Cinquièmes journées botaniques de La Roquette 12-13 juin 2010


Les noms latins n’ont pas rebuté les nouveaux participants à ces journées, avec le renfort de deux membres de sociétés botaniques de l’Hérault et de l’Aveyron, nous étions douze à parcourir la région autour de Grasse. Un bel encouragement à continuer cette expérience, en espérant que d’autres amateurs de botanique se joindront à nous l’année prochaine.

Une leçon rapide à en tirer : il faudra choisir une date qui ne chevauche pas celle des activités des associations du 06, et faire un peu de publicité afin de rechercher des participations extérieures. Marie-Claire et Mireille, en apportant leur connaissance de la flore du Languedoc, ont montré que lorsqu’une plante pose un problème d’identification, il n’y a jamais assez de compétences pour essayer de le résoudre. On pourra aussi réfléchir aux sites à visiter, par exemple : de janvier à mai, la zone littorale, à partir de juin, vers la montagne.


La liste jointe comporte 4 colonnes correspondant à 4 sites différents, elle est classée par genres, car les familles, suivant APGIII, ne signifient plus grand chose sur le terrain avec les anciennes flores.

- Samedi matin et début de l’après-midi : plateau de Calern à proximité de l’observatoire. Terrain calcaire, rocailleux, balayé par les vents, 1270 mètres. Identification d’Achillea tomentosa, Hieracium cymosum, Neotinea tridentata, Ononis cristata, Serratula nudicaulis, Thymus praecox subsp praecox. Ces espèces ne sont pas rencontrées dans la zone littorale. De nombreuses discussions concernant une astéracée qui répondait partiellement aux caractéristiques de Senecio sp mais pas tout à fait, et partiellement à celles de Doronicum sp mais de manière incomplète… Il faudra y retourner pour vérifier avec les clefs d’autres flores, certains restant sceptiques pour le choix de Senecio doronicum !

- Samedi fin de l’après-midi : Pas de la Faye, versant orienté au sud-est, calcaire, 980 mètres. Le but était de voir Erodium rodiei, il était en pleine floraison alors qu’en bas de la station, à l’altitude de 890 mètres, il est déjà en graines.

- Dimanche matin : Mouans-Sartoux, vallon du Tabourg, versant ouest siliceux, versant est calcaire, 100 mètres. La végétation est bien avancée, les orchidées nombreuses habituellement sont en graines, Isoetes duriei est presque fané, ainsi que sa voisine Briza minor, par contre Pulicaria odora est fleuri. Dans le fond du vallon les espèces typiques de la garrigue et du maquis se mélangent.

- Dimanche après-midi : massif du Tanneron, piste des mineurs, versant est, gneiss du Tanneron, siliceux, altitude moyenne 230 mètres. C’est la végétation de l’Estérel avec quelques plantes particulières comme Legousia falcata, Lythrum hyssopifolia, Coleostephus myconis, Glebionis segetum.

En conclusion : la richesse naturaliste de notre région a permis à notre petit groupe de recenser en deux jours plus de 250 espèces, et encore tout n’a pas été noté ou identifié. De nombreuses questions restent à éclaircir, ce n’est pas une information nouvelle, combien de fois n’a-t-on pas entendu dire : il faudra revenir ici !…


A l'école !

Achillea tomentosa Fleurs jaunes, feuilles finement découpées, velues laineuses, peu odorantes, tige entourée de rejets, 8-25 cm.

Ononis cristata Fleurs à étendard rose, rayé de rouge, velu dessus, à ailes blanches, solitaires sur des pédoncules plus longs que les feuilles, feuilles sessiles, glabres, tiges poilues, plante rampante.

Serratula nudicaulis Feuilles entières, non dentées mais fortement ciliées, à la base, tige portant un seul gros capitule, bractées à pointe noire recourbée, fleurs roses, aigrettes de soies denticulées sur plusieurs rangs, 30-40 cm, sur calcaire, ressemble à une centaurée.

Thymus praecox subsp. praecox Serpolet à feuilles ciliées au moins à la base, longues de plus de 6 mm environ 2 fois moins larges, plus petites en bas de la tige, à nervures secondaires se fondant dans la bordure, rameaux issus de tiges couchées, couverts de poils tout autour et parfois sur deux faces.

Legousia falcata Fleurs bleues, sépales en alène, bien plus longs que la corolle, base des tiges à aiguillons renversés formant des lignes blanches sur les angles.


Rectifications !

Calern l’Ononis nommé sur le terrain spinosa subsp antiquorum s’avère être après vérification Ononis cristata.


JB