afin de mieux étudier ces lins bleus, et éviter de se retrouver une nouvelle fois dans de sales draps…


A l'école !

Sanicula europaea Feuilles luisantes, presque toutes à la base, fleurs blanches ou rosées, en ombellules arrondies, 1 à 3 hermaphrodites au centre, entourées de plusieurs fleurs mâles à court pétiole, tige simple, plante glabre, 20 à 40 cm, à l'ombre sur sol riche.

Neottia nidus-avis Fleurs brun pâle, labelle en Y renversé, pas de chlorophylle, la plante est saprophyte, elle se développe aux dépens de débris végétaux en décomposition. C'est cette orchidée qui a permis à Noël Bernard de découvrir, il y a plus de 100 ans, la symbiose entre les orchidées et des champignons souterrains.

Carduus litigiosus La rosette peut être identifiée grâce à ses feuilles munies d'épines à extrémité rouge.

Petit rappel : les Carduus ont des aigrettes à soies raides, alors que celles des Cirsium sont à soies plumeuses.

Hypericum tetrapterum Etamines groupées en 3 faisceaux, tige à 4 angles élargis en ailes, sépales aigus, lieux humides.

Joseph Rodié Né le 7 septembre 1881 à Sorèze dans le Tarn, ingénieur chimiste, licencié ès sciences. Il a fait un premier séjour à Grasse de 1903 à 1908, de 1908 à 1922, il vécut à Montpellier avec une interruption durant la guerre de 14, puis s'est installé définitivement en 1922 à Grasse jusqu'à son décès en 1973.

Il a beaucoup herborisé dans le midi et a constitué un herbier de 6500 pièces qui fait maintenant partie des très riches collections de l'Institut de Botanique de l'Université de Montpellier. Il a découvert de nombreuses stations de plantes rares ou nouvelles, dont Erodium rodiei au Pas de la Faye près de St Vallier. (cf. Burnat & Cavillier 1941 et Biocosme mésogéen N°17)

JB


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64 Chapelle ST-JEAN St-Vallier 26/02 01/09 17/05 11/05

Dans Saint-Vallier, en face du grand pré, prendre la petite route à gauche près du jeu de boules vers la chapelle St Jean et les sources de la Siagne. Au bout de quelques kilomètres une route part à gauche vers la chapelle que l'on peut apercevoir sur la gauche. Le parking est au niveau de la barrière.

Remonter un peu sur la route pour prendre le petit sentier qui descend vers la chapelle, ou bien s'il n'y a pas trop d'eau prendre celui qui est tout près du parking, et qui arrive au vieux moulin situé en bas de la chapelle.