Sortie ABMS du 2 mars 2011 Lac des Mimosas
Les inventaires se suivent et ne se ressemblent pas, après celui du parc de la Croix des Gardes, l'Abms a commencé à étudier de manière systématique le site du lac des mimosas à Pégomas. C'est une ancienne gravière dont l'emprise a été conservée par la communauté d'agglomérations Pôle Azur Provence. Sa surface est d'environ 30 000 m2 dont la plus grande partie est le lac, relié par un chenal à la Siagne.
Avec l'arrivée du printemps, la végétation va se développer, nous suivrons son évolution durant 1 an. Une belle étude nous attend, car l'identification de nombreuses espèces ne peut être confirmée qu'à un stade de croissance déterminé.
Ce sera le cas notamment pour une galle vue sur Populus nigra, elle semble se rapprocher de celle qui est fréquente sur les saules, et qui est nommée Wirrzöpfe. Elle était attribuée à des acariens, mais une étude de 1975 lui propose une origine virale. Le point de jonction avec le support a été examiné à la bino, et chose curieuse, des petits éléments, d'environ 0,3 mm de long, ressemblant à des sporangium de Stemonitis, ont été remarqués. Est-ce un myxo ? Si oui est-il à l'origine de la galle ? De bonnes questions à résoudre, il va falloir faire quelques recherches, et aussi trouver une astuce pour réaliser de meilleurs clichés car la photo jointe n'est pas de bien bonne qualité…
En botanique les discussions ont fait avancer le schmilblick dans le groupe en attribuant le nom de aleae à une sous espèce de Ranunculus bulbosus. Il sera instructif de voir si une différence est significative avec la sous-espèce bulbosus au moment des fleurs et des fruits
Il a été confirmé que la différenciation entre Artemisia vulgaris et verlotiorum peut se faire au pif, l'odeur de cette dernière espèce persiste bien plus longtemps que celle de la première.
Quelques comptages d'étamines sur des Stellaria ont pu faire émerger deux noms d'épithètes, media et neglecta, mais ici aussi il va falloir recompter car la règle n'est pas respectée, on rencontre un peu de tout entre 3 et 10, à suivre…
A noter la présence dans la liste de Bellevalia romana, cette plante protégée au niveau national ne se trouve pas sur le site du lac, mais à Pégomas. L'occasion était trop belle de montrer cette station au groupe lorsque nous sommes allés prendre le repas dans un lieu plus agréable pour s'asseoir. Par chance elle était en fleurs.
Un lichen de plus a été remarqué par Nicole, très probablement Physcia adscendens, il est rare et dans un état de santé fragile, mais il permet de quantifier la pollution au SO², cette espèce disparaît au-dessus de 70 µg/m3 d'air, ce qui le place parmi les bons résistants.
Et puis la belle découverte de Charles avec Crocicreas cyathoideum, de tout petits points blancs à la base d'une tige sèche. Personne ne lui a demandé si ce champignon était comestible, dommage car il aurait pu répondre : oui, mais il ne faut pas en manger beaucoup à la fois…
A l'école !
Crocicreas cyathoideum Petit ascomycète blanc, formant une coupe avec un pied, sur tiges herbacées anciennes, ici sur souche de Smyrnium olusatrum.
Bellevalia romana Feuilles en gouttière, grappe en cône, tige et pédoncules pourpre violacé, ceux-ci de longueur équivalente à celle de la corolle, blanche à lobes écartés, 6 étamines à anthère violette.
Physcia adscendens Lobes du thalle gris clair, avec des poils de 0,4 à 2 mm, pâles sur le côté et foncés au sommet, dessous blanc, rhizines peu nombreuses, réaction : K+ jaune.
JB
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215 Lac des Mimosas 02/03
L'accès de ce site est réglementé et soumis à autorisation de Pôle Azur Provence, les rendez-vous pour les visites que nous allons effectuer seront au lieu habituel des sorties d'initiation, sur la place de l'Espace St-Jean à La Roquette.