Sortie ABMS du 24 novembre 2010 La Turbie et Cap d'Ail

Les habitudes de températures douces ont été prises en défaut, l'idée d'une sortie à une altitude approchant les 800 mètres n'était pas bonne. Après deux heures à claquer des dents à cause du vent froid, il a été décidé de redescendre au bord de la mer pour prendre le repas.

Pourtant le matin la vue était superbe au-dessus de Monaco, il y avait aussi quelques champignons dans le petit bois de chênes verts. Les noms des lichens les plus fréquents vont finir pas rester en mémoire à force de les répéter, nous aurons encore l'occasion de nous exercer à ce sport car ces êtres extraordinaires ont l'avantage d'être visibles toute l'année.

L'étude de la petite astéracée à fleurs jaunes rencontrée au début de la promenade a conduit vers un Crépis, mais l'absence des feuilles de la base ne permet pas d'aller plus loin. A noter la présence de Senecio inaequidens, c'est le pied situé le plus à l'est que le groupe ait remarqué.

Après avoir enlevé les habits trop chauds lors du repas au lieu mythique de la Pinède de Cap d'Ail, le parcours du sentier de bord de mer a une nouvelle fois posé les questions à résoudre. En prenant le taureau par les cornes, le nom de la plante qui pendouille est sorti de l'anonymat : Drosanthemum hispidum, (enfin sous réserve de vérification). Celui de la plante dont les feuilles ressemblent vaguement à celles de la pariétaire : Aloysia chamaedrifolia (également avec la prudence d'usage).

D'autres plantes en fleurs tapissaient les clôtures des belles villas, à première vue insensibles aux risques de gel. Ce sera la leçon de la journée : en attendant le printemps, les prochaines sorties se feront sur le littoral…

A l'école !

Pulcherricium caeruleum Champignon facile à identifier à l'état frais grâce à sa belle couleur bleu intense, sur branches mortes de feuillus.

Ramalina farinacea Lichen pendant, 3 à 10 cm, gris vert, se reconnaît à ses soralies éparses le long des lanières, apothécies rares, latérales. Peu sensible à la pollution.

Ramalina fastigiata Lichen généralement dressé, apothécies à l’extrémité des rameaux, nombreuses. Très sensible à la pollution.

Nicotiana glauca : Fleurs jaunes à reflets verts, tubulaires, en grappes, apparaissant en automne, grandes feuilles bleutées, arbuste originaire de Bolivie et d'Argentine.

Compléments : (merci Eliane)

- CR du 10.

Pour le pont des Tamarins, il faut rajouter Chamaemyces fracida, espèce qui fait le lien entre les cystodermes et les lépiotes, trouvé le matin au-dessus du parking.

- CR du 17.

Pour Darbousson, le myxomycète trouvé le matin est Didymium nigripes (Link) Fr; J'ai fait la micro et fait confirmer par Marianne. En ce qui concerne la détermination de Diachea leucopodia, les sporocarpes sont cylindriques à subglobuleux, stipe blanc, ce qui est le cas de notre récolte, validation par l'examen de la columelle qui atteint le sommet du sporocyste. (cf clés de Meyer, Poulain et Bozonnet à paraître dans le livre tant attendu !). Les pas bonnes photos ne permettent effectivement ni la détermination ni le doute ! La récolte lessivée par les dernières pluies n'arrangeant pas les choses.

2 à l’est et au nord de NICE 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 

189 La Turbie vers le MONT AGEL      07/11  18/11 24/11 

A 8 direction Menton, sortie La Turbie (la deuxième au péage, pas la première qui va à Monaco...), passer le village et prendre à gauche la D 53 (vers Peille), après être passé sur l'A 8 et au premier croisement, prendre à droite la D 153 vers le Mont Agel. Parking à environ 2 km, au niveau d’un départ de parapentes.