Sortie du 17 mars 2010 Jardin Val Rameh


Il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre, ce n’est pas une allusion aux péripéties électorales actuelles, il s’agit plus simplement de la visite de jardins exotiques. Ceux qui sont «contre» disent que nous avons déjà assez de plantes indigènes à apprendre sans devoir encore surcharger sa mémoire avec des noms venus d’ailleurs, sur ce point ils n’ont pas vraiment tort. Ceux qui sont «pour» affirment que la botanique est un tout et que l’on retrouve certaines de ces plantes exotiques un peu partout, notamment dans la décoration des espaces verts, voire carrément dans la nature, leur idée n’est pas non plus foncièrement fausse.

La visite de ce lieu extraordinaire a été programmée pour tenter d’échapper à une météo pas du tout indulgente qui avait fait annuler les deux sorties précédentes. Les conséquences de l’hiver étaient visibles sur beaucoup de plantes peu résistantes au gel, ainsi que sur l’état général d’avancement de la floraison.

Dans un jardin botanique, les autres disciplines comme la mycologie ou la lichénologie ne sont pas aux premières loges, aucune espèce ne figure dans la liste. Le dépouillement des notes a demandé un peu de recherches, certains noms relevés sur les étiquettes ont été modifiés pour suivre la nomenclature internationale. D’autres se retrouvent en « bonne question à résoudre », comme Ruscus hypoglossus et Ruscus hypophyllus, ce lièvre avait déjà été soulevé lors de la visite du 17 janvier 2007, mais le temps passe trop vite, il est resté dans les oubliettes. Et puis le doute s’est installé lorsque l’un des membres du groupe a découvert une étiquette classant Aubrieta dans les Apiaceae, bon d’accord, seuls ceux qui ne font rien ne se trompent jamais et le MNHN, gérant du site, n’est pas, lui non plus, à l’abri d’une erreur…

Par contre, deux autres bonnes questions ont été résolues : l’arbre soupçonné, lors de la visite à l’île St-Honorat, d’être Brachychiton populneus a été confirmé, le buisson en pleine terre à Théoule, le long de la mer en allant à la pointe de l’aiguille, est Westringia fruticosa. Un argument permettant d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui sont «pour» : une visite de la Société botanique de France à Théoule en 2007 mentionne cette plante dans son compte-rendu.

Etant à deux tours de roues du petit paradis de nos amis mentonnais, ils ont invité le groupe à un goûter en fin d’après-midi, un moment bien agréable, merci à eux.

Est-il possible d’emboîter le pas aux politiques en faisant des promesses pour l’avenir ? Si oui, la plus réaliste sera : nous reviendrons ici plus souvent…


Bonnes questions à résoudre !

Bq 1 Derrière la maison, sur le chemin vers l’escalier. Plante en bordure, feuilles aux allures de perce-neige mais fruits d’un bleu particulier.

Bq 2 La position du fruit, sur ou sous la feuille, permet-elle de différencier Ruscus hypoglossus de Ruscus hypophyllus ? Une recherche sur le net n’a fait qu’ajouter à la confusion…


A l'école !

Westringia fruticosa Lamiacée originaire d’Australie dont les feuilles et les fleurs ressemblent à celles du romarin mais qui n’en ont pas le parfum. Elle semble bien supporter le climat local car cette inconnue, jusqu’à ce jour, nargue les amateurs de sorties botaniques depuis plusieurs années.

Sophora toromiro Cette fabacée endémique de l’île de Pâques avait disparu du fait de la surexploitation. En 1956 Thor Heyerdahl récolte des graines de l’unique exemplaire qui ne tardera pas à mourir. Elles sont mises en culture dans le jardin botanique de Göteborg, des plants sont envoyés en 1993 au Val Rameh, ce sont maintenant des arbustes en pleine terre.

Chorisia speciosa Originaire du Brésil, son tronc creux est couvert d’épines qui découragent toute ascension éventuelle, fleurs rose foncé en début d’automne, fruits en boules suspendues.

JB


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135 VAL RAMEH Menton 23/01 11/01 17/01 17/03

A 8. Sortie Menton, se diriger vers le centre ville et vers l'Italie par le bord de mer. Au bout du port et avant le poste frontière, prendre l'impasse après la petite chapelle jaune orange qui est à gauche. Parking au bout de la rue près de l'entrée du jardin. Prix 6€, groupes (12) : 3€. De 10 h à 12 h 30 et 14 h à 17 h. Pique-nique dans le jardin des oliviers accessible par l'escalier en face de Val Rameh.