Sortie du 23 juin 2010 Andon
Le groupe a évité les orages annoncés vers le Mercantour, mais, d’après les derniers échos, ils n’ont pas eu lieu.
Une nouvelle fois la moisson de noms de plantes est significative, entre les nouvelles, jamais vues lors des sorties, ou de simples rappels qui sont nécessaires à tous, nous avons beaucoup appris.
Les Arabis ont provoqué quelques recherches pour aboutir à glabra et pauciflora qui se ressemblent, sauf pour les siliques appliquées pour la première et écartées pour la seconde, hirsuta qui est plus connue a été identifiée rapidement.
Trifolium montanum fait toujours l’objet de discussions car il est représenté généralement avec des fleurs blanches alors qu’il est souvent rencontré avec des fleurs roses. Les quelques caractères mentionnés ci-dessous devraient permettre de l’identifier à distance. Il a fallu emporter des échantillons de Melilotus officinalis pour confirmer le nom donné sur le terrain, et d’Anthemis triumfetti pour l’identifier.
A propos de cette dernière espèce, citée dans le guide du 06 sous Cota triumfetti il faut signaler l’ambiguïté des descriptions dans les flores. Lorsque des termes comme « généralement, le plus souvent, de préférence, etc. » sont rencontrés, il ne faut pas tenir compte de la suite qui n’apporte rien dans le raisonnement logique. Par exemple, si une plante est donnée pour se trouver « le plus souvent » sur silice il ne faut pas l’exclure si elle est rencontrée sur calcaire, donc l’expression « sur silice » est sans valeur.
Pendant que la contestation est en route, profitons de cette occasion pour fustiger la valse des noms. Depuis que Linné, en 1753, a nommé cette pauvre plante Anthemis tinctoria var. triumfetti, elle a changé 19 fois d’identité, sans pour autant changer d’allure… Dans sa grande sagesse il l’a placée en variété d’Anthemis tinctoria, nommée par lui en 1753, elle en diffère surtout par des ligules blanches au lieu de jaunes. De Candolle l’a élevée au rang d’espèce en 1815. Le nom de Cota n’est apparu qu’en 1844 dans la Flore de Sicile.
Le remarquable travail de la Bdnff de Tela Botanica devrait servir de langage de base à tous les botanistes, en espérant que les mises à jour incontournables, compte tenu des progrès scientifiques, soient acceptées au niveau international. Donc dans la modeste activité d’amateurs à l’Abms, seule la référence à la Bdnff V04 sera utilisée en attendant V05. Voilà, ça soulage !…
A part cela, merci à Jacques de nous avoir montré la source du Loup, à deux pas de son petit château, ainsi que la richesse botanique de ses environs, par exemple le miroir de Vénus. Une conclusion qui manque vraiment d’originalité : il faudra revenir sur ce site.
Le Loup, Vénus, des grand-mères, (mais oui nous en avons beaucoup sur la Côte d’Azur), cette sortie avait des airs de conte de fées…
A l'école !
Anthemis triumfetti Un seul capitule par tige, fleurs centrales jaunes, ligules blanches, 3-4 cm, , feuilles deux fois découpées, pédoncule non épaissi sous le capitule, paillettes terminées par une petite pointe, 30-80 cm, vivace, trouvée sur calcaire.
Melilotus officinalis Fruit glabre, faiblement ridé en travers, grappes de fleurs jaunes dépassant les feuilles, ailes plus longues que la carène.
Trifolium montanum Fleurs blanches ou roses, en groupe terminal aplati, sur un long pédoncule, calice à 10 nervures, feuilles poilues dessous, glabres dessus, ciliées de poils rugueux.
Lathyrus nissolia Feuilles simples, ressemblant à des limbes de graminée, pas de vrille ou de filet, très long pédoncule à fleur unique, poilu après le coude, fleur pourpre.
JB
Orobanche purpurea Je viens de regarder l'Orobanche rapportée de notre balade hier. C'est un parasite de l'Achillée et il y en avait effectivement à son pied.
NC
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211 Andon 23/06
St-Vallier de Thiey par RN 85, à la sortie de la ville prendre la D 5, col du Ferrier, col de la Sine. Au pont du Loup, prendre la D 79 vers Andon, traverser le village et prendre à gauche la D 81 vers l’Audibergue et La Moulière.